Je reçois ce jour "New York, 1850-1950" aux éditions Acte Sud.
Il s'agit de la collection de cartes postales de Monsieur Italo Rota architecte. C'est donc pour ce blog très intéressant.
Dans la préface l'architecte nous parle de la constitution d'une iconographie new-yorkaise, de la manière dont l'image influence la ville et la construit en chacun d'entre nous comme un lieu imaginaire, vocabulaire pour le cinéma et la littérature.
Voir New York serait voir des images de New York, une des rares villes au monde où finalement l'expérience réelle de son parcours serait moins la ville elle-même que le phantasme construit par juxtaposition de ses images. En fait, et par expérience, voir New York c'est en reconnaître ses images.
Italo Rota nous parle peu de la constitution de cette collection, il ne nous dit rien de ses choix, à peine aborde-t-il le classement opéré dans l'ouvrage. On ne saura rien de la manière dont cela a pu constituer un modèle pour son propre travail. (La couleur ? Le factice ? Le point de vue ?) Cela le place entre les "Boring Postcard" de Martin Parr et "Postcard Century" de Tom Phillips mais pas du côté de Rem Koolhaas et de son "New York délires".
On appréciera à la fin de l'ouvrage la liste des lieux, les nom des architectes et les dates de construction, ce qui agit comme un guide de voyage. On regrettera lourdement la mise en page qui coupe les cartes postales en deux par la reliure, les agrandissements qui sectionnent également les images, il aurait été si simple (trop ?) avec le même format de laisser à leur échelle ces cartes postales et de les imprimer une à une et page à page. C'est incompréhensible.
Mais c'est tout de même un très beau livre dont on aime la masse, le papier et la très belle qualité d'impression et son prix abordable.
J'ai cherché dans ma collection des cartes postales communes avec le livre. Page 114 apparaît le Lincoln Center que je compare immédiatement avec une carte postale, c'est assez étonnant mais il semble bien qu'il s'agisse de la même image retravaillée. Les voitures sont à la même place mais semblent avoir été redessinées pour paraître plus actuelles. Plus étonnant encore ma carte postale est une production française ! Au verso apparaît la mention made in France... Retour au pays donc pour cette image expédiée vers Laigueville dans l'Oise en 1935. L'éditeur est bien américain, il s'agit de la Manhattan Card Pub. Co de New York city. L'ouvrage nous indique que l'architecte de ce bâtiment est R.H Robertson et qu'il fut construit en 1890 ! Il semble qu'il y ait une confusion entre celui reproduit et celui qui est bien attribué à Robertson.
Celui de la carte postale et du livre est bel et bien de J.E.R Carpenter. On retrouve d'ailleurs cette information et des cartes postales sur ce très beau site :
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Voilà qui est réparé mais qui n'est pas rassurant quant à la validité des informations du livre d' Italo Rota.
Dans ma collection je trouve le Woolworth Building chez MP Co éditeur. Pas de date, l'immeuble fut bâti en 1913 par Cass Gilbert. Information vérifiée !
Voici le Chrysler Building. Une merveille.
Mais regardons bien ces deux cartes postales et notamment le dessin de la flèche. On perçoit nettement une différence entre les deux images. Je crois que nous tenons là une image d'avant la construction et une image du bâtiment tel qu'il est aujourd'hui, même la grille des ouvertures est différente. On se régalera du grand ciel vidé de la concurrence sur l'image interprétée et de la réalité de l'urbanisation sur l'image prise du ciel. Rappelons que l'architecte est William Van Alen en 1930.
Voilà qui est réparé mais qui n'est pas rassurant quant à la validité des informations du livre d' Italo Rota.
Dans ma collection je trouve le Woolworth Building chez MP Co éditeur. Pas de date, l'immeuble fut bâti en 1913 par Cass Gilbert. Information vérifiée !
Voici le Chrysler Building. Une merveille.
Mais regardons bien ces deux cartes postales et notamment le dessin de la flèche. On perçoit nettement une différence entre les deux images. Je crois que nous tenons là une image d'avant la construction et une image du bâtiment tel qu'il est aujourd'hui, même la grille des ouvertures est différente. On se régalera du grand ciel vidé de la concurrence sur l'image interprétée et de la réalité de l'urbanisation sur l'image prise du ciel. Rappelons que l'architecte est William Van Alen en 1930.