Et Pierre Vivien a bien fait.
Voici deux cartes postales d'une partie de son œuvre à Boulogne-sur-Mer.
Vu du ciel, ce paysage du port laisse ces buildings (c'est comme ça qu'on les nomme) de Pierre Vivien sur la gauche. Ils sont en quinconce pour gagner de la place sur la parcelle. Ils semblent vouloir offrir à la fois une vue imprenable sur l'activité du port mais aussi ramasser au maximum la lumière, la piéger.
Bien dans les principes de la Charte d'Athènes, ils sont sans doute moins complexes que les cités radieuses de Le Corbusier.
Mais de leur masse parfaitement dessinée naît bel et bien une présence forte. Ils sont là, machines urbaines pensées suivant les règles d'un nouvel art de construire et, on l'espère, de vivre.
Cette édition Sofer fut expédiée en 1967. Elle ne nous donne ni le nom de l'architecte ni le nom du photographe.
ici :
Nous sommes descendus. Le photographe, Monsieur Derenne, coupe l'image en deux et place moitié port moitié ville les belles barres de Monsieur Pierre Vivien sur une ligne droite.
Les filets des bateaux de pêche jouent les courbes audacieuses contre la rigueur des droites des immeubles.
Une image bien composée mettant en évidence aussi l'autre architecture de Monsieur Vivien : les espaces entre les immeubles.
Et comme le dit la correspondante, cet espace est celui de l'air, de la lumière et du vent...
Décidément, oui, c'est beau la reconstruction.