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dimanche 16 novembre 2008
Nanterre, permanence du point de vue
En rangeant les cartes du message précédent, j'ai fait l'erreur que vous avez sûrement faite : j'ai cru avoir deux fois la même carte; j'ai déjà publié celle du haut dans un article du 20 septembre 2008. Mais si on regarde de plus près ces deux images on s'aperçoit rapidement de petites modifications que j'ai sur la double vue sur-lignées. On peut facilement dire que la vue du haut éditée par Abeille-carte est plus récente car les plantes se sont étoffées même si l'arbuste a été décapité ! Une poubelle, un panneau d'interdiction de stationnement ont été ajoutés ainsi qu'une autre boule lumineuse en haut de l'escalier. La carte du haut est en plus légèrement décalée vers la droite et la prise de vue est un peu plus en retrait. Celle du bas est bien plus portée vers la gauche et des piétons sont visibles au fond. j'ai rêvé à une stéréoscopie possible mais le léger retrait interdit toute fusion stéréoscopique. Il s'agit d'une carte Raymon. Mais ce qui est aussi assez drôle c'est que finalement la prise de vue la plus ancienne fut expédiée plus récemment que la plus récente...Euh vous suivez ? Il faut croire que ce point de vue était suffisamment porteur pour que deux éditeurs, deux photographes (un seul transfuge dans une seconde maison ?) ont décidé d'éditer cette vue. Je vous rappelle les noms des architectes de cette merveilleuse pyramide tronquée : J. Darras et Y. Bedon.
Nanterre, deux travellings
Je vous propose en nous appuyant évidemment sur des cartes postales de faire deux mouvements, deux cheminements d'un lointain vers une proximité avec des bâtiments de la ville de Nanterre.
Commençons avec cette carte postale du Parc départemental des Hauts-de-Seine chez l'éditeur Raymon expédiée en 1984 ; on peut apercevoir au loin L'Unité Pédagogique d'Architecture dont je vous ai déjà parlé le 10 mai 2008. On aperçoit également un étagement d'immeubles camouflés dans le bleu du ciel et surplombant l'école. Beaucoup de verdure au premier plan donnant la sensation d'une ville perdue dans le végétal. Malgré mes deux années d'étudiant à Nanterre je ne me souviens pas de la réalité de cette prise de vue.
Avec cette autre carte postale Lyna-Abeille cartes en couleurs naturelles on se rapproche de ces immeubles colorés mais aussi on voit apparaître la préfecture de Nanterre de Monsieur Wogenscky dont je vous ai également parlé le 6 février 2007. Le photographe Rolf Walter a décidé de coller sur le même plan la petite église de brique au clocher pointu qui dépasse la tour de la préfecture ! La végétation du premier plan semble un peu folle alors que la pelouse sur la colline est, elle, parfaitement tondue. La ville à la campagne d'Alphonse Allais.
On se rapproche encore un peu et au travers des branches d'un conifères la majestueuse tour de la préfecture surgit dans le ciel comme découverte après des heures de marche. Une belle carte postale Raymond photographiée par J.N Duchateau.
Et puis nous voici au pied du bâtiment, devant le plan d'eau. la carte est envoyée en 1984. Ciel nuageux sur lignes noires et blanches, volumes sculpturaux en béton à la manière de Le Corbusier et comme nous l'apprend notre guide construits en suivant le Modulor.
Ecoutons le :
Reprenons un autre cheminement.
Depuis le Parc de la Défense et devant le plan d'eau où des enfants heureux font naviguer des petits voiliers, on peut apercevoir au loin les Tours Aillaud ; c'est ainsi qu'elles sont nommées par l'éditeur de cartes postales Abeille-cartes ; on retrouve notre photographe Rolf Walter. A-t-il fait les clichés le même jour ?
En basculant notre point de vue légèrement sur la droite on voit apparaître la petite église vue précédemment. La distance est la même entre le photographe Monsieur Duchateau et les tours de Monsieur Aillaud. Là aussi, on peut se demander si le photographe a réalisé ses images le même jours et peut-être en compagnie de son collègue Walter ? La carte postale Raymon nous indique que le parc porte le nom d'André Malraux.
Enfin nous voici tout à côté et légèrement en hauteur. Le photographe Monsieur J.E. Pinet pour Abeille-cartes est venu prendre ce cliché des Tours Aillaud en laissant à nouveau apparaître le travail sur les espaces verts au pied des immeubles ; les arbres sont bien jeunes. Mais de qui sont les barres colorées derrière les tours Nuages ? D'Emile Aillaud également ? Le traitement des couleurs les rapproche mais la forme est si radicalement opposée... On admirera les fenêtres en gouttes d'eau ou en hublot. La coloration tient du camouflage céleste, de la trace de pinceau agrandie et sur ce ciel pâle. La carte fut expédiée en 1988.
Commençons avec cette carte postale du Parc départemental des Hauts-de-Seine chez l'éditeur Raymon expédiée en 1984 ; on peut apercevoir au loin L'Unité Pédagogique d'Architecture dont je vous ai déjà parlé le 10 mai 2008. On aperçoit également un étagement d'immeubles camouflés dans le bleu du ciel et surplombant l'école. Beaucoup de verdure au premier plan donnant la sensation d'une ville perdue dans le végétal. Malgré mes deux années d'étudiant à Nanterre je ne me souviens pas de la réalité de cette prise de vue.
Avec cette autre carte postale Lyna-Abeille cartes en couleurs naturelles on se rapproche de ces immeubles colorés mais aussi on voit apparaître la préfecture de Nanterre de Monsieur Wogenscky dont je vous ai également parlé le 6 février 2007. Le photographe Rolf Walter a décidé de coller sur le même plan la petite église de brique au clocher pointu qui dépasse la tour de la préfecture ! La végétation du premier plan semble un peu folle alors que la pelouse sur la colline est, elle, parfaitement tondue. La ville à la campagne d'Alphonse Allais.
On se rapproche encore un peu et au travers des branches d'un conifères la majestueuse tour de la préfecture surgit dans le ciel comme découverte après des heures de marche. Une belle carte postale Raymond photographiée par J.N Duchateau.
Et puis nous voici au pied du bâtiment, devant le plan d'eau. la carte est envoyée en 1984. Ciel nuageux sur lignes noires et blanches, volumes sculpturaux en béton à la manière de Le Corbusier et comme nous l'apprend notre guide construits en suivant le Modulor.
Ecoutons le :
Reprenons un autre cheminement.
Depuis le Parc de la Défense et devant le plan d'eau où des enfants heureux font naviguer des petits voiliers, on peut apercevoir au loin les Tours Aillaud ; c'est ainsi qu'elles sont nommées par l'éditeur de cartes postales Abeille-cartes ; on retrouve notre photographe Rolf Walter. A-t-il fait les clichés le même jour ?
En basculant notre point de vue légèrement sur la droite on voit apparaître la petite église vue précédemment. La distance est la même entre le photographe Monsieur Duchateau et les tours de Monsieur Aillaud. Là aussi, on peut se demander si le photographe a réalisé ses images le même jours et peut-être en compagnie de son collègue Walter ? La carte postale Raymon nous indique que le parc porte le nom d'André Malraux.
Enfin nous voici tout à côté et légèrement en hauteur. Le photographe Monsieur J.E. Pinet pour Abeille-cartes est venu prendre ce cliché des Tours Aillaud en laissant à nouveau apparaître le travail sur les espaces verts au pied des immeubles ; les arbres sont bien jeunes. Mais de qui sont les barres colorées derrière les tours Nuages ? D'Emile Aillaud également ? Le traitement des couleurs les rapproche mais la forme est si radicalement opposée... On admirera les fenêtres en gouttes d'eau ou en hublot. La coloration tient du camouflage céleste, de la trace de pinceau agrandie et sur ce ciel pâle. La carte fut expédiée en 1988.
Libellés :
André Wogenscky,
beau béton,
dans le guide,
Emile Aillaud
de l'art, de l'architecture et un radar
Les cartes postales de muséographie sont rares. Trop souvent, les musées ne se montrent que de l'extérieur et les éditeurs de cartes postales ne pensent pas que l'intérieur d'un musée puisse être d'un intérêt majeur pour la compréhension du bâtiment. Or avec cet exemple du Musée-Maison de la Culture du Havre nous pouvons aussi comprendre les innovations et la grande révolution que furent l'invention de ce type de lieu. La carte postale en noir et blanc (accentuation géniale des volumes et des masses) des éditions La Cigogne nous montre très bien les qualités étonnantes de cette muséographie : panneaux fins suspendus d'une grande légèreté, suppression des cadres autour des œuvres (je crois reconnaître la magnifique collection de peintures de Boudin l'un des maître havrais de Monet), aucun socle, aucun meuble mais au sol on perçoit les attaches permettant le déplacement aisé des cloisons totalement mobiles, percées du regard vers la totalité du Musée, plafond à éclairage naturel et panneaux là aussi mobiles permettant de choisir sa lumière. Tout cela est magnifique, moderne, et nous rappelle les premières années du Centre Pompidou. Mais tout cela n'existe plus de cette manière... Une restructuration a enfermé les œuvres dans des cloisons solides et les peintures de Boudin sont dans des cadres dorés infâmes petit bourgeois digne du salon des antiquaires. Oui on les a recadrés... Et Beaubourg a suivi la même route. Notre époque a besoin de solidité. Mais reste un très beau musée. Si vous allez au Havre il faut lui rendre visite absolument. Il est magnifiquement situé en bord de mer et sa programmation est très souvent judicieuse et intelligente. Ne manquez pas d'y manger, le restaurant du Musée est très bien aussi.
Pour ce qui est de la cartophilie, la carte postale de l'intérieur du Musée est numérotée et je ne sais pourquoi a été produite une édition limitée. Celle-ci porte le numéro 311, elle est en photographie véritable et elle nomme les architectes qui ne sont pas Auguste Perret mais Messieurs Audigier et Lagneau.
La vue de l'extérieur qui met l'accent sur la sculpture spectaculaire de Monsieur Adam est une édition Cap en Real-Photo. Là aussi les architectes sont nommés et j'aime beaucoup cette image qui nous signale aussi le radar.
Voyons maintenant ce que nous dit le guide :
architectes : Dimitrijevic, Lagneau, Weill, Audigier ingénieurs Lafaille, Prouvé et Sarger maître d'ouvrage Arnould dates 1953-1961.
L'étude de ce Musée date de 1953, inauguré en juin 1961 par Monsieur André Malraux, il a été la première maison de la Culture en France. Il est regrettable que sa situation en front de mer ne le fasse participer à l'animation urbaine du centre. Ses dimensions sont de 45X60m. Fondations en béton armé et structure en profilés d'acier. Flexibilité du volume intérieur : le plafond est composé de panneaux translucides ou opaques de 1m par 1m pouvant être déplacés pour répartir la lumière différemment. C'est aussi cette trame qui permet la disposition variable des panneaux d'exposition. Éclairage zénithal et latéral : un paralum en aluminium qui couvre le bâtiment filtre la lumière et participe à la plastique architecturale de l'ensemble. Sculpture de H.G. Adam.
Libellés :
Auguste Perret,
beau béton,
Beaubourg,
dans le guide,
Guillaume Gillet,
Jean Prouvé,
René Sarger
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