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lundi 18 juin 2007
Des revues, vite des revues
Vive ma collection de revues !
j’ai retrouvé ce matin un article concernant la caisse d’épargne de Mériadeck dans un numéro de la revue architecture intérieure-CREE de septembre-octobre 1979 qui me donne toutes les précisions nécessaires ; je me suis permis de reprendre quelques-uns des clichés et des extraits de l’article.
Voici :
...C’est à des architectes avec lesquels cet organisme avait l’habitude de travailler, le cabinet Dugravier, layre-Cassou, que fut confiée l’étude de ces nouveaux bâtiments.
Ceux-ci s’associèrent avec un architecte de Tarbes, Edmond lay avec qui Pierre Layre-Cassou avait par ailleurs souvent travaillé à l’occasion de concours ou de consultations restreintes. Leur projet pour le Conservatoire National de musique de Bordeaux, étudié l’année précedente n’est d’ailleurs pas sans lien avec ce qui fut élaboré pour la caisse d’Epargne, en particulier par l’usage de volumes courbes qui s’enchaînent. Edmond Lay qui a enseigné à la Cornell University aux U.S.A, a réalisé de nombreuses constructions intéressantes autour de Tarbes, en particulier de superbes maisons et un groupe d’HLM aux appartements en duplex d’une qualité exceptionnelle....
Pourquoi ces formes ?
Comment les architectes ont-ils abouti à une architecture si différente de l’image habituelle d’un organisme bancaire ?
ils s’en sont expliqués ainsi :
“Le choix de notre parti architectural provient des critères suivants : nous avons cherché à suivre de très près les données du programme, par exemple en établissant des liaisons spécifiques telles que celle qui permet au caissier de gagner la chambre forte ; nous voulions aussi assurer à ce bâtiment le maximum de sécurité, enfin nous avons voulu créer une architecture poétique à partir des concepts suivants :
interprétation de deux systèmes géométriques différents, orthogonal et circulaire, pyramidal et conique ; Le premier est réservé exclusivement au services administratifs, le second plus particulièrement adapté ici à l’accueil et à la réception du public.
Création d’un axe paysagé structurant véritable épine dorsale, composée de jardinières et de bassins, emmarchements, reliant les différents espaces, sur les quatre demi-niveaux publics ; aménagement d’une ambiance lumineuse par la création de deux verrières zénithales centrales, par l’utilisation du décalage des volumes extérieurs ; emploi de matériaux de façades, qui par leur couleur, soient en harmonies avec la coloration naturelle de Bordeaux ; conception d’un volume général qui traite l’angle de deux rues, donne selon les angles des silhouettes différentes, variées et douces, affirme le caractère sculptural du bâtiment.”
Voilà qui est clair. J’aimerais beaucoup voir les autres productions de Monsieur Lay.
Les photographies de G. Danvers et G. Jouaville illustrent cet article dont je n’ai pas trouvé le nom de l’auteur. Pourrais-je, croyez-vous faire quelques clichés stéréoscopiques de ce bâtiment ?
On peut donc dire que l'éditeur de cartes postales a oublié des noms d'architectes et mal orthographié d'autres...
Récapitulons donc tous les architectes : Pierre Dugravier, Pierre Layre-Cassou et Edmond Lay.
dimanche 17 juin 2007
des usurpateurs ou d'amicaux confrères ?
Edmond Lay épargné
Menons une enquête.
J’entends cette semaine mon émission favorite dédiée à l’architecture, celle de François Chaslin : Métropolitains.
Celui-ci évoque la remise de médailles pour architectes, ce qui me passionne peu mais il évoque également un architecte fraîchement médaillé, Edmond Lay dont il nous dit qu’il est l’architecte de la caisse d’épargne de Mériadeck à Bordeaux.
Mon oreille s’ouvre et je songe immédiatement à mes deux cartes postales qui concernent précisément ce bâtiment. Mais j’ai un doute et je sais que ce n’est pas ce nom qui est au dos de mes cartes.
Je n’arrive pas de mémoire à me rappeler ces noms et je dois patienter pour trouver dans mes classeurs les deux cartes postales ; je ne sais d’ailleurs dans lequel chercher et je finis par les trouver dans le volume dédié aux lettres de A à D.
D comme Desgraviers qui est associé à Lerescassoux. Mais point de Edmond Lay...
A qui est due cette erreur ?
Je vérifie sur internet et trouve bien Monsieur Lay comme architecte.
Pourquoi les éditeurs de cartes postales font-ils ce choix d’architectes ? C’est un mystère pour moi mais pour vous ? Qui m’aidera ?
Monsieur Chaslin ? Monsieur Lay lui-même ?
Je me souviens parfaitement du lieu d’achat de ma carte postale (Saint Pierre lès Elbeuf) et de ma joie de découvrir ce bâtiment et mon envie l’an dernier, en séjour à Royan de pousser jusqu’à Bordeaux. Evidemment j’y trouve absolument l’ensemble de mes goûts pour des constructions à la volumétrie puissante, aux matériaux francs et au dessin donnant lecture de la structure. Un brutalisme certain qui me réjouit, je l’avoue.
Oui il exista une époque pour ce genre de construction et une époque pour qu’on les photographie et les édite en carte postale.
J’irai à Mériadeck cette année.
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