mardi 29 décembre 2009

thalassa

édition JOS

J'ai cru longtemps posséder cette carte postale en double.
Et finalement je me suis aperçu tout à l'heure que celle ci-dessous était bien différente !

édition AS, 1972

Une fois de plus il est amusant de constater le permanence d'un point de vue et nous allons pouvoir jouer au jeu des différences, oui je sais j'aime beaucoup cela en ce moment.
D'abord où sommes nous ?
Il s'agit de la cafétéria de l'Institut de Thalassothérapie Louison Bobet dans le Morbihan à Quiberon.
Ces deux vues mettent bien en valeur l'espace avec la lumière qui entre par les grandes baies vitrées sur la gauche, le soleil breton provoque même un éclaboussement sur le lino sur l'une des deux cartes postales.
Mais la carte postale AS qui prend un peu plus de recul nous laisse voir l'extérieur et deviner la mer bleue au fond ce que ne réalise pas la carte postale des éditiond JOS. C'est bien dommage car il s'agit certainement d'une meilleure définition du lieu du moins du point de vue commercial. La terrasse également est ainsi visible.
Il suffit donc de peu, un mètre ou deux en arrière pour dire beaucoup plus de choses. La lumière aussi bien plus vive chez AS découpe franchement des ombres et dessine mieux les ouvertures au-dessus du bar. Le choix du jour et de l'heure y est pour quelque chose.
Les personnes semblent là par hasard même si le barman et la barwoman (?) sont conscients d'être photographiés et regardent l'objectif.
Le mobilier d'un design un peu terne n'ose la modernité que timidement. Seul le choix des luminaires tombant du plafond donne une ambiance plus actuelle.
On remarque aussi cet entre-deux dans l'architecture elle-même alliant pierres bretonnes un peu lourdes à un espace très ouvert au plafond laissant voir sa structure. On remarquera qu'une poutre traverse la hotte de la cheminée (factice ?) !
Le lieu est accueillant et je prendrais bien là un chocolat chaud en lisant comme le monsieur mon journal.
Détails amusants, regardez comme le caoutchouc a grandi entre les deux prises de vues et une porte a été ouverte au bout du bar...




Et si nous sortions...


édition JOS, 1965

A notre gauche la cafétéria et sa terrasse. On peut un peu mieux deviner la structure de la construction que l'on pourrait penser faite de lamellé-collé.
Sur peu de niveaux (2 au mieux je crois) l'ensemble doit s'étirer sur le front de mer. Pas de doute il s'agit d'une modernité toute modérée mais de bon aloi.
C'est gentil et j'aime bien ce type de construction.
Comment cela a résisté au temps marin ? Il faudra aller voir.
Voici ce que nous dit notre guide d'architecture en France. Vous allez voir on retrouve deux architectes déjà évoqués ici, messieurs Lopez et Bruyère.

On comprend que la partie de Monsieur Lopez est moins bien notée que celle de Monsieur Bruyère. N'est-ce pas un peu dur même pour Monsieur Bruyère d'ailleurs ; j'aime beaucoup la dernière phrase :
A l'homme a été préféré une définition traditionnelle du curiste.

Voici une carte postale retrouvée elle aussi in extremis dans mon classeur piscine :


édition JOS

J'aime beaucoup à la fois l'image et l'objet.
La distance donnée par le grillage bien rectiligne avec son angle droit qui semble lutter contre les courbes de la piscine.
Voici d'ailleurs l'image du guide qui prend un autre point de vue plus proche mais aussi plus aventureux voulant démontrer le travail d'ouvertures et de courbes de l'architecte.



En fait cette piscine est collée tout contre la cafétéria et je pense que la porte ouverte au bout du bar le fut pour permettre un passage entre les deux.
Avec cet article me voici presque au complet sur ce centre de thalassothérapie de Quiberon. Je vais pouvoir tout ranger, bien groupé. Mais comment dois-je faire pour la partie de Monsieur Bruyère ? Je la range à part, à son nom ou ensemble avec Monsieur Lopez ?
Finalement dois-je privilégier le lieu ou l'architecte ?
L'architecte évidemment...


Pour finir, les gens là pour toujours :