mercredi 14 octobre 2009

premier jour de Givors

Il existe chez les collectionneurs des cartes postales qui ne sont éditées que pour permettre un entier philatélique, une carte maximum.
Cela veut dire que le timbre, la carte postale et l'oblitération "premier jour" (premier jour d'émission du timbre) sont à l'unisson sur un même document.
Voici un exemple :



La carte postale Combier porte le même titre que le timbre "Architecture contemporaine Givors" sans d'ailleurs nommer l'architecte !
On trouve le nom de Monsieur Renaudie sur le timbre et sur l'oblitération datée du 20 avril 1985.
La carte postale est belle, met bien en avant l'architecture spectaculaire de Monsieur Jean Renaudie. Le point de vue place les étoiles dans la ville à la même hauteur que son environnement. On sent bien le creux sur le devant et les balcons sont déjà bien verts et plantés.
Il s'agit donc bien du premier jour du timbre et non du premier jour de l'architecture !
Mais pourquoi la Poste avait-elle pris le pari d'un timbre représentant ce bâtiment ? Etait-il suffisamment fort pour que l'établissement public fasse ce choix ? Appartient-il à une série sur l'architecture contemporaine ?
Le timbre est très beau et son dessin sobre reflète bien la construction. On le doit au graveur de timbres Monsieur Gauthier.
Sur cette autre carte postale du même type on voit cette fois une représentation picturale !



L'image est vraiment étrange et les effets d'aquarelle un peu déplacés. Mais c'est aussi une manière de lancer l'image certainement dans une tradition du pittoresque au sens étymologique du terme : qui mérite d'être peint.
Je crois que Givors comme Ivry méritent la peinture !
Mais peut-être pas celle-ci.
Finalement elle n'est pas si mal cette représentation, elle est signée de Gauthier, l'auteur du timbre, une édition CEF cette fois.
On peut comparer avec la seule "vraie " carte postale de Givors que je possède, une carte multiple aux éditions Cellard.




Pas de nom d'architecte, ni même de mention de ce que chaque image propose. Un choix en double diagonale, le Givors moderne, le Givors ancien et le blason qui dit la lignée et l'histoire de la ville. On s'ennuie un peu mais finalement les étoiles de Renaudie sont là, acceptées comme faisant intégralement partie de la cité comme le reste et au même niveau. Chaque habitant de la ville y trouvera la représentation de son quartier.
C'est je crois une modestie qui aurait plu à Monsieur Jean Renaudie, celle d'une intégration du modèle sans pastiche. Un quartier qui a trouvé sa place et son image. Cette carte postale fut expédiée en 1984.
A noter, dans le numéro de septembre de la revue AMC un excellent article de Bénédicte Chaljub sur Givors et Jean Renaudie.
Vous pouvez aussi vous souvenir ici.


la petite gare de Colombes

Presque la carte postale !

Si, à chaque fois que je poste une carte postale sur ce blog, au moins un des lecteurs allait sur place voir ce que le lieu de cette carte postale est devenu, cela nous donnerait à peu près cela :
Merci à Claude d'avoir fait le voyage jusqu'à Colombes ?
Qui ira à Metz et au Cap d'Agde (je fournis la serviette de bain) ?
En tout cas, on voit que rien n'a vraiment changé et la couleur tout de même rend l'endroit bien plus sympathique, moins isolé. Il semble même que la vie y soit trépidante. C'est assez rare des lieux qui finalement de bougent pas. Pourtant la banlieue est l'expérience même de ces changements.



"chair et le béton"

Décidément la question du contact du corps à l'architecture passionne les lecteurs...
Voici un document envoyé par Stéphane Degoutin :


L'image est certes bien pauvre mais, comme l'indique Stéphane cela ne fait qu'ajouter à l'ambiance très particulière...
Mais est-ce toujours au Cap d'Agde ?
Je pense que oui, c'est, je crois le seul lieu de ce type, entièrement construit autour de l'idée de naturisme même s'il se pourrait que l'Allemagne de l'Est possède quelques lieux de ce type. Mais trop luxueux ici non ?
D'ailleurs c'est assez beau. Et cela devait (doit ?) être bien singulier une ville moderniste voire futuriste dans laquelle les corps sont nus et bronzés.
Oui Stéphane a raison cela fait très science fiction. Imaginons qu'avec NOGO voyages au détour de la banlieue parisienne, niché entre Puteau et Courbevoie, là sur la dalle de la Défense on tombe sur un lieu aussi étonnant !
Oh oui !
Vive l'E.P.A.D naturiste !