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mardi 29 mai 2012

Xenakis ? Chiche !

Il semble bien que l'événement du Centre Pompidou fut aussi marqué pour les éditeurs de cartes postales par l'événement du Diatope de Monsieur Xenakis. Une fois encore, et malgré l'éphémère de l'objet architectural, le Diatope se trouve représenté sur des cartes postales.
Sans doute qu'ainsi animée la Piazza trouvait à cette époque la justesse de son programme : un lieu d'événements, d'animations, voire d'agitations. On pourrait croire à une sorte d'agit-prop culturelle. En tout cas, les deux cartes postales suivantes nous montrent la construction de Monsieur Xenakis sur la partie haute de la Piazza et si les points de vue semblent presque similaires on remarquera que l'un inscrit le Centre Pompidou dans un environnement urbain et parisien et l'autre l'isole un peu du reste de la ville.
















Les deux éditeurs choisissent un moment très animé de passants, de visiteurs en grand nombre d'ailleurs. On y voit même une femme photographier son enfant et j'avoue que trouver la photographie prise ce jour-là serait pour moi une joie immense car j'aurais ainsi une sorte de pli temporel et spatial à ajouter à cette carte postale !





















Mais si nous sommes attentifs (et nous le sommes !) on devine aussi quelques changements dans le Diatope et notamment dans une partie de sa toile tendue :





























Sur le détail du haut, Claude Rives le photographe (C. E. D. R. I ?) nous montre le Diatope en partie ouvert sur le haut, puis sur le détail du bas, le photographe des éditions Yvon nous le montre fermé par un voile gris et blanc et une bordure blanche vient surligner la courbe. Mystère...
Une réparation ?
Un renfort ?
Sans doute une petite transformation en cours de fonctionnement pour ce qui fut l'une des interventions sur la Piazza que je regrette vivement de n'avoir pas vue. Allez ! Rêvons un peu ! Pas de doute que pour un anniversaire soit du musicien et architecte soit du Centre Pompidou nous verrons un audacieux qui proposera la reconstitution du Diatope !
Chiche Monsieur le Président du Centre Pompidou !
Chiche Madame la Ministre de la Culture !
Chiche Monsieur le Maire de Paris ! (pour la nuit blanche tiens !)

samedi 23 avril 2011

Centre Pompidou plein de vues

Et nous revoici devant l'esplanade du Centre Pompidou.


Mais cette carte postale est à bien des titres exceptionnelle.
D'abord parce que le Centre lui-même vient juste d'ouvrir, on peut même se demander vu le nombre de personnes s'il ne s'agit pas du jour de l'ouverture au public !
L'autre chose vraiment étonnante c'est que le Diatope de monsieur Xenakis est en construction à droite de l'image.
A moins qu'il ne soit... en démontage !
Enfin, pour les amateurs de photographie il convient de vous dire que cette carte postale des éditions CCI du Centre Pompidou est un cliché de Robert Doisneau. Oui. La carte est bien datée de 1977.
Finalement à part une ponctuation du rouge assez forte voire même un rien exagérée (pantalon, Escalators, Diatope, chaperon rouge au premier plan) rien dans cette image ne révèle le photographe.
Il est un piéton de Paris comme les autres, il est dans la foule des curieux et c'est sans doute cela qui en fait un témoignage émouvant.
Et encore :



Cette carte postale Yvon d'une vue aérienne nous montre le Centre Pompidou dans sa toute jeunesse également. On y retrouve le Diatope de Monsieur Xénakis et d'autres choses assez intéressantes.
Par exemple qui peut me dire ce que cache l'objet gonflé jaune à l'endroit même de la fontaine Stravinsky ?


S'agissait-il du chantier de la dite fontaine pour permettre à Niki de Saint-Phalle et Tinguely d'y travailler ?
On voit aussi très bien le chantier du quartier de l'horloge. Ce lieu d'ailleurs mériterait d'être un peu mieux regardé aujourd'hui.


On devine également sur la façade du Centre Pompidou le logo de l'exposition Paris-Moscou. Cela nous permet de dater la carte postale de l'année 1979 car l'exposition eut lieu entre mai et novembre.


Donc... le diatope était encore debout au moins jusqu'en mai !
Enfin il faut souligner une fois de plus la force incroyable de ce Centre dans le paysage parisien.

Suite à la demande de Claude, je vous ajoute un agrandissement de l'atelier de Brancusi :



mardi 2 novembre 2010

Le Corbusier, Dark Vador et Xénakis

Je me décide à faire un article fourre-tout (j'adore cette expression) avec des cartes postales dont Le Corbusier serait le point commun.
Parfois je n'ai pas d'idée pour orienter ou justifier un article, disons que dans ce cas cela me permettra une fois pour toutes de ranger ces cartes postales dans le classeur adéquat.
Alors un peu rapidement mais surtout pour jouir de la belle architecture et des belles images voici une promenade corbuséenne (oh... c'est beau aussi ce mot...)


Cette carte postale je l'aime tout particulièrement. Pourquoi ?
J'aime l'évident et construit contraste entre l'architecture du couvent et l'architecture de la bure du dominicain qui pose là, c'est certain.
Tout est en contrastes et cela fonctionne parfaitement comme si on avait posé une peinture de Zurbaran devant une peinture de Ozenfant.
La carte postale Combier nous donne beaucoup d'informations, le Corbusier est bien nommé, on sait que nous sommes devant l'angle sud-ouest du couvent des dominicains d'Eveux et que nous sommes en 1964 !
Mais on voit aussi très bien comment le couvent est accroché au dénivelé du terrain.
Le dominicain est comme un témoin, un personnage qui nous introduit au point de vue. C'est un peu comme si nous avions fait la visite avec lui.
Bien évidemment la rigueur du dessin, le jeu des pleins et des vides, la simplicité relative des détails sans effets sculpturaux, la matière même du béton, son naturel, tout cela concorde à faire de cette construction l'un des actes de création du brutalisme finalement ici assez proche d'une construction romane.
Pareil et tout à fait différent :


Cette carte postale Combier assez incroyable ne nous montre pas l'intérieur de la Chapelle de Ronchamp mais bien l'extérieur de nuit !
Cela nous permet une nouvelle fois de voir la ligne d'espace entre le toit et le mur, faire monter les trois matières du béton et des ombres incroyables semblant dessiner à leur tour des formes inédites.
Je vous rappelle que cet espace sert à faire des messes à l'extérieur lors des pèlerinages.
Qui décida de l'emplacement de ces éclairages qui redessinent finalement le lieu ?
le Corbusier lui-même ?
Je m'amuse à mettre cette image en négatif : on pourrait presque se croire à l'intérieur !


Toujours Ronchamp :


Ici on se retrouve devant une carte postale dont le photographe est Lucien Hervé dont nous avons évoqué le travail ici déjà.
Le point de vue est étrange, presque malhabile.
La petite guérite d'entrée ressemble à un bunker, le panneau de sens interdit est au milieu de la ligne de sol, le blanc trop dur de l'image cuit la ligne de la chapelle qui semble presque artificielle.
Vraiment étrange...
On trouve bien au dos le nom de l'architecte et celui du photographe ainsi que la référence E. 111.227. Que cela signifie-t-il ?
Encore :


Cette carte postale de Ronchamp bien que plus classique semble plus... juste.
Le cliché est de Freytag (?) et l'éditeur reste la Société Immobilière de N.D du Haut.
Des animations sont sympathiques et on peut même croire que Dark Vador lui-même est en visite, si si, regardez là !


Le bassin de récupération des eaux de pluie semblent très intéressant !

Parfaite lumière égale, parfait cadrage, tout ici est au service de cette architecture-sculpture.
Je reste toujours perplexe devant la difficulté à comprendre la forme du toit !
La carte est datée de 1962.
Bien moins photographiée :


Cette carte postale de l'immeuble de Le Corbusier (sic) possède sur son verso une curieuse correspondance : "je pense que, avec un bâtiment comme celui-ci nous n'aurions plus besoin de travailler n'est-ce pas ?"
Curieux non ?
Travailler à quoi ?
La photographie est floue, ne possède pas de profondeur, ne semble vouloir que verdir la façade avec quelques arbres.
Il s'agit d'une édition Aris.
Une autre cité radieuse :


La carte postale Chapeau pour Rosy nous emmène cette fois à Rezé les Nantes devant la cité "le Corbusier" c'est comme cela que c'est écrit.
L'immeuble serait bien en cours de finition, un portique est encore visible et ce n'est pas un jeu pour enfants.
Les spécialistes s'amuseront des différences entre le traitement du toit de Rezé et celui de Marseille.
Nous nous contenterons de voir à quel point la photographie ici tasse le bâtiment, le ramasse et l'installe là aussi dans un parc verdoyant.
Le sapin maigrelet au premier plan joue parfaitement le contraste avec la masse. Et le jeu des gris nous rappelle les jeux de polychromie de la façade.
Un peu de polémique :


On sait que ce Pavillon Philips de la foire internationale de Bruxelles en 1958 est autant dû à Iannis Xénakis qu'à Le Corbusier.
On pourrait même dire qu'il est un peu plus de Monsieur Xénakis...
Mais l'histoire continue de l'attribuer à Le Corbusier. Alors...
Surtout il est d'une grande beauté. Et il pourrait bien être l'œuvre d'ingénieurs capables, eux, de produire dans le réel les enthousiasmes des deux hommes !
Dans le numéro d'Architecture d'Aujourd'hui de mai 1958, on retrouve des images de Lucien Hervé et le nom de Xénakis apparaît dans l'article mais pas dans les collaborateurs...