Sur ce blog nous sommes particulièrement attachés à l'œuvre de Maurice Novarina, l'architecte. Il y a peu nous avons pu nous réjouir de la belle tour CILOF et la gare de triage (à droite) vous donnera l'occasion de revenir sur le travail de l'architecte.
Je vous donne l'occasion aujourd'hui de découvrir cette nouvelle carte postale de l'une des œuvres les plus attachantes de cet architecte :
La buvette Cachat à Evian-les-Bains est une architecture dont la légèreté, presque le désir d'évanescence, est remarquable. Une sorte de boîte de verre couverte d'une feuille fine interroge admirablement la question de la disparition architecturale, son évanouissement. Cette édition Gil nous permet par sa vue de nuit de nous donner à voir la structure des béquilles de Jean Prouvé et dans mes cartes postales de cette buvette c'est bien la seule à offrir une telle clarté de sa structure tendue et équilibrée, chef-d'œuvre sans aucun doute de technique métallique.
La carte postale fut envoyée en 1959 (!) donc très tôt après sa construction. L'architecte Novarina est bien nommé mais pas Jean Prouvé. Certainement l'une de mes plus belles cartes postales de ces deux grands architectes et ingénieurs.
Je vous donne quelques images d'Architecture d'Aujourd'hui de 1958, revue n°75 qui consacra une double page à la buvette et même des photographies en couleurs ! La mise en page de l'article est aussi d'une grande beauté.
Je vous donne quelques images d'Architecture d'Aujourd'hui de 1958, revue n°75 qui consacra une double page à la buvette et même des photographies en couleurs ! La mise en page de l'article est aussi d'une grande beauté.
Mais il se trouve que j'ai reçu un message puis un envoi de Virgile Novarina le petit-fils de l'architecte. Celui-ci me confie qu'il possède à son tour une belle collection de cartes postales des œuvres de son grand-père (je jalouse cette collection !) et me fait le grand plaisir de m'envoyer cet ouvrage :
Dans Maurice Novarina Dessins et Peintures, Virgile a réuni une très grande partie de la production graphique de son grand-père. Je ne connaissais pas cette partie du travail de l'architecte, travail pourtant prolixe et varié.
Ici, l'hommage à Le Corbusier est total :
Voici une carte postale Combier de cette même église de Vongy qui nomme bien Monsieur Novarina comme architecte.
Le livre retrace pas moins que la période de 1928 à 2002 ! On voit un homme libre, se laissant prendre par les influences de son époque, les modelant, ne se refusant aucune tentative et jubilant des couleurs, des lignes, des espaces. On devine là un impérieux besoin, sans doute un contrepoint à l'architecture mais avec un écho léger à son travail. C'est d'une grande liberté et toujours d'une grande jeunesse, presque parfois une candeur.
On sent là, comme chez Le Corbusier, un désir d'être un artiste complet exerçant sa main et son œil pour que sans doute les analyses du paysage et du monde forment un vocabulaire ouvert, une sorte de terrain propice à la justesse.
On dira un équilibre personnel.
Je me dois donc de remercier vivement Virgile Novarina pour cet envoi et son attention à ce blog. Il va de soi que dès que les cartes postales m'en donneront l'occasion, j'évoquerai ici Maurice, Valère, ou Virgile Novarina.
Maurice Novarina, dessins et peintures
éditions du centenaire
2007
isbn : 2-915460-49-3
Pour connaître un peu mieux Virgile Novarina : les endormis, France Culture
Pour ceux qui n'auraient toujours pas rencontré l'écriture de Valère Novarina, je me permets de vous conseiller : le Drame de la Vie, chez P.O.L éditeur. Vous ne verrez plus et n'entendrez plus la langue française de la même façon !
Et pour que la famille soit au complet, visitez le site consacré à Madeleine Novarina.