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mardi 2 octobre 2007
Par la poste hongroise
Alan Aubry est allé en Hongrie et il m’envoie cette carte postale.
Merci Alan.
Admirons la solarisation de l’ensemble, la philathélie pré et post soviétique. Nous ne pouvons pas admirer l’architecture, mais l’ambiance de port et les gloriettes donnent tout de même envie d’aller voir. Mais il y a quand même ce très beau bâtiment (du moins ce qu’on peut en voir) qui pourrait être un bel hôtel international.
Ne parlant pas le hongrois je ne peux vous donner plus d’informations...
anticipation
Imaginez que, depuis que vous êtes petit, tout fait signe à un avenir radieux;
l’an 2000 comme butoir à ce rêve, comme le maximum à attendre.
Votre père, assis tous les soirs, lit des récits de science-fiction aux couvertures remplies de robots, vaisseaux spatiaux et d’étranges créatures. Chaque fois que possible il vous indique ce que sera le monde bientôt et dans les revues de vulgarisation scientifique les articles vont dans son sens. La télévision suit ce mouvement et le mercredi vous regardez la vision un peu violente d’un Japon fabricant de mangas animés.
Le cinéma n’est pas en retard et lorsque les villes nouvelles sortent de terre tout le monde semble s’accorder pour vous prouver que vous adulte vraiment vous aurez cette vie extraordinaire de dématérialisation, de communication et de vitesse.
Je vous le dis tout est au diapason.
Et puis les centrales nucléaires explosent, le pétrole se fait cher, Renault débauche et la peur s’installe insidieuse. Rien ne va plus. Tout cela sans que vous ayez forcément les outils d’analyse. Vous voyez la peur partout, ce recroquevillement partout. Les couleurs vives des poufs, des papiers peints et des carosserie automobiles disparaissent, le gris métallisé se répand, la fête est finie, elle s’éteint mollement, une fête foraine à l’abandon.
Lorsque je trouve des cartes postales de la Grande Motte et d’un Naviplane en pleine vitesse, les manèges se remettent en route un peu, ma mère arbore à nouveau son ensemble vert pomme et il me semble que finalement mon père avait raison de distinguer l’anticipation de la science-fiction mais que peut-être, et comment lui en vouloir, nous avions mal anticipé.
La carte postale de la Grande Motte est une édition Combier non datée.
La carte postale du Naviplane est une édition Yvon imprimée par Draeger en procédé 301, une merveille. Elle est affranchie le 21 août 1974 à 18h.
Libellés :
beau béton,
dans le guide,
Jean Balladur,
La Grande Motte
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