Lors de mon entretien filmé avec Claude Parent ce printemps, celui-ci m'indiqua son mépris pour le béton architectonique.
Défini comme un module permettant faussement de faire une architecture industrielle, économique, je lui faisais remarquer que malgré l'échec patent de ce genre de construction face à une vraie réflexion pour une architecture industrielle comme celle de Marcel Lods, il n'en demeurait pas moins que parfois, ce béton architectonique avait permis la réalisation de belles façades...
"De belles façades, oui... " avait alors avec raison ironisé Claude Parent.
Je vous en propose un exemple grâce à ces cartes postales du Palais des Congrès de Parthenay.
On trouve bien cet élément répété en façade permettant sans aucun doute une belle rythmicité de l'ensemble, alternant par un jeu du dessin sobre et géométrique les entrées de lumières et la composition spatiale de la dite façade.
l'abstraction est totale, assumée et rigide. Le motif pourrait d'une échelle à une autre être une grille de radiateur, un filtre à café, un moucharabieh moderne, un carrelage de cuisine.
Mais soyons tout de même justes et reconnaissons à cette architecture une belle présence, un rigorisme solide et même une fantaisie moderne.
Dans l'excellent ouvrage architecture du XXème siècle en Poitou-Charente aux éditions Patrimoines et média, on trouve dès la couverture la façade de notre palais des congrès de Parthenay ce qui indique bien sa valeur graphique et symptomatique de l'image du modernisme en architecture.
Puis un article nous indique le nom des architectes : Jacques Maréchal et Léon Le Sauter.
Lisons ce que Gilles Ragot, l'auteur de l'ouvrage nous en dit (cliquez dessus pour une meilleure lecture) :
Il a parfaitement raison !