dimanche 13 mars 2011

D333, un club des jeunes.

Je suis impardonnable !
Alors que je cherche des informations sur mon petit bâtiment de Pîtres vu ci-dessous, je retrouve toutes les informations nécessaires sur le mystère Saint-Valérien dans l'Yonne.
Dans les années Zup chez Picard, livre qui m'est très utile pour l'histoire des piscines Tournesol ou pour identifier les Milles clubs comme celui de Marçon vu ici, je retrouve enfin dans l'article de Hélène Verniers les informations sur nos petites constructions figurant sur les cartes postales.
Il s'agit donc du modèle D333.
Je vous donne un extrait du livre :
"D pour Decoene, 333 pour les dimensions du module cube.
Les prototypes de cette première génération sont partagés entre efficacité et innovation technique. Tout en mettant en œuvre les matériaux nouveaux, aluminium et plastique, il s'agit d'élaborer des assemblages simples pour une main d'œuvre non qualifiée. Le lieu décisif de cette performance est le joint entre les éléments des modules, particulièrement en toiture. Joint Néoprène comprimé et/ou recouvrement sont les deux techniques de l'assemblage à sec utilisées. Le D333 en développant la modularité, multiplie aussi les points de difficulté par la décomposition des linéaires de façade, la fragmentation de la toiture selon les six portiques du club : les chêneaux centraux sont des lieux sensibles aux malfaçons et à l'absence d'entretien régulier. Le D333 jongle entre l'image nouvelle et la fiabilité technique ; ainsi la composition des coques moulées, en polyester armé de fibre de verre, est difficile à équilibrer entre tenue au feu et résistance dans le temps, mais leur courbure tendue, les poutres en débord ponctuées de gargouilles sont aussi un élément important de l'identité du D333"
Voilà qui est bien dit !
Merci Hélène Verniers !
Je redonne aux retardataires de ce blog les deux images de ces clubs. Ceux-ci sont donc à Saint Valérien, ceux de l'article sont à Frelinghien.



Les années ZUP
architecture de la croissance 1960-1973
sous la direction de Gérard Monnier et Richard Klein
Picard édition 2002
Absolument indispensable !

la France qui se lève tôt.

Réunies parce qu'elles furent achetées ensemble ce matin de bonne heure sur un vide-grenier à Pitres et sans aucune autre raison valable voici quelques cartes postales.
Commençons par le Paris que j'aime :


Cette édition E.C nous montre la Seine et la dalle de Beaugrenelle, l'un de mes "spots" préférés de la capitale.
On y trouve bien la Tour Perspective mais pas encore la Tour Totem. On admirera la cheminée qui est presque aussi haute sur cette image que la Tour Eiffel !
En bon provincial admiratif, j'aime toujours autant passer en voiture sur les quais en bas à gauche de l'image lorsque j'arrive à Paris. La carte postale est datée de 1978.
Toujours Paris :


Un peu étrange cette carte postale du Forum des halles est aujourd'hui une page d'histoire, la destruction du jardin ayant commencé...
Ici l'éditeur a fait un bien curieux travail d'impression qui se veut sans doute un peu artistique et original. On le doit aux éditions Betula et il s'agit d'une photo peinte de Irène Jonas un peu dans le goût des premières cartes postales en couleur sans doute. C'est un rien... décalé.
Partons pour Vénissieux :


Voici l'hôtel de ville et le centre communal d'action sociale par Monsieur Bornarel architecte.
Bon.
C'est bien une architecture... administrative.
Mais voici :


Ce gros bisou bien marqué d'Antigone n'est certainement pas un chef-d'œuvre de la carte postale !
Pourtant l'éditeur, les éditions du Soleil, font leur travail d'information en nous donnant bien le nom de l'architecte de ce lieu si particulier : Ricardo Bofill.
On apprend aussi que le photographe qui a survolé le quartier est D. Paysan.
Ce qui est amusant c'est que le cachet de la Poste permet de réunir deux lieux d'architecture originaux puisque la carte postale fut expédiée de La Grande Motte avec un cachet qui nous montre le Palais des Congrès !


Pour finir une petite découverte ce matin à Pîtres. Il s'agit d'un bien curieux petit bâtiment qui ne manque pas de caractère. On pourrait y voir une salle de réunion pour la jeunesse, un centre aéré, une petite salle communale. Malheureusement aucune information sur sa destinée passée et future (il semble un peu abandonné).
L'ensemble côté rue manque complètement d'ouvertures mais peut-être que l'autre façade est ouverte. On dirait aussi un club des jeunes, mais les années Zup chez Payot ne nous renseignent pas sur cette possibilité.
Tout tient dans la forme du toit et sa couleur.
Un petit, tout petit bonheur architectural...