Je n'avais que (et c'est déjà beaucoup) la carte postale de Nogovoyages à vous montrer.
Une belle édition chez Raymon éditeur dont nous apprécions tant le travail ici.
La carte postale nous offre un point de vue ouvert dans lequel on circule aisément. D'un peu haut, on voit parfaitement le quartier et l'implantation des tours sur le sol.
Le bâtiment des garages à gauche et une autre construction circulaire couverte d'un toit bleu dont je ne connais pas l'usage, mais j'aimerais qu'il s'agisse d'une école. L'ensemble a l'air neuf car on devine au travers des fenêtres de la tour de gauche le vide des appartements, sans rideaux et dans lesquels la lumière pénètre parfaitement.
Je ne vois personne et seules les Renault 4 signent une présence.
Le guide d'architecture contemporaine en France est assez dur sur ces immeubles de Monsieur Grandval :
"1693 logements, architectes : Gérard Grandval et Louis de Marien, actuellement en chantier, en plus des immeubles pétales de G. Grandval, simple décoration de façade qui cache mal la pauvreté des cellules intérieures, et des inquiétantes barres courbe de Marien, ce quartier accueillera le Palais de Justice (architectes Badani et Roux-Dorlut)..."
Malgré cette dureté le guide d'architecture contemporaine en France nous donne tout de même une image fort belle du chantier et un plan. (édition de 1972)
Aujourd'hui restent tout de même des tours qui ont le mérite d'un effet de reconnaissance, d'avoir produit un lieu connu et permis aux habitants d'habiter quelque part, un endroit, une particularité. Même si cela ne fait pas "architecture" c'est au moins ça de pris.
Aujourd'hui je crois que nous sommes nombreux à aimer ces tours et leurs balcons comme une feuille de ginkgo biloba recourbée. On parle aussi d'épis, de choux. On pourrait aussi évoquer la pomme de pin !
Il manque c'est vrai la dégringolade végétale prévue par l'architecte depuis les balcons. Certainement un règlement de copropriété ou du locatif interdisant cette forme de personnalisation !