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mercredi 23 janvier 2008
modèle international
Donc il s’agit de vous montrer comment une technique de couverture se répand comme un modèle. Vous connaissez l’église de Royan car vous êtes de fidèles lecteurs de ce blog et je ne vous ferai pas l’affront de vous remettre une image de ce chef-d'œuvre absolu si cher à mon cœur mais connaissez-vous ces deux bâtiments qui eux aussi ont cédé à la mode de la couverture dite en selle à cheval ?
Il s’agit du Palais des Sports de Limoges dont je n’ai pu trouver le nom de l’architecte (Pierre Dufau ?) et d’un palais des Sports et de la Culture en Bulgarie à Warna qui ne m’indique pas plus le nom de son architecte. N’est-ce pas étonnant de voir ainsi un type architectural se multiplier en Europe ?
En faisant ces recherches, par hasard j’apprends que près de chez moi Le Corbusier a construit une cité ouvrière à Saint Nicolas d’Aliermont. Vite vite je vais voir ça ce week-end.
La carte postale du palais des Sports de limoges est une édition René et fut expédiée en 1986. Les cartes postales bulgares ne sont pas datées et le nom de l’éditeur si je lis encore bien l’alphabet cyrillique est Septemvrii.
avant après
Je vous propose une petite série avant-après.
Première proposition le palais des congrès de St Jean-de-Monts. Beau bâtiment blanc aux larges ouvertures, d’une grande rigueur formelle et moderniste tel qu’on pourrait en voir à Royan par exemple (oui je sais...) la carte postale Combier de 1963 ne me donne pas le nom de l’architecte. On remarquera le très aérien auvent qui semble pénétrer le bâtiment. Puis on peut voir sur la deuxième carte postale les transformations qu’a subi le palais. Cette carte ( édition Artaud) nous montre exactement le même point de vue et je crains que cette transformation soit un ratage complet. La blancheur est devenue un marron beigeasse comme on en faisait dans les années 80 pour imiter je ne sais quelle pierre de parement et les ouvertures sont customisées d’étranges et bien complexes huisseries sombres et réfléchissantes qui doivent sans aucun doute réfléchir le bord de mer et faciliter l’intégration du bâtiment dans le paysage... Admirons l’affreux chapeau d’une lourdeur incroyable, sorte de casquette de verre sur le devant de la construction. Tout cela est un magnifique saccage en règle d’un bâtiment qui certes n’était sans doute pas un chef-d'œuvre mais avait le mérite de son époque, clarté, dessin et transparence.
On nous indique le nom de l’architecte Monsieur Barranger sans nous dire s'il est l’auteur de la transformation, du bâtiment d’origine ou mieux des deux états.
Deux autres cartes postales nous montrent également cette transformation. La plus ancienne est une carte Iris Éditions modernes Théojac datée de 1975, l’autre est une carte Artaud non datée. Le sculpteur est J. Martel.
Il faut remarquer la permanence de l’intérêt des éditeurs de cartes postales à la fois pour le palais lui-même mais aussi pour le point de vue... on peut penser au même photographe qui refait son cliché ou à un nouveau partant en campagne avec le cliché de ses aînés.
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