Il semble bien que cette carte postale soit une image promotionnelle pour le promoteur.
Mais il est aussi évident que pour nous il s'agit avant tout d'une carte postale superbe.
Le Grand Pavois pris de face légèrement en contrebas ce qui déforme un peu sa base. Il envoie sa façade dessinée de trous en cercles, de trous en trapèzes.
Le photographe dit bien que ce qui est à voir c'est cela : ce dessin moderne, étonnant, un rien festif et totalement aztèque.
Il ne dit pas le plan, le volume. Non. Ici ce qui compte c'est le balcon, c'est l'ouverture totale sur un front de mer, un port que l'on devine dans le dos du photographe.
le Grand Pavois est avant tout cela, un grand appareil oculaire à voir le dehors estival.
C'est aussi un jeu plastique, une ode au compas et à l'équerre. Ça tourne dans les doigts du dessinateur et hop un cercle, et hop une droite !
Cette jubilation plastique est la force indéniable de cette architecture.
La carte postale en noir et blanc est une édition Publisa de Paris. Le cliché est de Mosh.
De par sa forme et sa qualité éditoriale, je crois qu'il s'agit d'une carte postale soit pour vendre les appartements, soit même montrer l'avancement des travaux aux investisseurs.
On devine sur le cliché que des garde-corps ne sont pas encore posés et qu'au rez-de-chaussée les travaux sont en cours. Pourtant déjà les terrasses des snack-bars se couvrent de chaises et de tables. On ne peut plus attendre...
Le sable encore visible enregistre les traces de pas des premiers visiteurs. Bientôt sous un bitume épais, il disparaîtra.
Pompidou pourrait bien venir. Tout ses accessoires sont là : une Ds, une architecture grandiose et un aménagement du territoire bien centralisé.