Dans un ciel parfait, légèrement moutonneux pour ne pas être uniforme, une tour superbe s'élève fière de sa grille, fière de sa hauteur, sérieuse sur sa fonction.
Sa fonction ?
Non pas une tour d'habitation, bien qu'elle pourrait en remontrer à d'autres bien moins belles, mais une tour pour la modernité des transports : une tour de contrôle.
Nous sommes une fois de plus à Alger, sur l'aérogare de Maison Blanche.
Les éditions Jomone font là aussi un beau travail éditorial et donnent à cet élément architectural une grandeur et une dignité plastique.
Et même si elle penche un peu, prise dans sa perspective, son articulation avec les volumes de l'entrée reste aussi une contradiction bien menée.
Les architectes Lathuillière et Di Martino ont fait là un travail sérieux certes mais déjà cinétique.
Avançons-nous un peu.
Chez le même éditeur, nous voici sous l'auvent de l'entrée. La carte postale nomme cela "les jardins". La carte est datée de septembre 1960 par René qui parle de son retour. On est heureux pour lui. A-t-il pris l'avion René ?
Nous devinons d'ici le beau traitement des façades de la construction avec sa claustra régulière. Tout au fond un avion en attente.
L'architecture, la modernité, un certain ensoleillement, des ombres colorées à la main laissent sous les yeux un monde révolu, nostalgique mais ici enregistré.
Comme une note dans un cahier à spirales.