mardi 24 février 2009

les absents et les présents

Je continue mon interrogation sur les lieux vides ou vidés de  présence humaine. La photographie objective allemande a dû trouver dans ce genre de cartes postales une influence bien sentie. Je vais jusqu'à penser que Martin Parr au travers de sa collection de Boring Postcard se moque doucement et de biais de cette école allemande en proposant la preuve directe de cette influence d'un art populaire. (voir ses fameux albums Boring Postcards)
Là c'est moi qui construis.
Voici donc quelques exemples (il y en a chez moi des dizaines...) de chaises vides, lits vides, salles vides.
Je commence avec une carte postale de la salle de conseil d'administration du Centre Technique du Bois, 10 avenue de Saint-Mandé à Paris 12ème. Cette carte manifestement des années soixante fut pourtant expédiée en 1986 ! On admirera le beau sous-bois qui fait le mur.

On poursuit avec cette carte postale du groupe Ancienne Mutuelle de Belbeuf en exclusivité chez Ellebe éditeur. Admirable...

Nous voici maintenant à la colonie Foyer des jeunes de Littry Calvados dans le dortoir des garçons. Une carte postale en photographie Poppé expédiée en 1962 par Patrick. C'est euh... intime !

Il nous faut une salle de repos et de convalescence à Baccarat. Voilà qui est fait grâce à cette carte postale  en Cimcrome. Pas de date mais pas de convalescent non plus...

Mais parfois les salles se remplissent et pas toujours de manière naturelle. Voyez ce merveilleux exemple avec cette carte postale du Beef Club à Zürich. Tout est parfaitement orchestré, mais surgira bientôt un Monsieur Hulot qui fera de ce lieu une vraie fête. Pas une miette !
Un peu moins posée, cette carte postale de la Sirène de la Baie (véhicule amphibie, intérieur du bateau) chez N.C.A éditions.
A votre santé ! Parfois quand c'est plein c'est aussi un peu vide non ?

Pour finir avec ce petit jeu du vide et du plein, voici deux exemples de théâtre. L'un vide, c'est celui de Munich, le Théâtre National chez Lengauer Karte. Madame Candida Höffer n'a rien inventé...

L'autre totalement plein, il s'agit de la Scala de Milan en Vera fotografia expédiée en 1960. Tout le monde fixe le photographe, incroyable !!
Entre Shinning de Kubrick et l'homme qui en savait trop de Hitchcock.

Aucun commentaire: