Les fidèles de ce blog savent qu'ici on a déjà bien parlé de cette église à travers des cartes postales et autres documents et on connaît la passion (oui) qu'on porte à l'ouvrage.
Mais voilà qu'un détail, un rien, un geste atmosphérique, peut produire une nouvelle lecture d'une image.
Je viens de recevoir cette carte postale :
Et vous connaissiez déjà celle-ci :
Mais quoi me direz-vous ?
Eh bien le ciel.
Pourquoi l'éditeur de cette carte postale de l'une des églises les plus remarquables a-t-il jugé nécessaire de refaire le ciel ?
Pourquoi ainsi le nettoyer des nuages ? En quoi cet élément atmosphérique gêne-t-il la perfection de l'architecture ?
Pourtant le béton lui n'est pas retouché. La falsification du ciel, élément symbolique s'il en est pour Sainte Bernadette, ce bleu si Virginal, couleur de la Sainte Vierge se doit-il coûte que coûte d'être un aplat parfait pour découper le lieu de culte dans sa forme comme Matisse avec ses ciseaux découpait ses gouaches ?
Est-ce un signe du ciel ?
Le nuage serait l'image d'une faute à réparer, d'un péché à pardonner. Rien ne devrait entamer la montée au ciel de la parole prononcée ici.
Surtout, je crois pour l'éditeur qu'il faut qu'il fasse beau. Beau pour la visite, beau pour l'image. Il faut au moins qu'il fasse beau. Tout est dans ce au moins.
Pourtant Sainte Bernadette du Banlay est belle sous le bleu, sous le gris. Et lorsque l'eau de pluie dégouline sur ses flans c'est un peu comme des cascades grises qui ruissellent dans des grottes et dont malgré le voyage de l'eau dans la terre, on ne peut prendre en défaut la pureté.
Et voici que l'éditeur, dans les deux éditions successives n'a pas cru bon de corriger sa faute d'orthographe du nom de monsieur Virilio puisqu'il y ajoute un T final.
Une forme de Parent T.