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lundi 23 juillet 2012

Meccano Berbère




















Peut-on croire vraiment l'éditeur de cette carte postale lorsqu'il donne comme titre, le Parc municipal, à son cliché ?
Je veux dire que, s'il ne fait aucun doute que Rolf (parfois Ralf) Walter qui a fait ce cliché vise bien l'espace vert devant lui, nous lui sommes gré d'y mettre au fond une construction particulièrement intéressante pour nous : la bibliothèque Elsa Triolet de Pantin.
Nous connaissons bien l'éditeur Abeilles-carte (Lyna) qui a édité un grand champ du territoire de la banlieue parisienne, nous connaissons bien Ralf (parfois Rolf !) Walter qui a ainsi parcouru cette étendue pour cadrer les paysages de cette banlieue mais nous connaissons sans doute moins ce superbe bâtiment de Messieurs Perrotet et Kalisz les architectes.














Pourquoi superbe ?
Parce que sur une trame décidée et affirmée, au moyen d'un système constructif affiché et qui fait forme, la fonction du bâtiment et ses organes sont parfaitement étudiés et dessinés au profit d'une architecture franche et mécanique sans effet autre que lui-même.
Cette franchise est finalement assez proche (à une tout autre échelle) que celle du Centre Pompidou. Une carcasse qui s'exprime, une mécanique lisible par tous, un ordonnancement des espaces à la fois clair et libre, une intégration par l'opposition si j'ose dire !
C'est une sorte de cabane sophistiquée qui se voudrait à la fois légère et sérieuse mais aussi un rien foraine, presque mobile : une sorte Meccano berbère.
Regardez comme la cheminée en inox est visible, comme la trame des poutrelles est lisible et accroche presque littéralement le bâtiment par le haut !
Mais pour être plus précis et nous rapprocher un peu plus de cet objet étonnant, je vous donne à voir quelques extraits de la revue techniques et Architectures de février 1973.
Mais avant vous irez signer la pétition pour la sauvegarde de l'école d'architecture de Nanterre, œuvre menacée de Jacques Kalisz:
http://www.mesopinions.com/petition/art-culture/sauvegarde-ecole-architecture-nanterre-defense-paris/1389?signature-list=true










lundi 11 juin 2012

Jacques Kalisz : une actualité

Je me fais le passeur d'une communication et d'une invitation à propos d'une actualité brûlante sur l'héritage de l'architecte Jacques Kalisz et le devenir de l'école d'architecture de Nanterre pour laquelle nous devons rester mobilisés !
Donc prenez note :





dimanche 8 avril 2012

Architecture de lumière : une revue magnifique

Et si nous parlions un peu d'une revue d'architecture hélas aujourd'hui disparue ?
Il s'agit de la superbe revue Architecture de Lumière.
Par bonheur je possède quelques numéros de cette merveille éditoriale. Tout ce que nous aimons sur ce blog y est parfaitement représenté !
Le choix des constructions, le choix des photographes, les mises en page font un objet imprimé d'un luxe inouï et quasiment œuvre de livres d'artistes.
Pour vous faire un peu baver, (c'est ma méchanceté !) je vous donne quelques-unes des extraordinaires couvertures. La sobriété est ici... à son apogée !






Alors ?
Certes Architecture de Lumière n'est pas une revue d'analyse et de torture critique. Elle donne à voir avec beauté et finesse les architectures qu'elle défend. C'est sa ligne éditoriale : une esthétique au service des architectures, faire de l'espace de la revue un espace d'accueil de l'art des architectes. Les bâtiments sont décrits au plus juste, parfois par les architectes eux-mêmes.
Les doigts se posent sur les images et on se prend les constructions en pleine figure. C'est magnifique. Et comme il n'y a pas de hasard, un article de plusieurs pages rend compte de la construction du centre Thomson-Houston par Messieurs Parent et Virilio.
Photographies de Monsieur Bérenger:






Seul défaut à ce monument éditorial : sa fragilité. Surtout du point de vue de la reliure qui ne permet pas (ou au risque d'une brisure nette) l'ouverture complète du magazine.
Le comité de rédaction de Architecture de Lumière était composé de Messieurs F. Moreau de Balasy, A. Boulard comme rédacteur en chef, J. Sauvegrain secrétaire de rédaction, S.A. Nicolaïdis pour la fabrication.
Le comité de Rédaction : Messieurs G. Bras, M. Bedetti, J-P. Etiévant, B. Galey, B. Manhes, E. Maymil, R. Morel, Y. Tallec, E. Vinot et Madame M. Riand. La revue est une publication sous le patronage de la Compagnie de Saint-Gobain. Mes revues sont datées de 1966 à 1967 à raison de trois numéros par an... Il m'en manque !
Voici d'autres beaux moments... attention les yeux !
Un article sur Marcel Lods et ses belles constructions des Hauts de Rouen aujourd'hui menacées :




Un article sur le centre nautique d'Aubervilliers que nous avions découvert ici :




Un article de Claudius-Petit (!) sur Chandigarh par le Corbusier, les photographies sont de Claudius-Petit :






Un article sur la Villa d'Antibes par André Bloc et Claude Parent, les photographies sont de Monsieur Gilles Ehrmann :



Si des vieux numéros traînent dans votre sous-sol... je suis preneur !

samedi 31 mars 2012

AG DOCOMOMO

Pour la première fois, je me suis rendu à l'assemblée générale de DOCOMOMO, une association de défense du patrimoine architectural moderne et contemporain dont je fais partie.
Merci à Olivier Nouyrit et Agnès Cailliau pour cette invitation.
J'ai donc pu pour l'occasion expliquer la démarche de ce blog mais surtout comprendre une fois de plus que ce combat que nous menons est aussi fait de chaleur humaine, d'énergie passionnée et d'un réseau qui semble, eu égard au trop petit nombre d'adhérents, d'une grande efficacité.
Alors, je sais que vous êtes nombreux à venir ici vous régaler des images de l'architecture que nous aimons mais sachez bien que ces architectures ne sont pas que des images, elles sont dans le réel et parfois (souvent) menacées même pour celles qui, vu leurs auteurs, pourraient sembler à l'abri.
C'est même sidérant de penser que des personnalités comme Zehrfuss, Prouvé ou encore Freyssinet ne suffisent pas, malgré leur noms qui résonnent comme des formules magiques, à prémunir leurs constructions contre les menaces de démolition.
Si vous chercher un moyen de me remercier pour ce blog gratuit et sans publicité, adhérez à DOCOMOMO !
Alors, je m'autorise à vous demander de participer à ce mouvement, de faire preuve de votre attachement à cette architecture : rejoignez par votre adhésion DOCOMOMO France !
Nous avons, vous avez besoin d'une telle structure pour pouvoir encore vous régaler des espaces superbes des créateurs et des architectes que vous aimez.
Pour plus d'informations sur l'action de DOCOMOMO France allez ici sur son site :
L'autre chose très émouvante pour moi ce fut de rencontrer des lecteurs de ce blog.
Je ne peux pas tous les citer mais j'avoue mon plaisir d'avoir rencontré Bénédicte Chaljub qui a écrit avec Renée Gailhoustet l'un des plus beaux livres sur l'architecture qui soit.

La Politesse des maisons
Renée Gailhoustet, architecte
Bénédicte Chaljub
L'impensé
ACTES SUD
isbn 978-2-7427-8227-7
22 euros

Je ne plaisante pas, lisez (et achetez) ce livre ! Vous verrez comme c'est humain l'architecture, comme c'est poétique, comme c'est plastique et comme c'est social.
Bénédicte Chaljub travaille également à la sauvegarde de l'école d'architecture de Nanterre de Jacques Kalisz que nous avons vu ici. Lisez son article dans la revue AMC N°203.
Il faut défendre ce bâtiment !
Et cerise sur le gâteau, voici que Jérôme Daudel m'offre dans une enveloppe cette série de cartes postales sur le siège du Parti Communiste à Paris par Oscar Niemeyer. Merci Jérôme ! Et même si j'ai déjà eu l'occasion de vous en montrer quelques-unes, je vous montre la série dans son ensemble. Toutes les photographies sont de Michel Moch.
Vive l'architecture !




mardi 27 décembre 2011

Les Linandes en couleur

J'avais entrepris de rechercher des cartes postales du groupe de logements Les Linandes sur la demande du Pavillon de l'Arsenal.
J'avais trouvé ça et ça :



Les deux cartes postales des éditions Lyna sont des photographies de Ralf Walter, un incontournable de ce blog.
Il choisit de nous montrer la ville nouvelle bien implantée et prise dans son espace vert déterminant toujours au premier plan des espaces libres, de jardins ou de jeux. Finalement il ne fait rien d'autre que de rendre compte de la réalité du lieu, et je m'excuse, mais oui, il arrive à la photographie de dire le réel. Il ne faut pas en avoir honte...
Ce qui saute aux yeux c'est bien évidemment la polychromie de l'ensemble qui travaille le jeu des volumes en soulignant et aussi en même temps en brouillant parfois la lecture des façades. C'est simplement superbe comme travail mais je n'ai pu trouver aucun renseignement sur ce travail fin de peinture sur l'architecture. Pourtant, il semble que cela fut bien une "mode" si on regarde le travail de Jacques Kalisz, Emile Aillaud ou même dernièrement sur ce blog le travail des gradins-jardins de messieurs Andrault et Parat.
La couleur se pose souvent soit comme un mode de liaison au paysage, sorte de passage entre le sol et le ciel, soit comme affirmation d'une réminiscence des volumes. C'est, je crois, le cas ici et les couleurs chaudes de terres de Sienne, d'ocre et d'ombres brûlées peuvent à l'envi jouer de l'architecture de terre ou des façades vénitiennes...
Pourrait-on dire qu'aujourd'hui la couleur revient par l'intermédiaire des sérigraphies sur nos façades contemporaines, sérigraphies parfois cache-misère architecturale et solution un rien Artie pour faire dans le coup...
Mais on préférera ça à cette mode du rose saumon qui monta sur nos ravalements de façade à la fin des années 80 début des années 90...
Reste que cet ensemble des Linandes est très beau, sophistiqué même et que la ville de Cergy possède là un héritage moderne dont elle se doit de préserver l'originalité, la qualité et la polychromie.
Cet ensemble des Linandes serait (pas d'affirmation certaine) du grand architecte Roland Simounet, excusez du peu...
Ironie des images et des mots, au dos de la deuxième carte postale expédiée en 1987, la réponse à un jeu nous dit : " Celui qui aime bien, jamais n'oublie."
Pas de doute que l'ensemble des partenaires municipaux, urbains et patrimoniaux de Cergy aiment les Linandes. (Enfin on espère.)
un collage :




samedi 10 décembre 2011

Aillaud color color

Aujourd'hui nous ne ferons pas de découverte mais nous tournerons encore un peu au pied des belles tours d'Emile Aillaud à Nanterre.
Il semble que la production de cartes postales concernant cette architecture soit bien fournie et que les photographes et éditeurs aient trouvé là un "spot" intéressant et certainement aussi un marché car cet ensemble de logements par le nombre de ses habitants suffit à lui seul à justifier l'édition de cartes postales.
Alors réjouissons-nous simplement une fois encore de la polychromie, de la forme, de la poésie de cette architecture qui tente de rivaliser, de s'arc-bouter au paysage et plus certainement même à l'inventer.
Voyons :

Dans un premier plan touffu, presque chargé, dont les verts se bouchent un peu d'ombres, on devine un jardin trop planté.
Surgissant d'un peu au loin mais tout de même avec vigueur, voici les tours de Monsieur Aillaud. Elles tentent dirait-on de faire le lien entre le ciel et la terre et on ne sait plus si les couleurs montent ou dégringolent.



La photographie est de J.-N Duchâteau, photographe chez Raymon et grand marcheur de banlieue parisienne. La carte postale est éditée en Raymoncolor.
A gauche on devine les constructions également polychromes de Monsieur Kalisz.



Voyons encore :


Plus serein, plus clair et aussi sans doute plus ennuyeux, le premier plan de cette carte postale Lyna en Lynacolor qui nomme l'architecte. Un petit parc au cercle fleuri, des constructions basses un peu ternes vues d'ici servent de promontoire, de socle à l'horizon hérissé des tours de Monsieur Aillaud. Pas de doute ici, c'est le bleu du ciel qui est visé, c'est l'ambition colorée des tours.



On admirera en effet, comment ici le blanc et le bleu se rassemblent pour tenter à la fois d'alléger les tours (désir de disparition ?) et les magnifier en faisant vibrer les tons. En fait, comme des nuages percés de fenêtres.
On reconnaîtra là le beau travail de Ralf Walter le photographe que nous commençons à bien suivre sur ce blog.
Il y a encore certainement d'autres très belles vues de ces tours, d'autres qui nous feront encore croire à la beauté de cette architecture.