dimanche 11 janvier 2009

Monsieur Gomis Architecte et les vacances


Voici à nouveau les V.V.F au travers de l'œuvre de Monsieur Gomis.
Un petit tour vers Guidel déjà publié sur ce blog et enrichi ici de deux nouvelles cartes postales.
On commence avec cette "vues multiples" chez Iris Job expédiée en 1968, le 8 juillet. On retrouve les pyramides d'ardoises, une vue de loin et une vue intérieure nous montrant un peu la décoration très euh... marron.


Sur cette carte postale du même éditeur on pénètre à l'intérieur du pavillon d'accueil. La pyramide est donc emplie de cette mezzanine qui utilise la très grande hauteur sous plafond. La charpente semble en lamellé-collé et offre un jeu de caissons assez esthétique même si cela semble un peu sombre. La lumière rasante provenant des ouvertures dégagées à la base de la pyramide ne semble pas suffisante à offrir un éclairage naturel. Quels sont les points de vue depuis l'étage de la mezzanine ? La charpente ? Mais tout cela dégage un sentiment de bien-être et de modernité, les plantes vertes ont trouvé leur place côté soleil au pied du bel escalier métallique. Admirons le superbe sol en plaques d'ardoise.
L'architecte Monsieur Gomis est nommé sur ces deux vues.
On quitte Guidel pour Balaruc-les-Bains.


D'un peu loin, le photographe de cette carte postale Combier en Cimcrome nous montre le Village Vacances. D'un tout autre modèle que Guidel, on comprend une construction plus classique en petit immeuble à coursive extérieure protégé par un jeu de courbes sur le toit. L'ensemble en béton peint de blanc et de jaune lumineux offre un caractère méditerranéen. C'est simple mais efficace.


Sur cette autre carte postale Combier on perçoit un peu mieux le dessin. Les pins offrent une ombre bien nécessaire. C'est calme.
L'architecte est là encore nommé.
Pépère et Mémère ont l'air heureux du séjour !

la chambre d'amour

J'ai évoqué avec vous la richesse architecturale du groupe V.V.F. Suite à un contact par courriel, le groupe qui porte aujourd'hui le nom de Belambra m'a envoyé un ouvrage qui retrace son histoire. Même si l'ouvrage de Jean Lobry ne comporte pas de réflexions particulièrement axées sur l'architecture, on peut sentir entre les lignes cet attachement à des programmes de qualité essayant d'offrir aux vacanciers un cadre de vie et de vacances alliant espace, loisirs et qualité environnementale.
On ne trouve que peu de propos directs d'architectes à part un texte de Jean Percillier peu éclairant du point de vue architectural alors qu'il y aurait beaucoup à dire sur le parti-pris du V.V.F d'Anglet que j'aime tant et qu'il a construit avec Monsieur Hébrard. Il reste donc quelque chose à écrire sur cette collaboration fructueuse.
Je vous montre ici deux nouveautés de ma collection concernant la chambre d'amour d'Anglet.


Commençons par la carte postale en Elcécolor envoyée par Marie qui nous signale que c'est très joli dedans. (Mais dehors ?)
Pas de Date, pas de nom d'architecte.
Ne sont-ils pas simplement magnifiques ces volumes en gradins fendus d'une ligne d'ouvertures ? Peut-on accéder aux terrasses ainsi dégagées ? Et que sont devenus les jeux pour enfants assez remarquables posés sur la plage ?


On se rapproche un peu pour nous retrouver sur le patio. C'est du moins ce que nous indique la carte postale Europe envoyée en 1973.
On comprend un peu mieux le registre des matériaux utilisés : galets, tuiles, béton brut et huisseries massives en bois. C'est très beau et ai-je tort d'y sentir un rien de Frank Lloyd Wright ?
Je vous rappelle les articles suivants sur les V.V.F et l'architecture : 29 décembre 2008, 23 décembre 2008, 9 septembre 2008, 8 juin 2008, 1 octobre 2007 ouf !!
Remercions encore les services de communication du Groupe Belambra qui ont promptement répondu à ma requête et cela en pleine période des vacances ! Voilà qui est efficace.
Et puis, après tout, si j'allais y dormir dans la chambre d'amour à Anglet ?
Village Vacances Familles
Chronologie pour la mémoire
Jean Lobry
édition des V.V.F 2000

samedi 10 janvier 2009

un honneur et une responsabilité


Monsieur Parent m'a envoyé ce dessin.
En figure de proue, le drapeau de la "Fonction Oblique" à la main sur le toit du supermarché de Sens je mène le vaisseau de béton vers les rives d'une sauvegarde espérée.
Oui je la souhaite cette protection et avec mon énergie mélangée à votre soutien déjà si prolixe, chers lecteurs, je n'ai plus qu'à ne pas décevoir Monsieur Parent qui avec sa casquette de Capitaine me donne les bons conseils et son appui.
Comment ne pas répondre à ce désir et à cette nécessité !

 

Monsieur de Brauer et Marcel Breuer


Mystère...
Voici une carte postale bien étonnante. Il s'agit :
"Sur l'emplacement même du gisement de gaz naturel de Lacq situé à quelque 4000 mètres de profondeur cette station à l'architecture audacieuse distribue l'essence séparée du gaz (260.000 tonnes par an) dans l'usine voisine de la Société Nationale des Pétroles d'Aquitaine. Architecte Mr de BRAUER."
Très surprenant le rapprochement formel avec l'auvent de l'Unesco vu sur ce blog le 10 décembre 2008.
Très surprenant le rapprochement des noms des architectes Marcel Breuer et De Brauer...
Vraiment on peut imaginer qu'il s'agit du même architecte. Pourtant on a déjà vu sur ce site des rapprochements tels que Bloc et Bloch...
Alors...
Je reste dubitatif mais je reste béat devant ce magnifique morceau de voile de béton tendu. Quelle puissance ! On remarquera la courbe inversée du toit par rapport à l'auvent de l'Unesco et les piliers un tout petit peu plus haut.
C'est fin, élancé un très beau morceau je vous dis.
Mais tiens donc, notre guide vénéré nous indique qu'à Paris les bureaux du Serete sont de Monsieur de Brauer.
Donc il ne s'agit pas d'une erreur nominative mais bien de l'œuvre de cet architecte qui a dû bien regarder l'autre.
Grâce à Street View on peut constater que le bâtiment est toujours là et toujours aussi beau.


Claude Parent, Paris douzième


Je rentre du Mans et dans ma boîte aux lettres je trouve un livre en écriture oblique et une carte postale des années quatre-vingt.
L'ensemble est envoyé par Monsieur Parent.
Notre histoire se poursuit.




Le livre en japonais superbement édité est la traduction de "Vivre à l'oblique" de l'architecte. On se régale de l'incroyable rapprochement de la calligraphie japonaise et des dessins de l'architecte. Je vous propose ici quelques pages. Ce qui est drôle, toujours également c'est la lecture inversée. Il s'agit d'une édition Jo TODA.
La carte postale nous montre un collège dans le 12ème arrondissement de Paris. Je ne connais pas ce bâtiment. L'image nous montre une construction alliant un jeu plastique de formes simples mais subtilement agencées. Cubes, cercles, diagonales en un certain ordre assemblés donnent à voir une belle composition rigoureuse de ces éléments essentiels.
En même temps que j'écris ces mots je me pose la question de la validité d'un tel exercice. Comment parler d'une architecture seulement par le biais d'une image ?
Doit-on forcément parcourir pour lire ?


Maintenant internet avec des logiciels comme Google Earth et la fonction Street-view que je viens d'installer nous proposent des visites de la ville avec une incroyable sensation de présence. Mais on reste à l'extérieur et surtout on ne peut évoluer que sur les pas des photographes ayant effectué les prises de vues. Cela reste saisissant. J'ai donc pu voir d'abord une vue satellite du collège me donnant un peu plus d'informations sur le plan. On peut également découvrir une coupole sur le toit qui doit procurer une lumière à l'intérieur de la bâtisse. J'imagine une sorte de place interne, point nodal de distribution des salles de classes et donnant lecture des niveaux. Mais j'imagine seulement. J'ai pu faire le tour de la construction en suivant les rues et apercevoir au travers des arbres le collège un peu comme un piéton. Mais on reste loin, rien qui puisse valoir le cheminement réel. Tout de même, je me répète c'est assez incroyable.
Alors je peux, toujours les yeux ancrés sur ma carte postale, me réjouir des formes, couleurs, proportions, matières qui constituent le morceau cadré par le photographe (ici A. Gielly). C'est déjà ça. Je peux y voir facilement un traitement du béton très lisse dessinant parfaitement les arêtes des formes cubiques et laissant les joints vides ce qui accentue encore le dessin structurel. Je peux voir des formes imbriquées symétriquement les unes dans les autres offrant un cheminement vers une entrée à hublots. Le jeu de striage entre le rez-de-chaussée (diagonales) et l'étage (verticales) soulignent la brisure du corps principal et le premier étage percé lui aussi de hublots offre les reflets d'un bâtiment de briques.
Mais que puis-je au-delà ?
Tout.
Oui, finalement tout, car mon objectif dans ce blog n'est pas la formulation d'une critique architecturale mais une approche bien plus modeste qui serait celle de l'expérience de l'image. Rien n'oppose l'un à l'autre, je crois même que la première à besoin de la seconde mais mon aventure n'est pas là. Mes visions sont mes positions.
Je mets tout dans l'œil devant les images et je mets le corps entier dans les promenades. Ce qui est certain c'est que j'aime très souvent des images de bâtiments avant même de les avoir pratiqués. C'est comme ça que j'ai aimé Sainte Bernadette du Banlay.
Et on peut voir aujourd'hui encore plus qu'hier, des bâtiments que l'on pourrait penser construits pour les images qu'ils vont produire (Gehry à Bilbao) et j'avoue que j'aime ça !
Alors parfois il y a des rudesses et certaines constructions peuvent apparaître pauvres dans leurs images. C'est pour cette raison qu'il faut toujours en dernier ressort aller voir, marcher, sonner, sentir l'architecture.
La carte postale est une édition du Pavillon de l'Arsenal, imprimée par Image'in.
Cette carte nous informe du Maître d'ouvrage : la Ville de Paris, de l'architecte : Claude Parent, de l'entreprise : Fougerolle.

mardi 6 janvier 2009

9 ans depuis le futur

Je me plie à la règle des vœux.
Je m'y plie bien volontiers. J'ai cherché ce que je pourrais bien vous donner comme carte postale pour exprimer à tous mes lecteurs mes meilleurs vœux pour 2009.
Vous avez compris, fidèles lecteurs qu'en ce moment j'ai mis mon énergie dans le sauvetage du supermarché de Sens dessiné par Monsieur Claude Parent. 
J'ai donc cherché quelque chose qui pourrait s'y attacher. Et voilà que j'achète ce livre "Les Pionniers de l'espace" de Steven Caldwell.
Ce livre qui est par son titre une définition même de l'architecte est une vraie madeleine pour moi.
Mon père lisait énormément de science-fiction, je dis bien énormément.
Ses livres avaient souvent en couverture d'incroyables images de cités du futur, engins spatiaux et utopies d'anticipation littéraire. Je me régalais de ces images bien plus que des textes, je fus un lecteur tardif de ce genre de littérature mais j'ai gardé tous les livres de mon père et de temps en temps je glisse mes yeux sur les mots qu'il a lu. Je revois les couvertures. Je n'avais jamais réellement fait le rapprochement entre ce type de dessins et celui de l'architecture prospective. Mais c'est pourtant, pour moi, je crois bien une évidente source de mon goût pour l'architecture de masse, de villes entières de paquebots de béton : la démesure.
Pardonnez moi Monsieur Parent de vous associer à ce type de dessin mais ils se mêlent dans mon esprit avec les vôtres dans la jubilation de voir de temps en temps certains d'entre eux s'établir sur le sol de notre Terre !
J'invoque Jules Verne, Georges Lucas, Stanley Kubrick, ArchiGram, ArchiZoom, Coop Himmelblau, l'ensemble de mes rêves et bien évidemment Monsieur Parent.
Alors je crois qu'ainsi je peux faire plaisir à beaucoup de mes lecteurs et lectrices :
Julien Donada des lieux de tournage
Joachim y trouvera des souvenirs de cinéma
Benoît des mondes à explorer
Claude des points de vue perspectifs
Dominique M. une fantaisie minérale
Alan un peu de son enfance voyageuse
Sylvain des motifs à photographier
Pour tous les autres le plaisir de me voir encore un peu divaguer...
Et vous, Monsieur Parent j'espère qu'une nouvelle fois vous y trouverez mon hommage respectueux. Le dossier supermarché de Sens avance un peu.
Merci à tous de votre fidélité pour cette année 2008 achevée. 
Belle année 2009 à Tous.
"Les pionniers de l'espace"
Steven Caldwell
éditions Fernand Nathan
1980
"Entrelacs de l'oblique, Claude Parent Architecte"
éditions du Moniteur
1981
la Vague noire, maquette en bois


les Rampes en croix, "les croisées"


dessin de Chris Moore

lundi 5 janvier 2009

Sens Oblique, étape 1

Aujourd'hui j'ai modestement tenté d'en savoir un peu plus sur le classement du supermarché de Sens de Monsieur Parent.
La mairie de Sens m'a confirmé qu'il n'existait pour le moment aucune mesure prise à son égard et me renvoie vers les Bâtiments de France à Auxerre. J'ai tout de même envoyé un courrier à Monsieur le Maire de Sens pour l'informer de l'intérêt de ce bâtiment pour sa commune. Nous verrons comment cela rebondit.
Demain j'appelle le Service Départemental de L'Architecture et du Patrimoine de l'Yonne. Il me confirmeront sûrement la position de la mairie mais me donneront peut-être des moyens pour faire avancer les choses.
J'ai acheté une imprimante, elle fonctionne bien, je crois que je vais en avoir vraiment besoin...
J'ai besoin de vous également.