mardi 16 février 2010

sur place

Hier, dans une toute petite boutique de presse rue Monge j'ai acheté ça :



Elle n'a rien de spectaculaire cette carte postale mais je l'aime bien.
D'abord et avant tout parce que pour la première fois, j'ai vu les arènes de Paris, par hasard d'ailleurs. Cela faisait longtemps que je me disais qu'il me faudrait y faire un tour. L'espace est superbe, calme, et permet d'observer les dos des immeubles, joyeux bordel formel fait de cages d'escaliers, de murs aveugles et de fenêtres semblant répondre à un ordre inconnu. Par ce froid, personne, mais j'imagine les partie de foot, les courses de vélo qui auront remplacé les jeux du cirque !
Surtout ce qui m'impressionne toujours c'est le silence tombé sur ce lieu pendant des centaines d'années. Puis l'espace ré-ouvert perdant sa fonction d'origine, il revient dans la ville avec immédiatement sa reconnaissance et son usage. En sera-t-il de même pour nos centres commerciaux, parking et autres piscines ?
Mais si je regarde cette carte postale qui a du passer une bonne vingtaine d'années sur son tourniquet avant que je la choisisse, au fond on aperçoit l'un des plus beaux bâtiments parisiens : la tour Jussieu.



D'ailleurs l'éditeur GUY nous l'indique au verso, signe de son intérêt et aussi de la jubilation du collage entre l'un des plus vieux monuments parisiens et l 'un des plus modernes. Dans sa discrétion presque floue, dans sa solitude sur l'horizon ouvert au creux d'une forêt urbaine, j'aime la voir surgir ainsi droite, fière, presque hautaine. Nous la devons, comme celle que nous avons vue hier à Monsieur Edouard Albert.

lundi 15 février 2010

une promenade en 5ème

Aujourd'hui j'ai arpenté la ville avec mon guide d'architecture Paris Pavillon de l'arsenal de Monsieur Eric Lapierre.
Je suis surtout allé dans le 5ème arrondissement.
J'ai arpenté les rues suivantes et à peu près dans cet ordre : rue Berbier du Mets, boulevard Arago, rue Pascal, rue Julienne, rue Corvisart, rue Arago, rue Pascal, rue Mouffetard, rue de l'Arbalète, rue Bernard, rue Rataud, rue Erasme, rue d'Ulm, Rue Feuillantine, rue Nicolle, rue Laveran, rue Blainville, rue de l'Estrapade, rue Patriarche, rue Halpern, rue Arbalète et j'ai rejoint la rue Dunois ensuite.
Je vous donne les architectures à la queueleuleu avec si possible le nom de l'architecte :
La tour De Monsieur Edouard Albert architecte, attention une merveille :



Des logements par ED architectes. Je fus très surpris par la base de l'immeuble en fausse ruine provençale qui, si je dois l'avouer sort un peu de mes repères (c'est peu dire...) cela n'en est pas moins d'une grande originalité et d'un humour bien marqué. La façade bien articulée et dessinée me plait, elle, beaucoup plus. Mais cela reste certainement l'une des plus grandes curiosités du Paris architectural :



Il s'agit bien de l'entrée de l'immeuble voulue ainsi par les architectes et pas un collage réalisé par un propriétaire tardif amoureux de la Provence.



Juste en face, ce magnifique immeuble de Claude Balick que l'on connait bien sur ce blog. Vraiment on sent un attachement aux matériaux très fort et la générosité de la façade est formidable.


Un immeuble mixte de Monsieur Willerval dont j'aime tant la caserne de pompiers. Ici une réalisation qui m'a surtout troublé par son jeu de briques au rez-de-chaussée, jeu repris par une bâche de cafetier pour sa terrasse, sorte de décor du décor, c'est improbable mais c'est un des plaisirs de la ville.






Vous voyez ? A gauche le mur du bâtiment et son jeu de briques et à droite la bâche imprimée avec le même motif. Surprenant !


Ici le volume de ce parement. C'est très typé mais c'est aussi assez beau.


Un petit mais très étonnant immeuble de Monsieur Maurios. J'aime sa relative dureté, j'aime la manière fine avec laquelle, en pavés de verre, il vient se coller à son voisin mais j'aime moins le pli de la feuille de métal sous les fenêtres. Mais là aussi, je n'ai rien vu de similaire ailleurs.




Regardez la qualité de prise au sol de l'entrée et le beau jeu des couleurs, des matériaux et des volumes :


Un magnifique escalier dans un canyon de brique dont je ne connais malheureusement pas le nom de l'architecte :


L'ilôt des Patriarches par Robert Grosjean, Jean-Philippe Pargade et Gérard Viard


et un ensemble dont je ne sais rien mais dont la massivité des décrochements me ravit au plus haut point !



Pour finir cette chose étonnante surtout quand je vous dirai la date. Il s'agit d'un immeuble de logements surélevé. Le collage est parfait, sachant tenir en respect l'ancien et la greffe tour à tour.
Pas de pastiche mais au contraire dans une belle discrétion très classique, Paul Chemetov réussit un tour de force stylistique.
Et cela en 1967 !
Lorsque l'on voit le bâtiment on ne peut y croire tellement il est parfaitement de notre époque. J'ai dû y regarder à deux fois dans mon guide... Un très beau morceau mais on est habitué avec ce monsieur.


dimanche 14 février 2010

une carte postale et une colère

Je commence par la carte postale :



Je retrouve ce très joli point de vue sur Beaugrenelle imprimé sur une carte postale que j'avais, en son temps expédiée moi-même à Claude Lothier.
Elle est là sur un tourniquet dans l'appartement.
C'est une édition O.V.E.T (?) qui a voyagé deux fois, une fois pour un concours et une autre fois, réanimée et expédiée à Claude.
Elle nous montre l'un de mes endroits favoris à Paris, la belle dalle de Beaugrenelle, ce rêve inachevé autant qu'inassouvi d'un Paris de l'an 2000. Sur cette dalle, l'un de mes Totem, la tour de Messieurs Andrault et Parat.
Ici encore, le photographe signe le Paris éternel, celui de la Seine, des péniches, du métro aérien et... de son orientation moderne au fond, à l'horizon. Je ne sais pas ce que le photographe a mis de plaisir et de regrets dans ce cadrage mêlant le pittoresque et le renouveau d'une ville mais l'image est belle et surtout pour ceux comme moi admiratifs de cette tour, bien intéressante.
Car, voyez-vous, (voyez-vous ? ) la tour Totem est en construction.


Et j'avoue toujours beaucoup aimer ce type de document surprenant un bâtiment dans un état d'inachèvement presque de manière impudique.
Il me faudra, comme à chacun de mes séjours parisiens me promener au pied de la bâtisse, voir l'avancement des travaux de restructuration de la dalle en espérant ne rien y regretter.

Ma colère :
Sur les conseils avisés de Madame Parent je me procure ce jour le dernier numéro de l'excellente revue AMC de février 2010 car, voyez-vous (voyez-vous ?) un long article est consacré aux centres commerciaux de Monsieur Parent. L'article bien documenté, richement illustré avec une fois de plus la documentation de Monsieur Laurent Leroy, nous raconte l'histoire passionnante de la relation de Monsieur Parent avec le groupe Goulet-Turpin et d'une manière plus générale situe à nouveau l'intérêt de l'architecte pour ce type de construction. Mais... j'apprends avec stupeur : " Si l'on insiste ainsi sur l'hypermarché de Sens, c'est parce que des trois hypermarchés réalisés par Claude Parent, c'est probablement le mieux conservé, le plus intact et le plus impressionnant, précisément parce que l'on s'est refusé à y investir, et donc paradoxalement aussi le plus menacé, de destruction comme à Epernay. Avant que l'irréparable ne se produise à nouveau, peut-être serait-il donc opportun d'exaucer enfin les voeux de la direction du magasin : le classer..."
Vous avez bien lu, les voeux de la direction du magasin...
C'est soit un scoop de première classe (!) du journaliste soit une erreur de première classe !
Ou alors mon action aurait porté ses fruits et maintenant Carrefour aurait émis ce souhait... Mais a-t-il entrepris à son tour des démarches ?
Comment est-ce possible d'écrire cela sans s'informer de qui a déposé les dossiers de demande de classement à la D.R.A.C Bourgogne ?
Ce journaliste a-t-il eu une information erronée sans la vérifier... et de qui émane-t-elle ?
Est-ce si compliqué de téléphoner à la D.R.A.C Bourgogne et de recouper les informations et donc de faire un travail nécessaire et précis...
Monsieur Violeau fera vite un rectificatif dans le prochain numéro d'AMC et il m'enverra son adresse pour que je lui procure la deuxième version de la carte postale de soutien pour le classement au titre des monuments historiques du supermarché de Monsieur Parent à Sens. Oui, il le fera à n'en pas douter car son article est tout de même le signe d'un mouvement et d'un attachement. Et peut-être, pourrions-nous grâce à notre action voir un aboutissement heureux.

les genoux à terre sur AMC !

AMC février 2010
le moniteur architecture
disponible et indispensable revue d'architecture pour 24 euros.


mercredi 10 février 2010

Julien Donada à la Station Prouvé

C'est toujours heureux de voir que je ne suis pas le seul à considérer le guide d'architecture contemporaine en France par messieux Amouroux, Crettol et Monnet comme un vade-mecum que l'on doit toujours avoir sur soi ou dans la mémoire.
Julien Donada nous envoie cela :





Il s'agit bien d'une des nombreuses stations-service Total dessinées par Jean Prouvé et dont on trouve sur nos routes encore quelques modèles bien conservés et parfois détournés de leur fonction première.
Celle de Julien est dans la banlieue de Strasbourg. J'en connais un exemplaire à Oissel en Seine Maritime (même modèle) et un exemplaire à Evreux dans l'Eure mais cette fois à un seul étage.
Celle d'Oissel est toujours une station-service, celle d'Evreux est le local de vente de véhicules d'occasion. Mais j'avais des photos, où sont-elles ?
Mais Julien quel étrange appareil photographique as-tu utilisé ?
Et voici ce que nous en dit le guide vénéré :




Alors il ne s'agit pas de cartes postales mais je crois qu'aucun des fidèles lecteurs ne s'en plaindra et qui sait si un jour, au fond d'une boite à chaussures...

Créteil de proche en lointain



Voici exactement ce que devrait encore être une certaine image de la banlieue et du logement social.
Sur un bel espace, large et dégagé, dessiné avec un luxe et un raffinement de palais, s'élèvent des tours et des barres aux larges balcons, aux proportions justes donnant sur cet espace de ville sans vis à vis aveuglé.
Jets d'eau, sculptures, parvis et végétations ordonnés comme un parc permettent de jouir d'un espace commun, de faire les courses, de prendre un verre au bar. Les enfants courent sur la place, font du vélo sous un ciel bleu.
Le bonheur.
Presque.
On regardera attentivement la jolie courbe du P.M.U dont il est difficile de dire exactement de quoi est fait le bâtiment mais qui semble bien offrir un joli petit morceau d'architecture simple mais qui joue son rôle distribuant sur une terrasse les regards vers la jolie place.
Nous sommes à Créteil, place de l'Abbaye grâce à une carte postale Lyna en couleurs naturelles.
Il semble que nous devions cet espace équilibré à Monsieur Stopskof que nous connaissons déjà sur ce blog.
Aujourd'hui le P.M.U semble avoir disparu mais sinon l'ensemble est encore là avec ses sculptures.
Au loin, à l'horizon, ma mémoire me titille. Un bâtiment barré d'une croix bleue surgit.


Cela me dit immédiatement quelque chose mais comment retrouver ?
J'ai de la chance, j'ouvre le premier classeur boring postcard et je trouve ça :


Nous sommes toujours à Créteil devant l'hôpital Henri Mondor et toujours grâce au merveilleux éditeur Lyna. Pas de nom d'architecte mais on trouve facilement : Messieurs Lafon et Riedberger. Voilà donc une carte postale qui va glisser d'un classeur à l'autre et rejoindre ainsi les cartes ayant retrouvé leurs architectes !
Mais le point de vue de cette carte est aussi très curieux. Il semble mettre l'accent non pas sur la modernité de la construction mais sur son entrée et son parking !
La petite construction du gardien offre une visibilité totale pour la surveillance, un bel aquarium.
Les amateurs d'automobiles auront reconnu une superbe (!) Renault 6 petite soeur de la Renault 16. Modèle qui a bien disparu de nos routes dans une indifférence générale même de la part des amateurs d'autos anciennes. Pourtant elle offrait un compromis formidable entre la luxueuse R16 et la trop fruste R4. Mais voilà, à vouloir n'être ni l'un ni l'autre on se fait oublier.
La grande croix bleue sur l'hôpital doit certainement être une manière de souligner des niveaux aux fonctions différentes. La cage des ascenseurs pour la verticalité et un étage spécifique pour l'horizontalité, un plateau technique peut-être, les fenêtres ayant un dessin particulier. Bien évidemment, cela fait aussi un signal qui fonctionne parfaitement. Sans celui-ci, je n'aurais pas vu et reconnu sur l'horizon de Créteil ce bâtiment.

mardi 9 février 2010

La mer toujours recommencée...

Jacques Rougerie fait partie des architectes qui ont, sans jeu de mot, baigné mon enfance.
Je me souviens des couvertures de revues de vulgarisation scientifique comme Science et Vie ou ça m'intéresse sur lesquelles figuraient ses projets superbes de villes sous-marines et les étranges mais si beaux véhicules marins et sous-marins.
Sachant jouer d'une esthétique à la fois zoomorphe et avant-gardiste, il nous donnait envie de croire qu'il était possible de partir sous les eaux.
Que cela soit dans le film Abyss de Cameron (scène finale) ou dans la ville sous-marine de Naboo dans l'épisode II de Star Wars son influence est claire et bien marquée.
Lui-même très influencé dans ses formes par un Gaudi ou un Guimard de la côte, on trouve aujourd'hui un écho entre son travail et celui parfois si incroyablement tortueux d'un Calatrava.
Mais si je vous parle de Jacques Rougerie c'est pour faire un petit retour en arrière sur l'article consacré à Monsieur Sonrel, l'architecte du casino de Boulogne-sur-Mer.
Ce casino fut détruit (si je ne me trompe pas) pour mettre à la place Nausicaa, un centre de la mer avec des aquariums et des poissons.
Voyez :


édition Nausicaa, Jacques Rougerie est nommé.

Et je dois le dire, et je m'en excuse, mais je n'aime pas ce bâtiment. Rien, en le visitant et dans mon ignorance du moment, rien ne pouvait me laisser penser que celui qui avait dessiné cela pouvait être le même qui avait dessiné cela :

ferme sous-marine, 1973

village sous-marin d'aquaculture


Zone d'initiation

Alors, parce que tout de même, Monsieur Rougerie a su faire fonctionner mon cinéma intérieur, parce que à dix ou douze ans je me voyais bien adulte plonger sous la mer pour travailler, je ne dirai pas combien je suis triste de cette construction terrestre.
J'ai bien tenté de caresser les raies dans le bassin, plaqué mon nez gras sur les vitres géantes des aquariums mais je suis sorti sans me retourner pour revoir la bâtisse, je l'ai oubliée, jusqu'à ce que mon article sur Boulogne-sur-Mer me ramène à mes rêves, mes espoirs si nombreux qui prenaient place dans une science que je voulais croire non pas de fiction mais comme le disait mon père très sérieusement d'anticipation.
J'ai trop anticipé et j'en suis aujourd'hui dans le regret surtout quand l'architecture des zones commerciales sont les seules inventions urbaines massives de notre époque.
Me reste le bleu possible d'un bassin de piscine municipal et les ombres et les lumières sur les corps comme dans les somptueuses peintures de David Hockney.
Alors pour tous ceux qui veulent retrouver cet espoir fou je vous propose de vous plonger dans les enfants du Capitaine Nemo de Jacques Rougerie et Hugo Verlomme chez Artaud éditeur (1986) et de rejoindre le site internet de l'architecte ici.
On y retrouve semble-t-il parfois cette folie géniale et abusive, ces formes de coraux construits, ces rêves aquatiques que nous avons aimés, tant aimés.

lundi 8 février 2010

stop noise



Il est intéressant de voir une pièce de néant architectural être tout de même le sujet d'un article.
Ce petit bâtiment n'est vraiment pas un chef-d'œuvre. Une boîte au bord de la route dont le seul attrait pourrait être ses grandes ouvertures et son toit plat pouvant avec beaucoup d'imagination passer pour une construction moderniste... si vous enlevez les enseignes, si vous peignez en blanc la totalité, si vous ajoutez un petit décrochement volumétrique, soit sur le toit, soit à l'angle...
Mais vraiment...
Pourtant depuis hier je cherche à savoir, à voir ce bâtiment dans le réel, toujours intrigué par l'existence d'une telle image.
Même si maintenant je sais qu'il s'agit de cartes postales auto-éditées par les propriétaires des lieux, suite certainement à la visite d'un représentant vantant le caractère promotionnel de la carte postale agissant comme une carte de visite.
C'est ce qui fait le bonheur des "vrais collectionneurs " de cartes postales car il s'agit évidemment de niches photographiques, de documents rares et de tirages parfois extrêmement confidentiels.
Nous sommes donc devant l'hôtel-restaurant "l'aéro buffet" sur la route d'Avignon à Nîmes. Le cliché est dû à "Labo photo industrie" de Nîmes.
Pas de nom d'architecte... Pas de date.
Hier sous Google Earth bien plus rapide depuis que je possède ce nouvel ordinateur, j'ai arpenté la route d'Avignon en partant de Nimes en visant à gauche et à droite de la route si je reconnaissais ce lieu.
Rien.
Et puis ce matin, le nom même du restaurant et le vide situé derrière me firent comprendre que celui-ci devait être au bord de l'aéroport de Nîmes. Donc c'était plus simple, il suffisait de prendre le bord de l'aéroport et de suivre la route pour trouver. D'autant plus facilement que la construction est vraiment au ras de la chaussée !
Victoire !



Quelle tristesse !
L'hôtel transformé en discothèque "le complex" cela ne s'invente pas ! Ouvertures fermées, peinture rose et abandon général de l'ensemble. Mais comment faire autrement avec une construction qui devait vibrer au son du Dance Floor tout autant qu'au passage des poids lourds avec la menace de les voir entrer dans la salle à tout moment !
Stop Noise, a écrit un grapheur sur le mur ! On ne sait pas si le slogan est dirigé vers les fêtards du samedi soir ou vers les véhicules passant à toute berzingue devant le local !
A moins que ce ne soit, eh oui, contre l'atterrissage et le décollage des avions...
A vrai dire je suis même étonné que cette construction ne soit pas déjà passée sous la pelleteuse. Et vraiment pas grand monde ne la regrettera. Peut-être que l'ancien propriétaire de l'aéro-buffet a de bons souvenirs de pilotes venant boire un coup en racontant leurs voyages et en faisant briller les yeux des néophytes endormis par la mousse d'une bière pression un peu tiède.