vendredi 9 juillet 2010

promenade parisienne

Mardi un petit tour dans Paris.
Toujours un peu le nez en l'air et donc quelques belles rencontres :
D'abord ce superbe immeuble de Monsieur Rouillon.



D'une superbe volumétrie de briques sachant rompre avec l'alignement en proposant à la fois une image un rien défensive et pourtant accueillante, l'immeuble est immédiatement perçu et reconnu comme différent.




Il offre une sorte de respiration bien typée dans cette rue Saint-Sabin tout en n'étant pas un spectacle ou une élucubration passagère.
C'est réussi.
Étrangement je ne trouve pas cet immeuble dans mon guide d'architecture de Paris de Mr Eric Lapierre.
Puis la visite de l'exposition Dynasty dans les deux ailes du Palais de Tokyo me remet sous les yeux entre autres les beaux volumes de Vincent Ganivet dont je vous ai déjà parlé ici.








Deux propositions toujours aussi spectaculaires et audacieuses d'arches de parpaings tenant par les forces de la gravité et des sangles tendues qui offrent une sorte de minima constructif comme une déclaration d'intention de ce que pourrait être l'acte architectural.
Tendre dans le vide du solide et par là même inventer de l'espace.
Car ce qui est construit par Monsieur Ganivet a bien à voir avec l'architecture.
Les références sont nombreuses et presque faciles mais ce travail est un travail de jonction au sens propre comme au sens figuré.
Il joue de l'équilibre des forces et des images, de la totale compréhension d'un matériau.
Un beau travail que j'envie.
N'oubliez pas de bien lire dans cette exposition les cartels des œuvres, c'est je crois l'un des moments de rigolade les plus forts qui soient ! Ne loupez pas ce plaisir ! Il faudra faire un travail avec ce verbiage, retrouver là les Incohérents et Alphonse Allais sinon on pourrait aussi pleurer...
Puis au détour d'une rue surgit...


Ça c'est Paris !
Toujours et encore mon admiration pour cette chose imposée et imposante venue se placer là sans crainte.
Le Centre Pompidou a cette force inouïe de captation. Il s'impose.
J'aime la ville ainsi totalement et en permanence comme brutalisée. C'est bien avec de telles surgissements que l'on forme une ville, dans le tissu urbain, dans sa trame rien ne me plaît plus que les nœuds et les déchirures.
Sur une carte postale Chantal, photo de l'agence Pix, je retrouve ma rue.


Posé là durement tout contre les immeubles, le Centre Pompidou est bien selon je crois les mots de Francis Ponge un pacemaker sur le cœur de Paris...
Et puis pour bien finir cette journée, une rencontre avec Julien Donada à l'actualité toujours pressante.
Vous pouvez voir cette vidéo qu'il a réalisée sur Marcel Lachat et sa bulle pirate ici.
Vous pouvez aussi enfin vous rendre à la librairie du Moniteur pour vous procurer son livre Bulles, Conversations avec Pascal Häusermann, chez Facteur Humain éditeur.
il est en effet disponible et indispensable.

1 commentaire:

Jérémie Lopez a dit…

Salut !
Je constate avec joie la mise en ligne sur ton blog d'une de tes ballades urbaines !

C'est vrai ! Quelle monstre ce bâtiment de Beaubourg. Il impose ouai, c'est le terme.
Très belle photo du monstre.
C'est agréable à voir car enfin un point de vue qui diffère de tous les autres !
Miam.