lundi 28 avril 2008

quoi de neuf pussycat ?





Sans les talents d'analyses filmiques de Joachim et sans les connaissances incroyables de Monsieur Dominique M., je vous propose quelques vidéogrammes d'un chef-d'œuvre inconnu qui a au moins comme mérite de nous montrer l'une des maisons de Guimard. Merci à Monsieur Dominique M. de m'avoir rappelé cette piste, ayant vu le film, je n'avais pas fait le rapprochement. Comment ai-je pu passer à côté de cela ?
Alors je sors un peu de mon sujet, pas de carte postale ici mais est-ce grave ?
Le film est dirigé par Clive Donner sur un scénario de Woody Allen et nous raconte les déboires d'un rédacteur de magazine féminin (Peter O'Toole) trop bien entouré de belles femmes et qui ne sait comment trouver la voix de l'amour unique avec sa future épouse. Il se confie donc à un psychiatre (Peter Sellers) qui est tout aussi déglingué que lui. La maison de Guimard est le cabinet du psychiatre et le film nous la montre de l'extérieur et de l'intérieur (à moins que le cinéma nous trompe !!) C'est drôle parfois, surtout Sellers qui fait un vrai numéro déguisé en une sorte de Nana Mouskouri-Beattles. O'Toole est superbe.
Les vues de la maison sont très belles et on voit les acteurs passer d'un balcon à une fenêtre. Le film est de 1965. Je l'avais acheté dans un déballage de DVD bon marché dans une grande surface. Je suis heureux qu'il me serve au moins à cela.
L'autre chose étonnante et là mon œil n'avait fait qu'un tour c'est que le personnage de Woody Allen se retrouve au volant d'une somptueuse Cord 810 la plus Art Déco des automobiles américaines : un chef-d'œuvre du design que l'on doit à Gordon Buehrig. J'étais halluciné de voir son immatriculation française et de voir son état. De plus le personnage roule sur le trottoir et fonce sur la terrasse d'un café (la Closerie des Lilas). Mais comme l'architecture de Guimard, les voitures des années trente en 1965 n'étaient pas considérées. Aujourd'hui cette voiture est digne d'un musée.
Existe-il un film qui nous montrerait une Studebaker Avanti devant par exemple une construction de le Corbusier ? Il est vrai que lui préférait les Voisin Aérodyne.

Pays-bas Haut débit



Bon, vraiment c'est épatant internet, ça recolle les morceaux.
Voilà en quelques étapes comment on avance dans un classement :
1 choisir une carte postale et se décider à trouver le nom de l'architecte
2 sur un moteur de recherche taper le titre de la carte postale en ajoutant architecte
3 y croire
4 choisir dans l'ensemble des propositions celle qui semble la plus serrée
5 accepter de ne pas connaître ni le néerlandais, ni le portugais, ni le russe et déchiffrer
6 youpi ! la réponse arrive
7 confirmer en tapant directement le nom de l'architecte trouvé et voir s'il y a une correspondance
8 faire un article sur son blog et classer la carte postale
Mais il arrive que de point en point et si on a la mémoire visuelle de sa collection (et j'ai ça oui) il arrive qu'une réponse en amène une autre. J'ai fait cela aujourd'hui et j'ai pu ainsi apprendre que Monsieur Dudok a réalisé avec beaucoup de goût l'immeuble d'Amsterdam que je vous affiche. Beau bâtiment moderniste et belle carte postale. Mais il a aussi réalisé la cité étudiante des Pays-Bas à la cité internationale de Paris. Il fut l'architecte en chef de la ville de Hilversum. Et c'est à ce moment là que sur le site http://www.tgooi.info/dudok/ consacré à l'architecte Dudok je trouve le A.V.R.O studio dont j'ai la chance de posséder une carte postale. Comment autrement que par la puissance d'internet aurais-je pu ainsi comprendre le lien qui unit ces deux images ?
Nous avons donc une carte éditée par Uitgave Rembrandt à Amsterdam en Echte Foto mais non datée qui nous montre Havengebouw De ruyterKade par l'architecte Dudok et son collègue Magnée. Construction entre 1951 et 1965.
Puis à Hilversum le A.V.R.O studio aux éditions De Munick and Co à Amsterdam en Demucolor. L'architecte est donc B. Merkelbach. une visite à Hilversum s'impose.
Etonnant non ?

tous les Hilton de la terre



Voilà parfois c'est comme ça qu'un thème de recherche se fait jour.
Aujourd'hui, (je ne sais pourquoi) il se trouve que je cherche les architectes de deux hôtels de classe internationale. J'ai dans ma collection une carte postale venant du Venezuela qui nous montre l'hôtel "Sheraton-Humboldt" sur le Pic del Avilla (2137 m) à Caracas. J'avais lors de l'achat de cette carte beaucoup aimé l'association des courbes du premier plan et la tour ronde aux beaux balcons. Et de plus, il n'est pas si courant de trouver des cartes du Venezuela. Rangée dans le classeur "very boring 3" cette carte qui est si peu ennuyeuse attendait la wifi pour trouver le nom de son architecte, ce qui est fait. Il s'agit de Monsieur Tomas Sanabria dont vous pourrez lire en portugais (un petit effort s'il vous plaît !!) un interview passionnant ici : http://www.vitruvius.com.br/entrevista/sanabria/sanabria_2.asp
L'hôtel date de 1958 et un téléphérique emmenait les visiteurs et clients jusqu'au sommet du pic.
La carte postale est une édition Santiago, envoyée le 26 août 1988.
L'autre hôtel est le Johannesburg Sun and Towers à Johannesburg donc, en Afrique du Sud. Je pense que Alan doit le connaître parfaitement. Il a été construit par SKM Architect (sic), fait 140m de haut, possède 40 étages et date de 1985. Oui. On le dirait plus vieux non ? Admirablement posé sur le sol grâce à un socle blanc on admirera la vue d'artiste de ce dessin promotionnel. Et surtout la qualité réfléchissante des verres de façade qui épousent le bleu du ciel dans un désir de fusion presque érotique. Il faut que ça miroite, bordel avait demandé le commanditaire. C'est un hôtel pour Jonathan et Jennifer les justiciers milliardaires. Il y a cinq étoiles dorées sur la carte que je possède en plusieurs exemplaires. Oui quand on aime...
Je complète avec les informations données par la carte :
A Southern Sun Hotel
Johannesburg Sun and Towers
P.O box psbus 535 johannesburg 2000south Africa
Fax/faks (011)29-0515
telephone/telefoon (011)29-7011
On ne sait jamais si vous vouliez réserver...
Jonathan Hart Ohooo Jennifer Hart Ohooo

D'Astous le cousin

Puisque dans un commentaire judicieux, Benoît, une nouvelle fois, nous offre la réponse à une énigme, en nous donnant le nom de l'architecte du village olympique de Montréal Roger d'Astous, je me permets de compléter avec ce lien :
http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=F1ARTF0009752
vous y trouverez un article remarquablement clair de et des photographies (flèche en bas).
Roger d'Astous fut l'élève de Franck Lloyd Wright et je me demande s'il n'aurait pas connu Edmond Lay l'architecte de la superbe caisse d'épargne de Bordeaux.
Cela serait une belle boucle.

dimanche 27 avril 2008

Une certaine rigueur



Peut-être pour finir aujourd'hui, je vous affiche deux bâtiments bien différents mais que je ne sais pourquoi j'ai eu envie de mettre ensemble. Sûrement que la rigueur des lignes, une austérité affirmée et un dessin très réglé me font les rapprocher. Pourtant ils ne sont pas de la même époque ni du même pays et n'ont pas du tout la même fonction. Le noir et blanc apporte encore un supplément de rigueur. Les deux sont tout de même, je trouve, très beaux.
Notre-Dame de la Trinité est de l'architecte Paul Rouvière. Elle se situe à Blois et c'est le côté sud que l'on voit ici. Pour son histoire je vous invite à cette page, tout est dit:
http://www.patrimoine-de-france.org/oeuvres/richesses-27-8936-68274-M113282-171403.html
La Hauptbahnof de Stuttgart est une architecture de Paul Bonatz et Freidrich Eugen. Elle date de 1922. Il s'agit d'une édition Hans Boettcher Kunstverlag. La carte n'est pas datée mais la toute petite Wolkswagen sur la droite nous indique l'immédiate après-guerre. J'aime le logo Mercedes sur le campanile qui fait une concurrence directe à l'horloge. C'est massif et sérieux, c'est solide.

l'architecture d'un parisien libéré



Pas grand chose à dire, il suffit de lire.
oui je sais je m'égare mais je m'amuse aussi.
Qui a gagné cette maison et qu'est-elle devenue ?
Mais en fait, de quand date cette carte ?

Taillibert chez nos cousins




Dans la suite du vrac du jour voici des cartes de Montréal qui nous montrent le célèbre stade olympique. C'est superbe, entre un Niemeyer extra-terrestre et un gros insecte marin. C'est lyrique, organique, et structurel. Mais ce fut cher, très cher...
Le toit de tissu se replie comme un parapluie tiré par les câbles en haut de la tour.
Nous devons à Roger Taillibert la belle piscine de Deauville, magnifique coque de béton blanc. Mais de qui est le village olympique pyramidal ? de Monsieur Taillibert ?
La carte postale du stade olympique est une édition fotopage collection mais n'est pas datée. Celle du village olympique est une édition Ecusson d'Or et envoyée en 1986. La vue aérienne du même village est une édition des messageries de presse Benjamin en plastichrome imprimée aux U.S.A.