vendredi 8 mai 2009

Qui la trouvera ?



Voyons...le modulor...voyons voyons...


Qui la trouvera la carte postale de la cantine de Marçon ?
Cette cantine dessinée par Wogenscky et le Corbusier.
Qui m'enverra cette merveille ?
Car j'ai visité les tourniquets du village pendant que les étudiants dessinaient la cantine. Et rien. Elle n'y est plus.
Pourtant elle est belle cette cantine, elle est classée, elle fonctionne.
Y aller un jour de classe à midi pétante pour voir les enfants courir sur la rampe et attendre à la porte que la cantinière leur ouvre.
Voir comment un petit bâtiment, presque discret est riche d'inventions et de qualités. Voir aussi le bonheur du maire de l'époque à nous raconter l'histoire avec passion. Voir cette petite ville nous recevoir gentiment.
85 000 repas, l'ancien maire nous a répété ce chiffre plusieurs fois, 85 000 repas sans incident.
Que des bons souvenirs.
Wogensky est venu, pas Le Corbusier. Wogenscky a quitté le Corbusier avec sous le bras la cantine à terminer.
C'est beau.
C'est un peu enfermé maintenant par des constructions récentes épouvantables et épouvantablement proches.
Mais elle est où cette carte postale ?

les pissotières ... dessinées par Le Corbusier !

le dessin du pilier de la rampe est une vraie réussite.
mobilier dessiné par Le Corbusier

les porte-manteaux dessiné par Le Corbusier

Ne pas oublier à Marçon, d'aller jeter un oeil au Club des jeunes du programme Mille Clubs. Je crois qu'il s'agit d'une édition " Ed-kit", voir l'article dans "les années ZUP" par Richard Monnier et Richard Klein aux éditions Picard.





la carte postale radieuse


Il y a des paysages que l'on aime parce qu'ils dévoilent dans leurs lignes des constructions qui les structurent.
Je viens de découvrir qu'il y a des paysages que j'aime parce que ces constructions y sont en creux, presque probables, à projeter.
Un de ces paysages est dans la Sarthe, entre Le Mans et Alençon. Des dizaines de fois je suis passé là sur la nationale qui coupe en deux le petit bourg, à peine un village. C'est le genre de lieu que l'on pense banal, multiplié et pour tout dire un peu ennuyeux surtout quand on l'emprunte pour se rendre au travail.
Il suffit de peu.
Et puis un jour, une plaquette de la région sur l'architecture vous indique que là le Corbusier, sous l'impulsion d'un drôle de zigue, Nobert Bézard a projeté une ferme radieuse dans les années trente. Oui.
Il est venu là, Le Corbusier, il a dessiné, parlé et rêvé que la campagne, elle aussi devait connaître la révolution moderne.
Il a dessiné des plans, fait des maquettes que Lucien Hervé a photographiées. Il a entretenu avec Nobert Bézard une correspondance et tous deux ont cru que oui la ferme radieuse un jour serait construite.
Finalement non. Rien, pas même un édicule que les plus furieux corbuséens viendraient honorer de leur visite et de leur admiration. Cela aurait pu s'éteindre, disparaître si un homme du village, de retour d'une vie parisienne ne décidait de s'installer là et de ranimer l'histoire, de la faire vivre.
Nicolas.
Et vivre de quelle manière !
Il écoute les gens du village, suit toutes les pistes et même les plus officielles celle de la Fondation et petit à petit donne la sensation étrange que cette ferme existe.
Il fait des maquettes, édite des cartes postales, crée une association nous invite avec nos étudiants à prendre la prairie et à y lancer des utopies, nous offre le café et le Jasnière.
Les fraises sont tièdes, les poules couvent et les étudiants dessinent.
On dirait le sud, le temps dure longtemps et la vie sûrement plus d'un million d'années et toujours en été.
Marie aide Nicolas et tous deux organisent "la quinzaine radieuse".


Voici le programme, (cliquez pour agrandir) voyez la belle ambition. Et allez-y. Rendez hommage à leur travail.
Pour plus d'informations sur l'Association Piacé le Radieux vous pouvez aussi cliquer là :
Parfois les cartes postales c'est radieux.


Cette autre  carte postale nous montre une céramique de Norbert Bézard qui aimait vraiment Le Corbusier. Voyez l'émail épais, le dessin brut et l'idée du motif.



dimanche 3 mai 2009

les cartes postales, c'est aussi ça !


Parfois au milieu des drouilles, je m'amuse.
Vous me direz vu cette carte postale je ne suis pas le seul.
Il s'agit d'une Cart Com Eco en Cart' Blanche dont la conception et la réalisation sont de Céline Van Den Schrieck et de Guillaume Mériaux.


Est-ce Guillaume Mériaux qui se cache derrière sa carte ? Ou bien les moustaches lui appartiennent-elles
Elles ne peuvent tout de même pas appartenir à Céline Van Den Schrieck !
Pas de date en tout cas.
Bon allez c'est comme ça, ce n'est pas grave, je me détends un peu...
Faire la même avec les moustaches de Monsieur Claude Parent...

Grenoble A.U.A

Je vous l'ai déjà dit mais la ville de Grenoble occupe à elle seule 13 pages de notre guide fétiche.
Hier j'ai déniché ça :

La carte postale André nous dit qu'il s'agit de Villeneuve de Grenoble, le quartier de l'Arlequin.
Pas de date ni de nom d'architecte.
Mais notre guide nous dit ça :


Et là quoi ajouter de plus ?
Que Fernande trouve le quartier très agréable car une piscine vient d'ouvrir et que chaque matin elle descend prendre un bain.
Dire aussi que la grille est belle, que les couleurs ajoutent beaucoup, que le dôme de gazon est juste planté.
Qu'est devenu ce quartier ? Qu'est devenue Fernande , Que sont devenues les couleurs de l'Arlequin ?
Guide d'architecture contemporaine en France
Messieurs Amouroux, Crettol et Monnet
Technic-union 1972

vendredi 1 mai 2009

Sens Oblique, les dossiers


Il fallait bien s'y mettre.
Alors voilà.
J'ai mis au point les dossiers pour la demande de classement au titre des Monuments Historiques du supermarché de Sens dessiné par Monsieur Claude Parent.
J'imprime, je fais des tirages des photographies, je trouve grâce à Monsieur Leroy de beaux textes de l'architecte, je photocopie avec ma superbe imprimante.
J'ai choisi le vert, couleur de l'espoir.
Bref je suis au travail.
Ne me reste finalement plus qu'à les relier avec une de ces spirales en plastiques et hop ! à la boîte aux lettres !
Ah... C'est bon quand on est au travail...
N'oubliez pas d'aller là aussi :

le coffrage est un art


Il y a peu dans un article j'évoquais quelques soucoupes volantes.
Celles que nous aimons voir dans nos paysages, posées sans concession, brutalement.
Je vous avais alors déjà montré la salle omnisport de Saint-Nazaire.
Voici une nouvelle carte postale qui la représente.
c'est :
inouï
somptueux
sensationnel
bétonné
dessiné
gros
cryptique
défensif
pénétrable
ironique
solide
lourd
puissant
moulé
culotté
utopique
construit
rétro-futur
totalement génial.
Lorsque je vois de telles formes, comme Sainte Bernadette du Banlay, l'église de Firminy, celle de Royan, je pense souvent aux ouvriers coffreurs. Ceux qui fabriquent, en bois et aujourd'hui dans un matériau spécial dont je ne connais rien les formes inverses pour le moulage de ces bâtiments. N'oublions jamais cela : ce type de construction existe d'abord en creux et en bois. Ils sont moulés. mais comment font-ils pour parcelliser ce moulage ?
Il s'agit d'une carte postale Jos expédiée en 1978.
Les architectes sont Messieurs Vissuzaine, Longuet et Rivière. Merci Messieurs.
N'oubliez pas de lire ou de relire l'article du 14 mars 2009.

la Grande Motte en montage



Voilà qui est mieux !
Désolé Monsieur Parent mais j'aime la Grande Motte !
Ici deux vues intéressantes nous montrent la progression du chantier.
La première carte postale, malheureusement non datée nous montre bien les deux pyramides un peu esseulées sur le nouveau port. Entre les deux le chantier d'une troisième. La ville derrière n'est pas encore posée sur la plaine marécageuse et cela devait être bien particulier de se promener à ce moment-là de la création d'une ville. C'est vraiment étrange...
Il s'agit d'une édition"SL".
La correspondante nous dit qu'elle s'est baignée et conseille à tout le monde de venir. Peut-être, a-t-elle acheté sur plan, un magnifique appartement qu'elle occupe encore aujourd'hui.




L'autre carte postale est une édition Yvon imprimée chez le grand Draeger. On sait le nom du photographe aérien Monsieur Alain Perceval. Si celui-ci se sépare de son fonds photographique qu'il m'appelle ! Il a exercé un bien beau métier oui ! je crois que nous avons déjà eu affaire à lui.
Regardons et nous voyons que le chantier a bien avancé même si la Grande Motte n'est pas encore achevée. On peut voir à droite le chantier de l'hôtel Frantel.
Il semble régner déjà une belle activité où devaient se mêler les ouvriers du chantier, les baigneurs et les propriétaires de bateaux. Cette carte fut expédiée en 1973.
Mais pourquoi n'a-t-on pas confié un tel chantier à Monsieur Parent ?