Non.
On voit sa maquette.
Cette maquette fut réalisée par le Père Sage et fut photographiée par Recamier de Lyon. On s'y croirait.
La carte postale servait en fait de moyen de communcation pour réaliser les travaux et demander des fonds au public.
On y trouve même le nom du Père Provincial pour lui envoyer les dons.
Entièrement calculées sur le Modulor, nous avions eu l'occasion de voir un cliché mettant en avant les... dispositions spatiales des cellules des dominicains et notamment leur largeur. Je vous propose un nouveau cliché pris dans la foulée (c'est le cas de le dire !) par le photographe de l'agence Lynx :
La démonstration est frappante, la pose du dominicain incroyable ! Il serait bien le Modulor en personne, touchant ainsi, bras écartés et levés, le plafond et le mur de sa cellule. A-t-il été choisi pour cela ? Car, Diable, il devait bien y avoir parmi ces moines des plus grands et des plus petits. Il y a eu, j'imagine, en quelque sorte, casting de Modulor, casting de moine par le photographe.
On pourra ainsi constater qu'entre la carte postale d'un projet (imaginaire) qui ne dit rien des échelles des espaces et une photographie (réalité) de ce même espace confronté à un vrai corps, les représentations de l'architecture soient bien différentes.
Il ne fait pour moi aucun doute que les images du moine de dos mesurant son lieu de vie, sont des images accusatrices. D'ailleurs le plus frappant c'est bien ce dos... On aurait tout aussi bien pu mesurer cet espace avec un moine de face, souriant, heureux de ce lieu. Certes, les bras ainsi écartés auraient sans doute ajouté une image christique un peu forte à ces clichés.
Dans toute ma collection de cartes postales sur Eveux, il n'y en a qu'une seule où un moine est présent et il l'est également de dos et de loin. Finalement il est réduit à un signe comme la maquette du couvent, ce moine fait office de preuve qu'il s'agit bien d'un lieu religieux comme un "habitant", un utilisateur de cette machine à prières. Sans doute également que le règlement de vie des moines ne pousse pas à la démonstration mais pourtant on trouve facilement des clichés sur lesquels la vie au Monastère d'Eveux ou d'ailleurs n'a pas de secret... Mais aussi, les photographies de Lucien Hervé pour ce même couvent de la Tourette et publiées dans Architecture d'Aujourd'hui (juin 1961) nous montrent également très peu (et de loin) les moines. Comme si l'architecture et son fonctionnement pouvaient par la représentation seule de ses murs être comprises. Comment se fait-il que dès lors que l'on perçoive ainsi un moine dans son espace, nous ayons cette sensation étrange qu'il s'agit de le dénoncer ?
Le Corbusier aurait-il eu peur de la réalité figurée des proportions de son Modulor ?
La démonstration est frappante, la pose du dominicain incroyable ! Il serait bien le Modulor en personne, touchant ainsi, bras écartés et levés, le plafond et le mur de sa cellule. A-t-il été choisi pour cela ? Car, Diable, il devait bien y avoir parmi ces moines des plus grands et des plus petits. Il y a eu, j'imagine, en quelque sorte, casting de Modulor, casting de moine par le photographe.
On pourra ainsi constater qu'entre la carte postale d'un projet (imaginaire) qui ne dit rien des échelles des espaces et une photographie (réalité) de ce même espace confronté à un vrai corps, les représentations de l'architecture soient bien différentes.
Il ne fait pour moi aucun doute que les images du moine de dos mesurant son lieu de vie, sont des images accusatrices. D'ailleurs le plus frappant c'est bien ce dos... On aurait tout aussi bien pu mesurer cet espace avec un moine de face, souriant, heureux de ce lieu. Certes, les bras ainsi écartés auraient sans doute ajouté une image christique un peu forte à ces clichés.
Dans toute ma collection de cartes postales sur Eveux, il n'y en a qu'une seule où un moine est présent et il l'est également de dos et de loin. Finalement il est réduit à un signe comme la maquette du couvent, ce moine fait office de preuve qu'il s'agit bien d'un lieu religieux comme un "habitant", un utilisateur de cette machine à prières. Sans doute également que le règlement de vie des moines ne pousse pas à la démonstration mais pourtant on trouve facilement des clichés sur lesquels la vie au Monastère d'Eveux ou d'ailleurs n'a pas de secret... Mais aussi, les photographies de Lucien Hervé pour ce même couvent de la Tourette et publiées dans Architecture d'Aujourd'hui (juin 1961) nous montrent également très peu (et de loin) les moines. Comme si l'architecture et son fonctionnement pouvaient par la représentation seule de ses murs être comprises. Comment se fait-il que dès lors que l'on perçoive ainsi un moine dans son espace, nous ayons cette sensation étrange qu'il s'agit de le dénoncer ?
Le Corbusier aurait-il eu peur de la réalité figurée des proportions de son Modulor ?
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