dimanche 5 juin 2011

une coupole internationale

On le sait les architectes parfois manquent d'imagination... enfin, disons que parfois, ils aiment se faire une forme comme certains se font un trip, un film, un sommet montagneux.
Quoi ? tu n'as pas encore fait ton porte-à-faux ?
Quoi, Tu rigoles... tu n'as pas encore fait ta colonnade ?
Moi, hier je me suis fait ma coupole....

Et puis il y a les modèles de la modernité et de l'utilité car parfois aussi une forme répond parfaitement à un programme. Il n'y a donc aucune raison de s'en priver.
Voici quelques exemples :


Cette carte est mystérieuse car écrite entièrement en cyrillique et donc totalement muette pour moi. J'ai tenté des traducteurs sur Internet en vain. Donc... je ne peux ni situer la ville ni donner le programme du bâtiment même si on devine une gare ou un aéroport. Nous sommes en tout cas dans l'ex-empire soviétique. Mais ce qui nous intéresse aujourd'hui c'est la forme des trois coupoles sur le toit. C'est beau. Bien rangées sur le grand bâtiment tout en longueur elles offrent certainement un éclairage et une hauteur sous plafond remarquable. Tout cela tient sur les pointes et vous verrez que c'est là l'un des points communs des coupoles de cet article. Impossible de dater l'objet mais on devine tout de même que l'ensemble est rigoureux et bien dessiné. Regardez les volumes et comment la belle verticale de la tour vient contrebalancer l'horizontalité de l'ensemble. Si vous identifiez le lieu...
On poursuit :



Encore un peu à l'Est, nous sommes à Bucarest devant la Salle du Palais de la République Socialiste de Roumanie. On retrouve bien, sur ces deux cartes postales, notre forme de coupole posée cette fois sur un objet assez froid. C'est un rien solide, impressionnant et sévère mais on peut aussi bien y voir un classicisme sobre et finalement très transparent si on s'attache aux ouvertures. On dirait que l'on a évidé ce qui sert de socle au beau morceau d'architecture : sa coupole.
On devine, du moins depuis cette image, la très grande finesse de la coque qui contraste évidemment avec la charge de son socle qui semble, du coup un rien surdimensionné, presque comme un manque de confiance... Ne manquez pas d'aller sur le site officiel voir des images de l'intérieur c'est euh... marbré (?!)
Maintenant l'Allemagne :


Nous sommes à Dortmund devant le théâtre de la ville.
Ce qui reste étonnant c'est ce besoin de poser la coupole sur un socle de base. Ici d'une grande finesse et formant une véritable terrasse, ce socle semble bien vouloir faire autre chose que de porter la coupole. Le contraste est plus fort, plus riche. Certainement le plus beau parmi notre sélection. Mais...
Si on reste à ce point de vue, celui de la carte postale, on peut aussi faire une erreur car il est impossible de comprendre que cette coupole ne repose pas sur quatre points mais sur trois !


Nous sommes donc finalement plus proche d'un modèle ressemblant au C.N.I.T à Paris.
Voyez également comment la coupole est collée contre le bâtiment derrière elle. Pour toute information concernant les architectes, allez ici.
Plus au Sud :


Ce chef d'œuvre italien on le doit à l'architecte Adalberto Libera. Le Palais des Congrès de Rome Eur (éhourré comme prononce Claude et les italiens) nous propose également cette forme de coupole ici incroyablement écrasée et aplatie. Une fois de plus on remarquera ce socle juste en dessous parfaitement aveugle. Cette construction a eu droit à une superbe émission sur Arte dans la série Architectures 5. Tout y est filmé, raconté et dit avec comme toujours beaucoup de clarté. Je vous laisse aller voir.
Sachez que cet architecte dessina également la Villa Malaparte...

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