mercredi 19 mai 2010

la ville par un fil

Tiens !
Pourquoi pas aborder ça de cette manière !
Des fils tendus pour voir la ville et se faire voir !
La ville par le téléphérique, suspendu au-dessus du blanc de la neige, du gris du bitume.
La ville parfois loin (on est haut) parfois plus proche.
de loin :


Bienvenue à Tignes, 2000m d'altitude.
Une édition Iris.
On s'amusera tout particulièrement du trajet au stylo-bille dessiné sur la carte postale. La correspondante nous signale que ce dessin est dû à ses filles qui montrent ainsi par où elles descendent !
J'adore ça, cette manière de s'inscrire dans le paysage et dans son image. Si on est attentif d'ailleurs on remarque la ligne de téléphérique...
Pour l'architecture pas grand-chose à se mettre sous la dent sauf :


La nouvelle église de Tignes que l'on doit à messieurs Pantz et Fay, architectes.
Je possède une carte postale de sa maquette que voici.


La carte postale nous donne bien le nom des architectes et même celui de l'entrepreneur Louis Anselmo. Nous sommes en 1959. Et la maquette semble avoir été transportée dehors pour obtenir un bel arrière-plan montagnard ! On doit cela à S. Rimmer le photographe.
Nous voici aux Ménuires.



J'avais acheté cette carte postale surtout pour la cabine de téléphérique qui me faisait penser au pavillon lituanien de l'exposition universelle de Hanovre.
Mais j'aimais surtout son carrossage blanc, ses ouverture noires et la disposition des volumes imbriqués.
De qui sont ces beautés utiles et de qui sont les immeubles PLM juste derrière ?
Maintenant La Plagne :


On retrouve sur la crête le somptueux paquebot de Michel Bezançon, Voir là.
Mais est-ce que cette partie est aussi due à notre architecte ?
Le bois est ici omniprésent dans des bâtiments d'une échelle bien moins grande dont il est difficile de dire ici quelque chose. C'est un peu loin...
Mais restent les très belles cabines du téléphérique. Quel design ! Epoustouflants cubes !


La carte postale est une édition La Plagne dans une photographie de Jean Biaugeaud.
Et les 2 Alpes, ça vous dit ?


Oui, je l'avoue ici aussi j'avais acheté cette carte postale pour les interventions du correspondant !
Et si Monique et Marcelle ne sont pas très rassurées je ne me moquerai pas car je suis moi-même un froussard du téléphérique. Donner sa vie ainsi à un simple câble d'acier à peine tendu, quelle bêtise, quelle peur !
On admirera la précision de la localisation du dodo, c'est fondamental...
Voilà une belle vue :


J'aime surtout le morceau de ville dont la cabine du téléphérique fait partie par un collage audacieux !
Elle vient comme une construction géante en métal au milieu des chalets !
Mais de qui est cette belle barre à gauche ? le toit est superbe non ?
Plus précis :


Nous sommes cette fois à Super-Lioran grâce à une carte postale Combier. Et comme c'est un éditeur sérieux celui-ci nous donne toutes les informations :
Le téléphérique montant au Plomb du cantal.
Gare de départ téléphérique
Architectes J.M. Legrand, J. Sakarovitch
"le Saporta"
Architectes J.M. Legrand, J. Sakarovitch
"La tour Sumène" (au deuxième plan)
Architectes Ph. Hardy, J.M. Legrand, J. Sakarovitch, Ch. Terrisse
Au moins voici des architectes qui ont su trouver le lieu de leurs réalisations car pour deux d'entre eux trois réalisations sur un seul endroit !
Le Saporta a l'air bien intéressant d'ailleurs.
La carte postale fut expédiée en 1978.
les bulles :


Je suis monté dans celles-ci il y a bien longtemps...
Maintenant je ne sais pas si j'oserais... même si la carte postale nous laisse croire qu'on peut ainsi se rapprocher des très belles tours de Anger, Pivot et Junillon.
Il faut reconnaître que le design des cabines est bien vu. Dans des bulles, voir la ville...
Une carte postale André expédiée en 1996.
Après les bulles, les boules :


L'Atomium de Bruxelles et son téléphérique, magnifique.
Comme un manège, une fête foraine, la ville éphémère est toujours plus joyeuse que la ville permanente, plus empreinte de fantaisie.
Cette fantaisie parfois on la retrouve en haut d'une grande roue dans la ville, d'un passage aérien du métro...
Pourquoi pas un téléphérique urbain à Paris, Lyon, Rome...
Savez-vous qu'il en existe un à New York ?
Nous devions le prendre avec Alan Aubry lors de notre première visite de cette ville. Mais il était à l'arrêt... Nous fûmes déçus mais nous le fûmes ensemble.
Et ça c'est le plus important.
Allez, on en termine avec les fils pour voir la ville. Une fin un brin masculine et risquée mais qui me ravit (forcément ?!)


Je vous donne la correspondance c'est savoureux :

Moi, j'ai fait une piste commando c'est pas mal mais je préfère rester en cuisine ce que tu vois sur la photo je l'ai fait mais ce n'est pas tellement impressionnant contrairement à ce que l'on pourrait croire.

Moi, cela m'impressionne !
Mais je trouve aussi cette image d'une grande beauté, je ne sais pas pourquoi. Est-ce le point de vue en diagonale posant le corps étrangement au bout du filin qui disparaît on ne sait où..
Est-ce l'idée de parcourir les campagnes de la sorte, fil-de-feriste allongé en pendulaire fragile et en même temps viril ?
Même le paysage me plaît, des ruines, des cailloux et au fond ce grand mur avec une échelle.
La jambe pend, la tension est à son comble et le sol doit se rapprocher bien vite. J'entends aussi le bruit du frottement de la corde sur le treillis.
Ziiiiipppp......
Mais je suis moins partant pour des trajets en ville de la sorte !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

super comme approche "la ville par un fil". A Grenoble,le point de vue en plongé apporte un regard complémentaire et dynamic sur la cité. L'accès à la Bastille parfois par les œufs ou bien pour les plus aventureux un sentier est ouvert à la déambulation le long du câble de vie fixé sur la roche : La via ferrata :)