lundi 29 juin 2009

de retour de Venise, Bologne et Florence



L'absence.
Et finalement le retour.
Quelques jours en Italie avec les étudiants.
Biennale de Venise :
La France ridicule avec son Grand Soir de paillettes et de ventilateurs chinois brassant l'air autour de drapeaux de soie noire fixés de peur qu'ils ne s'envolent trop vite trop loin trop fort sans doute. Nous, dans une cage aux fauves fatigués du dompteur dont depuis longtemps onn' attend plus rien . Merci Claude Lévêque.
Mais ne perdons pas de temps. Jubilons.
Hans-Peter Feldman et ses ombres bricolées magnifiques. Je reparlerai de lui plus longuement.
Remercions Simon Starling pour son projecteur infernal d'une beauté remarquable projetant un court-métrage en boucle avec une régularité d'une machine célibataire.
Remercions le duo Betsué/Vives pour leurs facéties burlesques dans un appartement faisant de chacun de nos objets du quotidien un gag hilarant.
Mais une image persiste dans ma mémoire comme une émotion simple. Quelqu'un a vu chez moi ce que je n'ai pas vu. Quelqu'un a vu chez vous ce que vous n'aviez pas vu. Il a porté un regard étonné et poétique sur une présence permanente dans nos intérieurs riches. Cet artiste est chinois il s'appelle Chu Yun. Une féerie de points lumineux organisent une ville nocturne. Ça palpite de points lumineux délicats parfaitement rangés pour générer une échelle urbaine. On avance dans le noir et l'œil petit à petit perçoit les générateurs de ces points délicats : les ampoules de veille de nos appareils électroménagers.
J'aime quand la simplicité de mise en œuvre produit un écart foudroyant avec le résultat obtenu. Il y a là une sensibilité époustouflante mise au service d'un regard sur nos villes, nos vies. Une leçon.
ému.
L'autre rencontre tout à fait intéressante et surtout pour ce qui concerne ce blog est le travail d'Aleksandra Mir.
Signalés par des étudiants qui nous connaissent bien, nous arrivons devant des présentoirs bien remplis de cartes postales.

On croit d'abord à une série sur Venise car le nom de la ville est inscrit sur chacune des cartes postales puis petit à petit on perçoit le jeu. 
Il ne s'agit pas de vues de Venise mais de clichés pris partout dans le monde sur lesquels le nom de Venise est apposé.

Bien évidemment cela résonne pour nous ici. Voici Claude et David bien amusés.
Voir l'Opéra de Sydney situé à Venise dit beaucoup de la relation iconique que nous avons avec les architectures et leurs représentations. 
La série est composée de cent cartes postales différentes et le tout édité à 1 million d'exemplaires.


Et l'ensemble est mis à la disposition du public gratuitement. Il fallait nous voir remplir nos besaces d'images. Il fallait nous voir les ranger par ordre le soir venu pour savoir quel numéro manquait à la série !
C'est généreux, malin et un rien inutile. C'est délicieux.






1 commentaire:

Claude Lothier a dit…

"oui mais dans le monde entier y'a pas partout Paris" chantaient Francis Lemarque et Yves Montand, désormais, grâce à Aleksandra Mir y'a VENEZIA dans le monde entier. D'ailleurs n'y-a-t-il pas un restaurant de ce nom place de la République au Mans ? Il faut d'ailleurs rappeler pour les moins de vingt ans que ce Venezia manceau était naguère un Daky, du nom du chien des Arpel dans Mon Oncle de Jacques Tati, ce Daky étant devenu Dakyto affublé d'un chapeau mexicain un beau matin (ou triste matin). Merci David. As-tu vérifié si nous avions pris toute la série ? Et en as-tu continué le classement ? Les cartes sont-elles dans l'ordre sur le site d'Aleksandra Mir ?