dimanche 31 mai 2009

le nez creux


Il y a barre et barre.
Celle que nous venons de voir à Saint Etienne a subi un sort funeste.
Celle que je vous propose est d'une autre trempe. Celle du luxe, celui qui fait tenir debout.
Nous sommes à Funchal (Madeira) au casino Park Hôtel.
Lorsque j'ai acheté cette carte j'ai failli passer à côté me disant qu'il s'agissait là encore d'un hôtel monstrueux, de ceux qui "bétonnent" (vocabulaire Thalassa) nos bords de mer. Mais je ne sais pas, un rien, un frémissement m'ont fait mettre cette carte dans ma besace.
Et là, je cherche et je trouve... Oscar Niemeyer !
Cet Hôtel est signé de l'un de mes architectes favoris ! Comment se fait-il que je ne l'aie pas connu plus tôt cet hôtel ?
Il est toujours debout, magnifique et inabordable. Il vient d'être restauré. Ce qui m'intéresse là à nouveau c'est comment l'indifférence relative d'une image me conduit à une profonde palpitation !
L'image serait trompeuse ou encore l'architecture ne dirait pas forcément ce que l'on attend d'elle. Finalement cet hôtel n'est peut-être pas si intéressant que ça d'un point de vue architectural mais le nom de l'architecte suffit à le rendre moins ennuyeux qu'il ne semble. Ce vrillement est la raison de ce blog.
Si je me mets du côté de Monsieur Niemeyer je pourrais arguer : une courbe légère s'inscrivant dans la sinuosité du paysage et dégageant la vue sur mer à tous les résidents. Un jeu de terrasse contredisant cette courbe, un bâtiment sur pilotis libérant le sol, une franchise de la grille et une longueur de serpent diminuant l'impact dans le paysage...
Question de point de vue sur l'image et mes connaissances.
la carte postale est une édition Ribeiro par Hans Huber KG en Allemagne...


Voici encore Oscar Niemeyer au Havre. Là je connais bien. Mais voici une grande image projetée sur le pot de yaourt comme le nomment les havrais. On dit aussi volcan si on travaille au service culturel de la Ville.
Une grande image dans la cité, une grande image pour faire un brun de fantaisie, une projection géante sur des murs comme un écran pour des images qui bougent, tout cela n'est pas neuf. Le son et lumière au service du spectacle car tout devient spectacle (il paraît qu'on dit ça) même les architectures camouflées derrières des images. La peur du vide.
Grande image, petite image d'une carte postale La Cigogne qui nous dit : Espace Oscar Niemeyer, Maison de la Culture du Havre, projection relatant l'histoire du Havre lors de "juin dans la rue". Expédiée en 1985, le Havre était encore communiste mais pas encore classé Patrimoine Mondial de l'Unesco. Quand les uns s'en vont, on voit ce qui prend la place. Le volcan est aujourd'hui de la blancheur immaculée d'un yaourt nature.

2 commentaires:

benoit ciron a dit…

regarde derrière (et mon mail) car tu y trouvera Brasilia, ou le Las Vegas portuguais

Liaudet David a dit…

oui moi aussi j'ai fait mon petit tour sur Google !
merci benoît pour toutes tes images.
c'est beau non ?
j'y passerais bien quelques nuits pour perdre des sous au casino.