Je cherche toujours des images où on la découvre en train de naître, des images du chantier. Les vues aériennes de l'époque sont souvent l'occasion de dénicher des petits et gros morceaux de cette ville en construction car les éditeurs de cartes postales, soucieux d'évoquer la ville, en prenant de l'altitude, savent donner l'impression que l'ensemble est constitué.
Peu d'évocation du grand chantier alors que la reconstruction apparaît partout comme jubilatoire, les éditeurs aiment mieux les maquettes (le rêve) ou bien l'achèvement (la réalité) que le transitoire !
Si vous avez dans vos cartons des cartes postales de Royan en chantier, église, casino et marché soyez assez gentil de penser à moi !
Alors voici :
En couleur, chez Berjaud pour Tito éditeur, le boulevard de la Grandière expédiée en 1955.
En haut à gauche le marché n'est pas construit mais les bâtiment de la grande conche qui donnent à Royan son plan, eux, sont bien présents. La poste également ainsi que la galerie marchande, lieu de rêve des enfants, bouées, bateaux à voile et ballons multicolores en pagaille ! (et cartes postales!)
On remarque tout de suite qu'une construction faisant angle n'est pas terminée. Dans le remarquable guide architectural de Royan 1950 de Monsieur Préaut, on nous indique qu'il s'agit de la maison de ville "hélianthe", Villa Counil due à Monsieur Salier architecte livrée en 1956. Cela concorde parfaitement puisque la carte fut expédiée en 1955.
Regardons maintenant cette belle carte postale Tito expédiée en 1956. La conche est bien construite mais le Casino sort à peine de terre. Quasiment qu'un tracé au sol. Si on regarde bien on devine au loin en face, la maison de ville "hélianthe est un peu plus avancée. Et il reste encore un toit à poser rue Gambetta.
Sur cette carte postale Gagy pour Artaud photographiée par Raymond Delvert Pilote Photographe (quel métier génial !) on voit bien le boulevard Aristide Briand terminé. Mais le front de mer lui, n'est pas terminé et ni le casino ni l'église ni le palais des congrès n'existent encore. Les terrains sont en friches.
Cette ville...
Royan.
Qui décidera enfin à y faire le ménage ? Sauver ce qui peut encore l'être...
1 commentaire:
"sauver ce qui peut encore l'être"... c'est bien le fils de Sarget qui a dit qu'en détruisant le Casino et le Portique et en transformant le Palais des Congrès en cube sans âme (à l'étage inutilisable ou presque en été, pour cause de températures tropicales), "ils" avaient effacé, ou dénaturé, les trois édifices emblématiques de la ville ? A la liste, je rajoute la Poste et ses faux airs de bunker (qu'elle était belle, la galerie Serpentine qui rejoignait le Front de Mer, d'ailleurs...)
A moins que j'aie lu trop vite, ce qui est possible... pas croisé l'auditorium, bien à l'abandon lui aussi...
Je zyeute mon tout petit stock de cartes d'époque pour voir si je trouve quelque chose qui pourrait t'intéresser ;)
Merci pour ce blog en tout cas... Royan, plus belle ville du monde ? Je n'en sais rien, mais de ces villes dont l'architecture recèle toujours un détail qu'on n'a jamais vu avant ! Chaque balade dans ses rues est une redécouverte...
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