Pour ceux qui veulent poursuivre les recherches sur Claude Balick, voici un lien qui vous fera visiter un appartement en montagne réalisé par l'architecte.
http://jeanluctafforeau.blogspot.com/2008/08/argentiere-grand-roc.html
Merci Monsieur Tafforeau.
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dimanche 31 août 2008
samedi 30 août 2008
le syndrome de Gulliver
Il y a des livres et des œuvres autour desquels on tourne sans bien comprendre si on est mû par une force centripète ou centrifuge. Je crois que la force a changé de sens pour moi et que je suis dorénavant très proche du centre. Ce point est l'œuvre du duo Schuitten et Peeters, les cités obscures, aux éditions Casterman.
Je suis sensible au dessin précis, serré et lisible. Et puis dans cette œuvre fictionnelle tout est argument à s'emparer du bâti. On y retrouve des influences sans honte (de Little Nemo à Jules Verne) et on sait qu'on y aime l'architecture. Les deux volumes que je me suis procuré parlent de Bruxelles et de Paris. On prend le temps au début de l'album de nous donner quelques clefs sur l'urbanisme de la capitale belge et c'est effrayant. Bref on nous guide. C'est bien aussi. J'avoue être un peu moins sensible aux trames romanesques qu'aux dessins mais j'y retrouve mon goût pour les mondes parallèles allant de la Quatrième Dimension de Pawlowski à Lost en passant par l'incomparable Mont Analogue dont j'ai presque atteint les rives avec mes amis Philippe, Alan, Jacques et Thibault.
Mais en lisant (regardant, scrutant, épiant) Brüsel (c'est ainsi que le duo d'auteurs orthographient le nom de cette ville imaginée) j'ai retrouvé un thème que nous connaissons tous : la balade hors d'échelle, le syndrome de Gulliver. Marcher, arpenter la ville comme des géants. Ce jeu primaire et enfantin est aussi, je crois un vrai plaisir des architectes. Pouvoir déambuler à l'intérieur des maquettes, s'y projeter et pour certains penser la ville comme telle, une énorme maquette dans laquelle on fait vivre les gens. Cela finit mal parfois et Gulliver, comme j'aime à le rappeler, éteint l'incendie du Palais en urinant de sa haute position. On reste coi devant la dimension incroyable de l'objet intime qui arrose...
Alors voici quelques images nous donnant à voir cette atitude. Il existe même des lieux pour cela : les parc de loisirs offrant à nos pas la réduction de nos villes.
Un exemple : des cartes postales dont je sais peu de choses. On y voit des visiteurs arpenter la réduction de bâtiments ; Je dirais que nous sommes en Hollande, oui c'est cela la Hollande. Voyez comme il peut être plaisant d'être Dieu... Les cartes ne sont pas datées mais nous sommes au début des années soixante non ?
Ensuite quelques extraits de la bande dessinée Brüsel de Messieurs Schuitten et Peeters. Voyez comme il est plaisant de bien s'asseoir sur le Flat Iron et de déambuler dans la modernité en carton.
Puis une carte postale dite cart'com pour un programme de films Le mythe de l'Architecte au cinéma en 1995 au Musée des Monuments Français, programme qui avait l'air alléchant. Nous avons ici une image tirée du Tombeau Hindou de Fritz Lang. Je crois que le Taj Mahal n'est pas loin.
Et pour finir, encore le cinéma avec une carte postale étonnante mélangeant King Kong et Cologne !! Elle s'appelle King Köln (sic!) éditée par Thierhoff Verlag expédiée en 2001 par un ami(e) mien(ne) qui séjournait à Aix la Chapelle. Mais il (elle) n'a pas signé(e)... Si tu te reconnais... (on dirait Alan)
Qui est hors d'échelle, le singe ?
Il me faudrait des cartes postales des œuvres de Julian Opie.
Mon Korecktor dort tograffe ére venu de vacance. Merci a lui pour le travaille...(Merci clôde)
une cité obscure, cela éclaire
Voici donc quelques images des albums parus chez Casterman des cités obscures de Schuiten et Peeters. Nous verrons plus loin que certaines influences nous concernent déjà un peu...
ici le Flat Iron par exemple. mais si nous regardons les images de l'hôpital, il semble bien que nous ayons déjà vu ça. Allez cherchez bien sur ce blog vous allez trouver. Un indice : l'architecte porte un nom éloquent. C'est troublant non ?
Kenzo Tange aujourd'hui aussi
Revoici, d'un peu loin le grand Kenzo Tange.
Nous sommes à Nishi-Ginza grâce à une carte postale éditée par Nippon Beauty Card Center. Pas de date.
C'est le futur.
Car, finalement, est-ce qu'une telle vue existe réellement ? Tout cela sent l'improbable, le rêvé, l'anticipé. Blade Runner au ciel bleu.
L'immeuble pour le Shizuoka newspaper est construit en 1967.
le marché du matin
Ce qu'il y a de bien sur les foires, hormis les cartes que l'on peut y acheter, c'est de rencontrer des amis dans la même errance que moi.
Ce matin, j'ai pu partager mes recherches avec Olivier qui me garde sous le coude un gros ouvrage sur Ricardo Bofill, ma rabateuse fidèle a qui j'ai pu enfin rendre l'appareil avec une carte de moulin et de lavandières (eh oui!!) et un de mes anciens professeurs des Beaux-Arts de Rouen les bras chargés de vieux numéros de la Vie Scientifique. Chacun y va de son petit bonheur à deux balles...
Pour ma part et pour ce qui nous intéresse tout particulièrement ici un joli lot de cartes postales. Je vous propose pour le moment :
A San Francisco le toujours spectaculaire Transamerica Building ici collé au Hollyday Inn. Pas la peine de vous dire ce que j'en pense... C'est le grand frisson. J'aime la manière aussi dont l'Hôtel est connecté au sol avec cette passerelle en béton. C'est publié par Smith Novelty Co en Mirro-chrome. Pas de date mais nous savons que la Transamerica Pyramid (Building) a été construite par William Pereira entre 1969 et 1972. Haut c'est haut, 260 mètres. Pour ce qui est du Holiday Inn nous avons à faire avec John Carl Warnecke & Associates. C'est brutalement international. Mais la photographie nous leurre, nous donnant l'impression que l'hôtel est bien plus haut qu'il ne l'est. Regardons sur cette autre carte postale de San Francisco toujours chez Smith Novelty and Co. On perçoit clairement la différence de hauteur ! Cette aberration est impossible avec la stéréoscopie qui restitue parfaitement les proportions puisqu'elle redonne la profondeur de champ.
Voici, toujours un hôtel de San Francisco, le Hyatt Regency Hôtel. En voyant cette image, j'ai eu vaguement le souvenir de scènes de film catastrophe où des personnages passés au travers des ascenseurs bulbeux...
Tout de même cet espace intérieur a l'air incroyable... Il semble que chaque niveau propose une coursive. La sculpture au centre se nomme Eclipse mais l'éditeur ne nous donne pas le nom du sculpteur. Mais je le trouve facilement, il s'agit de Charles Perry. Typique d'une époque, ce volume évoque le formidable Naum Gabo. Pour en savoir plus allez là :
www.isama.org/hyperseeing/07/07-01.pdf
Tout est dit. J'espère un jour trouver une carte postale de l'extérieur de cet hôtel. Mes amis Jonathan et Jennifer Hart doivent avoir séjourné dans ces deux lieux.
Mais je me souviens avoir une autre image de sculpture qui pourrait bien être aussi de Charles Perry. Nous sommes à Lausanne-Ouchy avec une édition Perrochet. Bien évidemment, au-delà de l'aspect un peu désuet d'une œuvre d'art "moderne" j'aime ce genre de structures. Et je fais les rapprochements nécessaires pour les faire glisser vers mon intérêt pour les formes architecturales de cette époque où mathématiques, sérialité, géométrie construisaient de concert (Iannis Xénakis et Le Corbusier) de la plasticité pour un volume, du design, de la peinture ou encore de l'architecture. Je trouve (vraiment merci internet) rapidement là encore le nom du sculpteur : Angel Duarte et je trouve cela sur un lien déjà connu de moi mais oublié qui nous parle des paraboloïdes hyperboliques. Tout se rejoint. Pour résumer, nous partons de San Francisco et arrivons à Lausanne. J'adore faire ça. J'apprends. Merci à tous ces gens qui, sur la toile nous offrent toutes ces informations.
www.mathcurve.com/surfaces/paraboloidhyperbolic/paraboloidhyperbolic.shtml
jeudi 28 août 2008
architecture pour la pénétration
Pour poursuivre avec des architectures de passage, des entre-sort comme disent les forains, voici deux images d'entrées de tunnels et un tunnel vide pour les autos.
Deux cartes postales des entrées du tunnel Jenner au Havre qui est réellement superbe. L'architecte de l'atelier de Auguste Perret serait François Vitale. Pour plus d'informations voir ici : http://lehavrephoto.canalblog.com/archives/2006/03/18/1543358.html
C'est une magnifique résille de pavés de verre.
Nous avons : Le Havre tunnel Jenner 1233 sortie sud éditée par Tisse et Larcier au Havre. Pas de date. Puis Le Havre le tunnel Jenner (700m) relie la ville basse à la ville haute et à la magnifique forêt de Montgeon. Editions Bellevues, la photographie est de Robert Lhommet. La carte est expédiée en 1966.
Voici maintenant l'entrée du tunnel du Mont Blanc à Courmayeur éditée par Brunner. Pas de date. Pour une pénétration toute en contreforts bétonnés...
Enfin, à Lyon l'entrée du tunnel Lyon-Vaise chez Combier. Un tuyau sans auto et donc sans bouchon, on perçoit au loin le point blanc de la sortie, c'est vide vide vide.
l'architecture en creux
Il existe des espaces construits pour l'interne de nos villes. Des espaces dont on ne peut finalement connaître que les creux. Ils sont souvent des architectures incroyables, qui, si nous pouvions percevoir les masses nous étonneraient.
Voici quelques cartes postales nous montrant des boyaux de ce type. Des boyaux vides lorsqu'ils sont chargés de transporter des piétons, des boyaux pleins lorsqu'ils doivent digérer les automobiles. Il faudra encore saisir la nécessité de cette alternance chez les photographes de cartes postales. Je rappelle que le but d'un tuyau c'est le passage, et souvent le passage le plus rapide ou au mieux le plus fluide possible... Et il existe des pervers qui font du tuyau un spectacle, y font entrer la lumière, en font une façade. On peut alors saisir la digestion opérée par les bâtiments, voir sur les visages des visiteurs les transformations subies sans pudeur sans coloscopie...
Nous avons :
Anterwerpen-Anvers Tunnel pour piétons, sous l'Escaut. Vue intérieure, Utig "Anterwerpen" édit 1938 ?
3 cartes postales du Maastunnel de Rotterdam Les escalators (Roltrappen), et deux vues du tunnel éditées chez Sparo, pas de date.
Chamonix tunnel du Mont Blanc le tunnel le plus long du monde 11km 600 IRIS en Mexichrome. On admirera l'immobilité des véhicules qui sont photographiés à l'arrêt ! La 404 Peugeot n'a même pas de conducteur... Mise en scène donc.
Courmayeur le nouveau tunnel du Mont Blanc chez Saat éditeur expédiée en 1980. Le photographe prend des risques au milieu du tunnel... A moins que là aussi il ne s'agisse d'une mise en scène. On admire les belles Alfa-Roméo.
Encore le tunnel du Mont Blanc, pas de nom d'éditeur ici mais la photographie semble bien prise en instantané. L'éclairage moins régulier et le flou de la DS Citroën, ainsi que la place du photographe indiquent bien qu'ici il n'y a pas de mise en scène. Les têtes ahuries des 5 (oui 5) passagers de la voiture bleue font penser à un coup de flash !
Centre national d'art et de culture Georges Pompidou aux édition Chantal, photographie de A. Choisnet. Pas de Date. Les architectes Piano et Rogers sont nommés. Au dos une déclaration d'amour : ma petite fiancée chérie, ma petite femme ton fiancé parisien pour un jour t'embrasse très très très fort,..., claire je t'aime ton futur mari à toi et pour toujours bonne journée ma petite normalienne (sic!) chérie je t'aime ma chérie. Bruno
Ouf!! Du même éditeur une autre vue du tuyau magique photographié par, cette fois, Cl. Rives. Comme quoi les tuyaux sont parfois des culs-de-sacs...
mercredi 27 août 2008
private joke
Cette carte postale devrait éveiller (j'espère ne pas me tromper) chez certains de mes aficionados (vous êtes 5 environ dont 2 en vacances) des choses personnelles...
Alors qui se sent visé ?
La carte postale nous indique qu'il s'agit du quartier de "la roue" en exclusivité pour Toute La Presse 10, rue du Docteur Roux. C'est une édition Yvon en photographie véritable...
Pas de date ni de nom d'architecte.
Kenzo Tange aujourd'hui
Eh bien aujourd'hui j'ai reçu une carte postale nous montrant la Cathédrale sainte Marie de Tokyo dessinée par Kenzo Tange.
Une vue du ciel, le point de vue de Sainte Marie.
Depuis le nuage, on a du mal à saisir l'emprise sur le sol, tout cela semble très frêle, impénétrable. Un ensemble de lames d'entrecoupant peuvent-elles offrir un abri pour la prière ? On admirera le campanile parfaitement dessiné. Le quartier est étonnant, je dirais qu'il n'a rien de japonais, disons de l'image que je me fais de celui-ci. Absolument rien ne signifie que l'on soit si loin. Mes livres m'indiquent que la construction date de 1965. A propos de livre, je vous donne quelques images qui proviennent d'abord d'un livre en anglais intitulé New Directions in Japanese Architecture par Robin Boyd puis des images provenant de Kenzo Tange par Paolo Riani avec de superbes photographies de l'auteur.
mardi 26 août 2008
Monsieur Dudok à nouveau
Parfois on est plus riche que l'on croit.
Je vous ai déjà parlé de l'architecte Dudok et de ses superbes constructions et de la découverte que Marcel Lods fit de la ville d'Hilversum. Eh bien regardez cette carte postale que je viens de retrouver dans le lot à classer. Une merveille non ?
Très bien photographié, l'Hôtel de Ville d'Hilversum est parfaitement dessiné sous un ciel aux nuages contrastés. C'est du grand art cartophilique que l'on doit à la maison d'édition Jospe.
Plaisir de l'imbrication des volumes, surfaces régulières aux légers décrochements c'est rythmé comme un architectone de Malévitch.
La carte postale ne nous donne pas de date ni de nom de photographe ou d'architecte mais l'image est somptueuse.
Dominique M. me conseille
Cher Dominique M. Oui je connais ce bâtiment surprenant du Touquet. J'en connais du moins des reproductions photographiques sur mes cartes postales n'ayant jamais eu la chance de le voir de visu. Merci en tout cas pour cet envoi. Il s'agit donc de l'école hôtelière que l'on doit aux architectes Dufetel et Quetelard. Cette précision est inscrite sur la carte multi-vues des éditions Yvon. Sur l'autre carte postale en vue simple, toujours chez Yvon, les noms ne sont pas précisés. Pour la carte postale dont j'ai honteusement volé l'image sur internet je ne peux le dire car seul le recto est visible. Et je crois que vu son prix de vente sur ce site spécialisé en cartes postales je ne le verrai jamais (8 euros c'est exorbitant !!).
Le bâtiment est en tout cas assez étonnant, sorte de pomme de pin ou de Rubik's cube pas rangé il pourrait abriter soit des chambres pour apprendre aux étudiants à s'en occuper, soit les chambres des étudiants eux-mêmes je ne sais. Il faudra y faire un tour un jour. Y dormir ?
Pourquoi pas voici le lien nécessaire : http://www2c.ac-lille.fr/letouquet/accueil.htm
lundi 25 août 2008
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