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samedi 14 avril 2012

généalogie Novarina

Une nouvelle fois, je vais évoquer une famille attachante que le hasard et le goût me font régulièrement croiser : la famille Novarina.
Sur ce blog nous sommes particulièrement attachés à l'œuvre de Maurice Novarina, l'architecte. Il y a peu nous avons pu nous réjouir de la belle tour CILOF et la gare de triage (à droite) vous donnera l'occasion de revenir sur le travail de l'architecte.
Je vous donne l'occasion aujourd'hui de découvrir cette nouvelle carte postale de l'une des œuvres les plus attachantes de cet architecte :


La buvette Cachat à Evian-les-Bains est une architecture dont la légèreté, presque le désir d'évanescence, est remarquable. Une sorte de boîte de verre couverte d'une feuille fine interroge admirablement la question de la disparition architecturale, son évanouissement. Cette édition Gil nous permet par sa vue de nuit de nous donner à voir la structure des béquilles de Jean Prouvé et dans mes cartes postales de cette buvette c'est bien la seule à offrir une telle clarté de sa structure tendue et équilibrée, chef-d'œuvre sans aucun doute de technique métallique.



La carte postale fut envoyée en 1959 (!) donc très tôt après sa construction. L'architecte Novarina est bien nommé mais pas Jean Prouvé. Certainement l'une de mes plus belles cartes postales de ces deux grands architectes et ingénieurs.
Je vous donne quelques images d'Architecture d'Aujourd'hui de 1958, revue n°75 qui consacra une double page à la buvette et même des photographies en couleurs ! La mise en page de l'article est aussi d'une grande beauté.




Mais il se trouve que j'ai reçu un message puis un envoi de Virgile Novarina le petit-fils de l'architecte. Celui-ci me confie qu'il possède à son tour une belle collection de cartes postales des œuvres de son grand-père (je jalouse cette collection !) et me fait le grand plaisir de m'envoyer cet ouvrage :


Dans Maurice Novarina Dessins et Peintures, Virgile a réuni une très grande partie de la production graphique de son grand-père. Je ne connaissais pas cette partie du travail de l'architecte, travail pourtant prolixe et varié.
Ici, l'hommage à Le Corbusier est total :







Voici une carte postale Combier de cette même église de Vongy qui nomme bien Monsieur Novarina comme architecte.



Le livre retrace pas moins que la période de 1928 à 2002 ! On voit un homme libre, se laissant prendre par les influences de son époque, les modelant, ne se refusant aucune tentative et jubilant des couleurs, des lignes, des espaces. On devine là un impérieux besoin, sans doute un contrepoint à l'architecture mais avec un écho léger à son travail. C'est d'une grande liberté et toujours d'une grande jeunesse, presque parfois une candeur.
On sent là, comme chez Le Corbusier, un désir d'être un artiste complet exerçant sa main et son œil pour que sans doute les analyses du paysage et du monde forment un vocabulaire ouvert, une sorte de terrain propice à la justesse.
On dira un équilibre personnel.
Je me dois donc de remercier vivement Virgile Novarina pour cet envoi et son attention à ce blog. Il va de soi que dès que les cartes postales m'en donneront l'occasion, j'évoquerai ici Maurice, Valère, ou Virgile Novarina.

Maurice Novarina, dessins et peintures
éditions du centenaire
2007
isbn : 2-915460-49-3

Pour connaître un peu mieux Virgile Novarina : les endormis, France Culture

Pour ceux qui n'auraient toujours pas rencontré l'écriture de Valère Novarina, je me permets de vous conseiller : le Drame de la Vie, chez P.O.L éditeur. Vous ne verrez plus et n'entendrez plus la langue française de la même façon !

Et pour que la famille soit au complet, visitez le site consacré à Madeleine Novarina.

mardi 13 janvier 2009

Maurice Novarina, œuvres civiles

L'article précédent consacré à Monsieur Novarina architecte, nous parlait surtout de son œuvre religieuse incroyablement prolixe et bien plus encore que ne le laisse percevoir cet article.
Mais je possède aussi quelques images de bâtiments civils.


Voici :
Une carte postale La Cigogne nous montre la nouvelle mairie de Grenoble ville olympique. La carte expédiée en 1970 nous donne le nom des architectes : Monsieur Novarina donc, mais aussi Messieurs Velti et Giovannoni.
L'image est superbe, le bâtiment un peu de loin offre le plaisir de photographier le parking au photographe ! Difficile d'avoir du recul sans viser le sol !
D'une grande qualité plastique, moderne, de son époque et sobrement tendu de verre l'immeuble me rappelle les beaux décors de Playtime de Monsieur Tati.
Une autre carte postale spectaculaire nous le propose de nuit avec filets de lumière des automobiles.
Magnifique.
Voyons ce qu'en dit notre bible :



Autre construction intéressante à Evian cette fois. Voici la nouvelle buvette Cachat d'abord en couleur grâce à cette carte postale Combier. On devine plus qu'on ne voit la construction de Monsieur Novarina. On sait que celle-ci fut soutenue par monsieur Prouvé et la finesse de l'ensemble ne laisse aucun doute. Aucun des architectes n'est nommé.
Sur cette autre carte postale la longueur du bâtiment et sa superbe surface de verre sont soulignés. Admirable construction, finesse des montants de verre, une architecture presque dématérialisée... incroyable.
On devine derrière les piliers, je devrais dire les plis de métal qui supporte le toit. L'animation est joyeuse, la qualité photographique superbe c'est réellement une superbe carte postale Jansol qui nous livre, elle, le nom de Monsieur Novarina.




Encore un chef d'œuvre éditorial avec cette carte postale Cap expédiée en 1957. On lit parfaitement le bâtiment. Vraiment quelle merveille !
Finesse encore, légèreté, air et dessin forment une construction d'une subtilité géniale. Regardez le détail des petits caissons des entrées... Regardez  les pilotis en bordure, ils doivent faire 5 ou 6cm de diamètre...
Une aile d'avion.
Monsieur Novarina est nommé mais pas Monsieur Prouvé qui pourtant me semble être l'autre génie de ce lieu.
Merci encore à Carine Bonnot de m'avoir rappelé à ce désir de parler de Monsieur Novarina. Nul doute que votre thèse rencontrera son public.
Pour voir d'autres images on peut aller là
http://www.flickr.com/photos/maurice_novarina/
il s'agit d'images de Corinne Bonnot.

dans la famille Novarina, je demande le père

Oui, parfois je reçois des commandes. Oui parfois mes intuitions rejoignent des intérêts de lecteurs de ce blog.
En l'occurrence ici une lectrice qui me demande si j'ai l'intention de faire un article sur Maurice Novarina architecte.
Oui Mademoiselle Carine Bonnot, j'en ai l'intention. La preuve.
Comme Mademoiselle Carine Bonnot me signale qu'elle effectue une thèse sur l'architecte, je ne lui ferai pas la leçon sur cet architecte et du coup pour les autres non plus ! Et puis je n'ai pas les épaules pour ça...
Nous allons juste prendre plaisir à circuler dans les nombreuses cartes postales que je possède sur l'architecte car il fut très demandé et très publié. Je redécouvre aussi que des bâtiments de l'architecte sont dans ma région et qu'une promenade d'actualisation va s'imposer. Beaucoup d'églises dans ma collection alliant un subtil mélange de modernité et de régionalisme. C'est assez étrange parfois et je dois avouer que ce n'est pas toujours mon inclination. Mais soyons sereins, pour la plus part ces bâtiments ne sont pour moi que des cartes postales pas encore arpentées.

Commençons avec l'église Notre-Dame-de-Toute-Grâce sur le plateau d'Assy. Une véritable iconographie complète pour cette église existe. 
De l'extérieur et en couleurs voici une image de la façade nous offrant une belle vue sur l'éclatante mosaïque de Fernand Léger. Le peintre trouve ici un terrain pour sa belle monumentalité et pour ses aplats de couleurs qui ravivent un peu cette pierre grise et rugueuse. La carte est datée de 1955, elle est une édition Paroissiale d'Assy.



On prend un peu d'angle avec cette carte Lumicap en Mexicrome ce qui nous permet de lire le volume global et de voir avec le recul le clocher (campanile ?). De la pierre, du bois, un toit à double pente tout cela s'insère parfaitement avec les maisons du cru. Les colonnes monumentales semblent disproportionnées pour un toit si mince et la tour bien vaillante semble vouloir faire la nique aux sommets environnants. Cela se veut un peu sans âge, tranquille et rassurant.

Du même point de vue, en noir et blanc cette autre carte postale, photographie de J. Merlin pour les éditions Lescuyer, situe mieux l'église dans son environnement.


Le Noir et blanc pour calmer la couleur trop vive et trop moderne pour l'époque et la réduire au dessin ? C'est bien possible car cet éditeur poursuit sans couleur avec cette vue de la façade. Notons que Fernand Léger est nommé pas Monsieur Novarina.


Avançons-nous un peu, visons le médaillon de la Vierge, beau dessin puissant du peintre. Les matériaux sont ici magnifiés par une merveilleuse qualité héliographique. C'est solide et construit pour longtemps ! Étrange petite lucarne au-dessus de la Sainte... La carte est expédiée le 1er juillet 1951.


Nous voici à l'intérieur, dans le choeur. Je dois l'avouer cela me déplaît totalement... La petite colonnade bien lourde a du mal à soutenir la belle tapisserie de Lurçat, le caissonnage du plafond semble intéressant mais cet arc de pierre sur le devant... C'est massif, un peu indéterminé, les décors ne semblent pas travaillés ensemble mais donnent le sentiment de se rassembler là en rajout. Pierre sur bois sur tapisserie sur béton...


Changeons de lieu avec l'église de Notre-Dame-du-Léman à Vongy sur la route de Thonon. Là encore on sent le désir d'utilisation des codes de ce qui fait église. C'est un peu sévère, sérieux dans un registre formel très connu et reconnu : une église.
C'est plein de pointes, de triangles, de pentes. La neige sûrement... faut que ça glisse du toit.
On devine un beau travail de façade avec une claustra que j'imagine en béton. L'ogive de l'entrée permet d'accéder à un portique sous colonnade pour s'abriter en cas d'averses et faire liaison entre intérieur et extérieur. L'église est sur une estrade. Le dessin de l'ensemble malgré tout reste moderne parce que les lignes sont nettes, emboîtantes, affermies. Le clocher s'élance fier dans un ciel étrange et retouché. La pierre est certainement du coin, tout est du coin d'ailleurs.


La carte postale Cap photographiée du sol nous donne à voir les bas-côtés que je trouve d'une tristesse grandiose. Une sorte de machine à prier n'affirmant que son désir de ne rien troubler et mettant tout ses atouts dans le matériau. Quelque chose de paysan au bon sens du terme, une efficacité redoutée, presque oserais-je protestant et suisse.


Une vue de nuit chez Combier. 1965. Admirons le travail de retouche pour rendre visible le clocher qui indique presque 10 heures du soir.


Nous voici à Annecy, Albigny. L'église Sainte-Bernadette semble plus inscrite dans son époque.
Du moins pour ce que laisse apparaître le campanile. Du béton brut parfaitement dessiné et découpé, accolé en un bâtiment en fentes successives. Mais que contient la base de ce cylindre ?
Un puits de lumière, un bénitier ?
L'architecte est nommé mais il semble que Monsieur Novarina ait travaillé avec Monsieur Claude Fay que l'on rencontre d'autres fois. La carte est imprimée en Ixakrome, couleurs réelles pour Gil éditeur. l'église est de 1965.



Autre vue intérieure d'une chapelle de Monsieur Novarina avec cette carte postale de la Chapelle d'Amphion-les-Bains à Publier.
On devine une superbe pyramide avec un caissonnage là encore spectaculaire. j'aime beaucoup cette image. J'aime aussi la sobriété décorative, les ouvertures blanches de lumière. C'est vraiment très beau et quelle différence avec Assy ! L'architecte est nommé sur cette carte Combier datée de 1960.



samedi 7 avril 2012

Monsieur Novarina en résidence

Il y a des moments où tout est à l'unisson.
D'abord un parfait carton 10 par 15 cm, absolument neuf et imprimé avec soin nous montre une belle tour surgissant forte et majestueuse entre les deux bords verticaux de cette carte postale Guy pour André Leconte éditeur.
Puis au dos, comme pour confirmer l'impression de qualité et dire que l'œil ne s'est pas trompé, le nom d'un grand architecte français : Monsieur Novarina.
La carte est expédiée le 11 octobre 1971 depuis Viry-Chatillon car c'est bien là que nous sommes dans cette image. Devant l'ensemble résidentiel CILOF. Compagnie Immobilière des Logements des Fonctionnaires.
Regardons :



D'abord une surface grise légèrement mauve. Viennent des barres horizontales, une fois pour les ouvertures, une fois pour la façade elle-même. La ponctuation des stores de couleur rythme aussi ici cette façade : qui écrira une histoire des stores de couleur dans l'architecture moderniste ?



On remarque que les ouvertures verticales sont toutes rejetées vers les bords de la tour brisant ainsi la monotonie de la grille et soulignant par la même occasion sa verticale. Simple ? Oui mais efficace.
On devine une tranchée verticale sur les côtés de la tour qui allège aussi la silhouette.
Revenons au sol et regardons maintenant comment cette tour travaille son contact avec la terre. Un rez-de-jardin qui semble décoré d'une céramique ou d'un appareillage de brique forme le socle fin et accueillant de la tour de Monsieur Novarina. Puis une première ligne de percées horizontales (stores oranges) assoit encore cette horizontale : des appartements ?
On remarque que si nous poursuivons notre chemin depuis ce point de vue vers la tour, nous arriverons par sa gauche à une sorte de premier niveau en passant sur un édicule de béton gris. La tour est en effet un peu en contrebas.



Puis sur la façade, deux niveaux aveugles sauf aux extrémités forment un rectangle plein qui aussi assoit la tour. Une sorte de "socle" pour la grille de la façade.
Tout est parfaitement dessiné, sobre, élégant.
D'ici, comme souvent avec Monsieur Novarina, simplement une grande et belle architecture.


URGENCE : Signez la pétition pour la sauvegarde du centre Thomson-Houston de Claude Parent et Paul Virilio architectes.

dimanche 28 novembre 2010

Novarina entre campagne et montagne



Cette carte postale nous montre une église réalisée par l'architecte Novarina, architecte à Thonon, là c'est l'éditeur Lumicap qui précise.
Pourquoi d'ailleurs ?
Un besoin d'asseoir le travail moderne de l'architecte dans une tradition régionaliste ?
On sait par ailleurs que ce grand architecte savait bien faire cela, jouer avec les influences, les matériaux et les images des bâtiments leur donnant à la fois, oui, une forme traditionnelle et oui une rigueur moderniste.
Ici encore c'est démontré avec cette église Notre-Dame-des-Alpes de Le Fayet. Mais ce qui est drôle c'est que le correspondant expédiant sa carte vers Evreux, parle également de l'église de Saint Michel de cette ville de l'Eure.
Il rapproche les deux lieux et l'architecte.
Alors comme en ce moment je suis en plein travail pour l'exposition à la Maison des Arts d'Evreux l'envie d'aller voir fut bien grande...
Et Emmanuel m'emmena voir cette église Saint-Michel.
Voici quelques images qui vous prouveront encore les qualités de Monsieur Novarina. Rien d'ostentatoire, tout dans les détails et la justesse des matériaux. Ici à Evreux un socle de béton brut fait la clôture de l'église, clôture largement ouverte sur l'extérieur et qui supporte un toit somptueux à la charpente qui fait à elle seule le spectacle du lieu pourtant modeste.
Un de ces petits chefs-d'œuvre dont la France est couverte et qui souvent dépérissent dans l'oubli.
Ce n'est pas le cas à Evreux, l'église est en bon état, vivante car ouverte à tous.
On peut pousser la porte et vivre son architecture dans la belle simplicité de l'accueil que devrait toujours garder ce genre de lieu.



mardi 1 février 2011

Maurice Novarina en Mairie



Il a pris du recul.
Il voulait surtout montrer la hauteur, l'ambition d'un bâtiment administratif qui, de par ses fonctions est aussi une sorte de déclaration, un signe, une image de la ville.
Alors il a tourné autour de la nouvelle mairie de Grenoble, le pied photo sur l'épaule, regardant aussi les ombres et la place du soleil.
C'était un bon jour pour faire une image et de toute manière c'était ce jour que le patron avait choisi pour l'envoyer à Grenoble.
Il se lamentait un peu des peupliers qui formaient un écran au cadrage jusqu'au moment où, là entre deux arbres, il trouva son cadrage.
Le format serait en hauteur, visant la tour de la mairie, la faisant depuis le bas monter vers le haut et fuir vers la droite.
D'ici, la vache c'est super-moderne !
Et puis le contraste avec les arbres, les branches, les feuilles, cela adoucirait la bâtisse et lui donnerait un caractère encore plus novateur.
Il fallait faire vite, un petit nuage agrémentait le ciel, brisant un bleu trop régulier.
Tout était parfait dans le cadre, les verticales redressées, les horizontales posant la construction, et même la petite ligne bleu sombre des montagnes à gauche.
La mairie de Grenoble ainsi tirée elle aussi vers le bleu jouant de sa façade superbe et de son assise solide de béton au dessin sobre et élégant.
Chez l'éditeur seront ajoutés les noms des architectes Messieurs Novarina et Giovannoni et le nom du film photographique, un Kodak Ektachrome.
La carte postale André sera achetée et expédiée en 1968 vers l'ORTF pour un concours...

On pourra retourner ici pour voir comment une prise de vue change parfois la perception d'une construction.
On y trouvera également la page écrite par Monsieur Amouroux sur cette mairie de Grenoble dans notre guide d'architecture.

mardi 5 avril 2011

les églises sont modernes (parfois) 2

On retrouve une vieille amie.
Notre Dame de Toute Grâce sur le plateau d'Assy.
Je vous rappelle que Maurice Novarina est l'architecte de cette église tentant de mélanger inflences modernes et habitudes traditionnelles.
C'est réussi car c'est aussi assez modeste et absolument pas bavard. Comme le désir de laisser chanter d'abord ceux qui viennent là avant de vouloir trop faire un geste, une forme.
Fernand Léger fait la fresque sous le parvis.
Ses couleurs animent sans faire peur l'entrée et offrent la joie nécessaire à un tel lieu d'espérance.
Les matériaux rappellent les maisons et les constructions alentour. Une forme de savoir vivre respectueux des us et coutumes.
Le campanile est la seule forme de fierté. Il a l'ambition d'un signal, la clarté de sa fonction.
D'abord en noir et blanc :


D'un peu loin, comme surpris de la découverte le photographe des éditions Cellard place la construction dans son décor. Nous sommes en 1957 pour la carte postale, en 1959 pour son envoi. Les amateurs d'autos anciennes se réjouiront du parking...
En couleur :


Les éditions paroissiales d'Assy nous permettent de voir les couleurs de Fernand Léger. C'est vif, joyeux, moderne. Il évite l'écueil difficile de la colonnade et il fait comme si elle n'existait pas. Les motifs géants sont lisibles et nets et tranchent parfaitement avec le matériau de l'église.
Tout cela est d'une simplicité (apparente) rude, quelque chose des arts et traditions populaires, de la naïveté des génies.
Entrons :


Et voici la sculpture qui témoigne du baptême. Il s'agit de la cuve baptismale que l'on doit à l'artiste Signoli. Une forme complexe, courbe et un rien florale taillée dans la masse. Le dépouillement est ici le signe du luxe et de l'importance du cérémonial.
Sans doute plus... difficile pour nous aujourd'hui :


Nous sommes dans la crypte devant la Cène, œuvre du peintre Kyno et le Tabernacle et le Christ sont de Claude Mary. Je dois le reconnaître j'ai un peu plus de mal avec ce style.
Reste tout de même un bel ensemble religieux offrant cohérence architecturale et dépouillement décoratif d'une extrême qualité.
Comme souvent avec Monsieur Novarina.