samedi 6 novembre 2010

Sculpture et jeux, VVF de la Grande Motte

Voici encore une preuve du remarquable investissement des architectes des V.V.F (village, vacances, famille) à une certaine période de son histoire.
Nous verrons également que la sculpture traitée comme un lieu de jeux pour les enfants (à moins que cela ne soit l'inverse) fut aussi l'occasion de très belles interventions.
Nous serons encore à la Grande Motte qui par les cartes postales nous réserve encore et encore l'occasion de jubiler de ces réalisations.
Visitons :


Cette très belle carte postale du V.V.T et V.V.F de la Grande Motte nous montre bien ce travail sculptural étonnant des bassins et fontaines à l'entrée de la construction qui, elle-même, semble rassembler des qualités plastiques et formelles.
D'ailleurs les deux objets, sculpture et architecture jouent de leur opposition. L'architecture toute de lignes droites tendues et fortes, s'amusant d'étagement, soulignant les portées et offrant une circulation ombrée très lisible, s'accorde fort bien des volumes de briques rouges courbées, tordues en escaliers dont on ne sait si on peut vraiment les arpenter.
Cette fontaine est accueillante et d'une modestie formelle qui la rend parfaitement humaine, sensation certainement accentuée par les formes un rien zoomorphes.
La brique nous emmène aussi vers des objets familiers comme des puits et les fontaines des villages, et nous donne l'envie de nous y asseoir.
Et :


Nous sommes au même lieu mais cette fois devant la pataugeoire de la nursery.
Les enfants activent parfaitement le lieu fait d'un travail de courbes, de petites collines, de tunnels ouverts et d'une balançoire que l'on dirait sortie d'un dessin de Miro.


Des petites flaques artificielles offrent à loisir des occasions de se mouiller les fesses, de s'éclabousser.
Les briques enregistrent parfaitement l'eau qui s'échappe du bassin soulignant la vivacité des bambins.
On s'amusera des deux nurses et de leurs belles blouses.
Le petit train est garé là, attendant les bambins pour une promenade. La vie est belle...
On regardera également le très beau dessin du petit mur crépi de blanc.
Vraiment une belle carte postale des éditions Yvon en impression Draeger toujours de qualité.
Il faut aussi parfois rentrer :


Voici le bar du V.V.T.
Tout le jeu formel du mobilier rappelle la ville de la Grande Motte.
On regardera la solidité affirmée des sièges en bois et paille. Et malgré le vide de l'endroit devenu ocre orangé une silhouette féminine est piégée dans l'image.



Certainement une jeune mère heureuse de voir ses enfants libres dans les pataugeoires...
Nous devons ces belles sculptures-jeux à Michèle Goalard et Albert Marchais.

Mon frère Christophe ( merci !) m'apporte hier un numéro de la revue Parents de 1970. On y trouve un petit article bien pratique et intéressant pour nous, puisqu'il nous montre cette belle aire de jeux. Au delà des informations, cela prouve bien que ces lieux ont connu un succès éditorial et qu'ils étaient reconnus déjà à l'époque de leur création comme des éléments intéressants et modernes. On s'amuse que le manque d'herbe soit souligné comme une particularité et que, de jardin de crèche, devant son succès, il devienne jardin public ! Régalons-nous donc :




mardi 2 novembre 2010

Le Corbusier, Dark Vador et Xénakis

Je me décide à faire un article fourre-tout (j'adore cette expression) avec des cartes postales dont Le Corbusier serait le point commun.
Parfois je n'ai pas d'idée pour orienter ou justifier un article, disons que dans ce cas cela me permettra une fois pour toutes de ranger ces cartes postales dans le classeur adéquat.
Alors un peu rapidement mais surtout pour jouir de la belle architecture et des belles images voici une promenade corbuséenne (oh... c'est beau aussi ce mot...)


Cette carte postale je l'aime tout particulièrement. Pourquoi ?
J'aime l'évident et construit contraste entre l'architecture du couvent et l'architecture de la bure du dominicain qui pose là, c'est certain.
Tout est en contrastes et cela fonctionne parfaitement comme si on avait posé une peinture de Zurbaran devant une peinture de Ozenfant.
La carte postale Combier nous donne beaucoup d'informations, le Corbusier est bien nommé, on sait que nous sommes devant l'angle sud-ouest du couvent des dominicains d'Eveux et que nous sommes en 1964 !
Mais on voit aussi très bien comment le couvent est accroché au dénivelé du terrain.
Le dominicain est comme un témoin, un personnage qui nous introduit au point de vue. C'est un peu comme si nous avions fait la visite avec lui.
Bien évidemment la rigueur du dessin, le jeu des pleins et des vides, la simplicité relative des détails sans effets sculpturaux, la matière même du béton, son naturel, tout cela concorde à faire de cette construction l'un des actes de création du brutalisme finalement ici assez proche d'une construction romane.
Pareil et tout à fait différent :


Cette carte postale Combier assez incroyable ne nous montre pas l'intérieur de la Chapelle de Ronchamp mais bien l'extérieur de nuit !
Cela nous permet une nouvelle fois de voir la ligne d'espace entre le toit et le mur, faire monter les trois matières du béton et des ombres incroyables semblant dessiner à leur tour des formes inédites.
Je vous rappelle que cet espace sert à faire des messes à l'extérieur lors des pèlerinages.
Qui décida de l'emplacement de ces éclairages qui redessinent finalement le lieu ?
le Corbusier lui-même ?
Je m'amuse à mettre cette image en négatif : on pourrait presque se croire à l'intérieur !


Toujours Ronchamp :


Ici on se retrouve devant une carte postale dont le photographe est Lucien Hervé dont nous avons évoqué le travail ici déjà.
Le point de vue est étrange, presque malhabile.
La petite guérite d'entrée ressemble à un bunker, le panneau de sens interdit est au milieu de la ligne de sol, le blanc trop dur de l'image cuit la ligne de la chapelle qui semble presque artificielle.
Vraiment étrange...
On trouve bien au dos le nom de l'architecte et celui du photographe ainsi que la référence E. 111.227. Que cela signifie-t-il ?
Encore :


Cette carte postale de Ronchamp bien que plus classique semble plus... juste.
Le cliché est de Freytag (?) et l'éditeur reste la Société Immobilière de N.D du Haut.
Des animations sont sympathiques et on peut même croire que Dark Vador lui-même est en visite, si si, regardez là !


Le bassin de récupération des eaux de pluie semblent très intéressant !

Parfaite lumière égale, parfait cadrage, tout ici est au service de cette architecture-sculpture.
Je reste toujours perplexe devant la difficulté à comprendre la forme du toit !
La carte est datée de 1962.
Bien moins photographiée :


Cette carte postale de l'immeuble de Le Corbusier (sic) possède sur son verso une curieuse correspondance : "je pense que, avec un bâtiment comme celui-ci nous n'aurions plus besoin de travailler n'est-ce pas ?"
Curieux non ?
Travailler à quoi ?
La photographie est floue, ne possède pas de profondeur, ne semble vouloir que verdir la façade avec quelques arbres.
Il s'agit d'une édition Aris.
Une autre cité radieuse :


La carte postale Chapeau pour Rosy nous emmène cette fois à Rezé les Nantes devant la cité "le Corbusier" c'est comme cela que c'est écrit.
L'immeuble serait bien en cours de finition, un portique est encore visible et ce n'est pas un jeu pour enfants.
Les spécialistes s'amuseront des différences entre le traitement du toit de Rezé et celui de Marseille.
Nous nous contenterons de voir à quel point la photographie ici tasse le bâtiment, le ramasse et l'installe là aussi dans un parc verdoyant.
Le sapin maigrelet au premier plan joue parfaitement le contraste avec la masse. Et le jeu des gris nous rappelle les jeux de polychromie de la façade.
Un peu de polémique :


On sait que ce Pavillon Philips de la foire internationale de Bruxelles en 1958 est autant dû à Iannis Xénakis qu'à Le Corbusier.
On pourrait même dire qu'il est un peu plus de Monsieur Xénakis...
Mais l'histoire continue de l'attribuer à Le Corbusier. Alors...
Surtout il est d'une grande beauté. Et il pourrait bien être l'œuvre d'ingénieurs capables, eux, de produire dans le réel les enthousiasmes des deux hommes !
Dans le numéro d'Architecture d'Aujourd'hui de mai 1958, on retrouve des images de Lucien Hervé et le nom de Xénakis apparaît dans l'article mais pas dans les collaborateurs...








lundi 1 novembre 2010

Liban brutaliste

Le Liban est un nom qui résonne encore pour moi avec le mot guerre.
Alors, lorsque Claude m'apporta cette série de cartes postales de ce pays, je me suis souvenu que ce dernier avait bien évidemment connu autre chose.
Je ne pouvais pourtant m'empêcher de chercher dans les photographies de M. Nacouz des traces ou des prémices de cette histoire douloureuse.
Mais tout au contraire, ces images pleines d'une vie banale et heureuse me ramenaient dans un pays finalement comme un autre, plein de voitures, d'enfants sur des manèges, d'architectures laides ou belles, bref un pays en paix.
Les qualités des images de ce photographe tiennent beaucoup dans cette banalité sereine contrastant avec le drame sous-jacent puisque les cartes postales datent de 1985.
Mais revenons à l'architecture.
Voici un exemple superbement brutaliste :


Il s'agit de l'Aquamarina à Maameltein. On y voit une superstructure faisant à elle seule le paysage, comme une falaise artificielle formant un front de mer habitable.


La grande radicalité de l'ensemble n'est pas sans me séduire. Je trouve sur ce site le nom possible de l'architecte Fadi Joseph Karam.
Une autre carte postale :


Nous ne sommes pas sur le chantier de la Grande Motte mais à Kaslik, Solemar. La construction en pyramide peut évoquer rapidement les architectures de Monsieur Balladur mais bien vite des détails nous font comprendre qu'il n'en est rien. L'escalier en spirale qui court le long de la façade et semble desservir des coursives à chaque étage n'est pas du type de la Grande Motte, pas plus que le dessin de la masse générale.


Sommes-nous au début du chantier de construction ? Sommes-nous devant un chantier abandonné ? A droite de l'image voyons-nous des ruines ou une construction en chantier ?
Je suis certain que la 404 blanche garée devant le panneau du promoteur est celle de notre photographe M. Nacouz. Il se gare, monte sur le talus et prend la photographie. Ceux qui voudront acheter un appartement dans cet établissement pourront se rendre ici !
Un peu plus en ville :


Nous sommes à Antelias sur la place centrale.
Mais quelle est cette énorme construction sombre et aux volumes bien déterminés ?
Je n'arrive pas à le savoir. Un hôtel ? Une construction administrative ?
Mais quelle image !
La petite maison devant semble bien menacée et la vie grouillante tout autour est rayée par les fils électriques.
Autre lieu :


Cette fois nous sommes à Harissa, juste sous Notre Dame du Liban et de la Basilique que l'on devine à droite.
D'ailleurs celle-ci semble bien en chantier car la façade est encore ouverte et laisse voir les échafaudages. Voici quelques images volées sur internet nous montrant cette basilique terminée. Elle est, pour le moins, étonnante... Mais je n'ai toujours pas de nom d'architecte à vous donner.


Quittons les constructions cadrées pour revenir à la hauteur du piéton. le photographe nous emmène voir la vie.



On y voit la vie de tous les jours et le photographe semble particulièrement s'attacher à la circulation automobile.
Il va jusqu'à nous montrer une chose assez rare en carte postale : un embouteillage au rond-point Nahr El Not.


Dans le cadre de son appareil photographique une station-service, une Opel et le dos d'une Renault 12, des immeubles modernes.
J'imagine bien notre photographe coincé là, décidant que finalement il serait intéressant de prendre aussi cela en photo comme une image possible du Liban.


Je finirai par la fête, la joie des enfants partout la même autour des manèges.
On entend la cacophonie des musiques, les cris des gamins, les admirations des parents.
Le manège démarre.


Un petit garçon est figé dans une pose qui semble presque artificielle. Il vise l'hélicoptère doré car Goldorak est déjà occupé.
Vas-y ! Monte !

Toutes ces cartes postales sont des éditions Diascope. Elles sont toutes de la série Liban La Vie (oui) et elles sont toutes de M. Nacouz.
Merci à lui.
Merci Claude.

dimanche 31 octobre 2010

un scénario pour Joachim



La Fiat 600 rouge vif était certes pratique mais finalement peu adéquate pour viser les plans possibles du futur long métrage au travers du petit pare-brise.


Pourtant Joachim avait bien entendu les dernières découvertes sur la perspective de Claude Lothier et avait cru en sa théorie que la langue hollandaise permettait de faire dudit pare-brise un élément de traduction pour... perspective.
Mais tout cela était un peu compliqué et pour le moment il était saisi, là, au pied de l'Hôtel de Ville de la Baule par ce mariage qui se déroulait juste sous ses yeux.


Il n'aurait pu rêver d'un tel hasard alors qu' il venait là en repérage pour voir comment allier cette architecture moderne et la scène finale de son film.
Il s'agissait d'une histoire à l'eau de rose assumant tous les clichés des films de Lelouch (et il y en avait !) avec ceux plus jubilatoires des sitcoms de TF1.
Il avait toujours voulu ainsi rire des plans et des langues de ces moyens de production surtout depuis qu'il avait entendu la productrice de l'émission Secret Story dire que celle-ci était, sans rire, un type d'écriture...
Joachim regardait tout à son aise la mariée et son époux, la blancheur de sa robe jouant avec la peinture de la Renault 16, chef-d'œuvre de Monsieur Charbonneau son designer.


Mais Joachim se demandait bien qui pouvait être l'architecte de cet Hôtel de Ville de la Baule. Il lui faudrait demander en rentrant sur Paris à ce type un peu loin qui collectionne à n'en plus finir les cartes postales de ce genre de constructions à la fois incroyablement belles et désespérément pompidoliennes.
Et ce type s'étonnerait à son tour que la Fiat fût immatriculée dans la Seine Maritime.
Joachim tourna autour de l'Hôtel de Ville, se réjouit de sa prise au sol comme sur une colline artificielle, du très beau vide central.
Joachim faisait ce geste si particulier des cinéastes qui croisent leurs mains devant eux pour imiter et penser leur futur cadrage.
Toute la scène se déroulait tranquillement avec le vrai jeu de la vraie vie toujours toujours, se disait Joachim plus belle et plus magique que le cinéma et cela dès l'apparition des enfants.
Mais lui, il n'aurait pas comme le photographe de cette carte postale Jack mis les pétunias au premier plan.
Il finit par avoir sa réponse : les architectes de cette merveille provinciale et institutionnelle étaient messieurs Durand et Ménard.
Le cliché était de Judic à Guérande.
Et c'était en 1976 que finalement Joachim avait fait ce voyage à la Baule.


si vous aimez le cinéma vous irez voir le blog de Joachim ici.

samedi 30 octobre 2010

construire, détruire les années 70

Voici deux cartes postales de deux grandes architectures des années 70 mais deux cartes postales de deux moments toujours palpitants de l'architecture, la construction et ... la destruction.
Ici il ne s'agit pas de la même construction prise au moment de ces deux étapes mais il n'est pas difficile de croire que je trouverai bien un jour une carte postale de la construction du Tripode de Nantes et une carte postale de la destruction de la Tour Montparnasse de Paris.
Même si pour cette dernière j'espère vraiment n'avoir jamais à publier une telle carte !
une construction :


Voici une carte postale étonnante nous montrant le chantier de construction de la Tour Montparnasse. Cette carte postale date très précisément la prise de vue du 20 mai 1971 mais étrangement ne nous donne pas de nom d'éditeur.
Elle nous offre également un tas d'informations :
Visite panoramique au 56ème étage, terrasse plein air au 59ème, hauteur de 209 m, 262 au-dessus de la mer, fondation à 70 m en sous-sol, poids de 120 000 tonnes, surface vitrée 39 000 m2 ouf !
Mais on sait également qu'il y aura 7 ascenseurs atteignant le sommet en 40 secondes. Les architectes de cette merveilleuse Tour Montparnasse (si si) sont messieurs Urbain Cassan, Eugène Beaudoin, Louis de Marien et Jean Saubot.
Le chantier est superbe et on voit parfaitement la tour de béton centrale naître.
Mais je regarde aussi la palissade de protection du chantier et je ne peux m'empêcher d'y voir comme un travail de Monsieur Dewasne qui avait signé la couverture de notre guide d'architecture contemporaine en France. Hasard ?
Goût de l'époque ?


Pour ne pas rester sur cette image impudique de notre Tour, je vous propose une vue de celle-ci achevée, belle et impressionnante et en plus une carte postale du grand photographe Albert Monier pour Théojac en Mexicrome :


Destruction :


J'avoue je ne pensais pas que je trouverais un jour ce type de carte postale nous montrant la destruction d'un immeuble.
Ici, il s'agit du Tripode de Nantes qui ne méritait pas cette fin funeste. Son architecte Jean Dumont avait fait là une œuvre forte et puissante bien dans le ton d'une architecture solidement ancrée dans le paysage, le générant même comme un très beau caillou construit. On trouvera ici de belles images nous montrant ses grandes qualités plastiques et sculpturales.
Il semble que l'amiante fut une raison suffisante pour sa destruction, si ce n'avait pas été ça on aurait bien trouvé autre chose...
Dommage.
Il est certain que ce patrimoine tombant sous les explosions de dynamite, faisant de beaux spectacles dont tout le monde semble se réjouir finira un jour par devenir un regret.
Alors les éditions de cartes postales deviendront le témoin funeste de ce manque de regard.
En attendant remercions les cartophiles des pays nantais qui ont cru bon de rendre ainsi hommage à ce bâtiment de l'architecte Jean Dumont (et non Jean Belmont comme je l'avais écrit, merci Philippe Piron !)
Car cette carte postale appartient à ce domaine de l'édition carthophilique qui édite ainsi pour des collectionneurs comme nous des images contemporaines. Celle-ci ne fut éditée qu'à 1500 exemplaires.
La photographie est de Monsieur Roland Babin dont je ne sais s'il appartient à ce club cartophilique.
Difficile de savoir s'il s'agit là d'un dernier hommage, d'un soulagement voire d'une indifférence à la construction. Il semble plus certain que l'objet de cette carte postale soit l'exploit technique de l'implosion et l'événement urbain et historique.
En effet on nous informe au verso de la date précise de l'implosion : le dimanche 27 février 2005 à 10h05 min, de sa durée de 13 secondes.
On nous informe aussi que l'implosion généra 20 000 tonnes de gravats à recycler.
Mais rien, pas un mot sur l'architecte.
Comme une honte stupide, un manque de tact.

mercredi 27 octobre 2010

Pour Sens, Un dessin de Claude Parent

Je me paye le luxe de faire à nouveau un rappel des troupes pour la défense du centre commercial de Sens dessiné par Claude Parent.
Vous savez que nous (Monsieur Parent, vous, et moi-même) tentons de faire classer au titre des monuments historiques le centre commercial dessiné par l'architecte dans cette belle ville de Sens.
Pour ce faire et au-delà des dépôts de dossiers, coups de fil, courriers divers, lobby amicaux, articles de presse dont Monsieur Parent et moi-même nous nous chargeons, je vous propose depuis quelque temps d'envoyer une carte postale pour soutenir cette démarche patrimoniale.
Déjà trois cartes postales furent éditées.
Je vous redonne ici pour le plaisir les trois versions de cette carte postale par ordre d'apparition !




La dernière est toujours disponible, il ne vous reste plus qu'à me la demander et je vous l'enverrai.
A votre tour, une fois remplie, vous la posterez et elle ira à la D.R.A.C Bourgogne soutenir le dossier. Merci.
Mais j'ai reçu un courrier de Monsieur Parent évoquant l'actualité de cette démarche avec en bas de page un dessin très drôle et bien dans la veine sarcastique de notre grand architecte.
On le voit prendre la tête d'une manifestation, drapeau de pirate à la main et dirigeant la foule sur son bâtiment pour le sauver.


Je suis dans cette foule. Et vous ?
Au-delà de son humour, de sa capacité à se moquer de lui-même, Monsieur Parent sur ce dessin nous dit bien quelque chose de son architecture.
Regardez bien...
Alors ?
Eh bien les manifestants sont sur le toit.
Toit, qui comme nous sommes dans la fonction oblique n'en est pas un. Ce dessin prouve la nécessité de pouvoir arpenter la construction, dans un cheminement allant du sol à son sommet.
Il s'agit de parcourir l'horizon de Sens.
Qui vient avec moi ?
N'oubliez pas de me demander votre carte postale.
Pour ce faire, vous allez sur mon profil en bas de page, sous la photo de ma trombine puis vous aurez accès à mon adresse courriel.
Ne vous reste plus qu'à me laisser votre adresse postale et hop! C'est fait. Simple non ? Et GRATUIT !

mardi 26 octobre 2010

Fernand, Philippe et Miguel

Ce matin Miguel Mazeri l'un de mes brillants collègues (oui il y en a) me conseille l'écoute de la chronique matinale de Philippe Meyer sur France Culture.
Ce dernier évoque la vie et le travail de Fernand Pouillon.
Une nouvelle fois je me retrancherai derrière un commentaire que je vous conseille vivement d'écouter et je vous propose le peu de cartes postales en ma possession sur l'œuvre pourtant magistrale de ce grand architecte.
Merci Miguel pour cette piste (sonore...), Merci Monsieur Meyer pour ce réveil architectural et merci Monsieur Pouillon pour votre travail.
On y va :


Boulogne-Billancourt, ensemble Samson, Point du jour.
une édition Abeilles-cartes expédiée en 1967. L'architecte et le sculpteur ne sont pas nommés.


Meudon la Forêt
Le lac et les immeubles-le bassin-la roseraie.
Une autre édition Abeilles-cartes pour Lyna.
L'architecte n'est pas nommé.
Un détail :