dimanche 15 mai 2011

instabilisation (s), ça marche !



Je m'aperçois que depuis le vernissage de l'exposition au PLOT HR, ce mercredi je ne vous ai pas parlé de l'exposition.
Pourtant, ça y est ! La fonction oblique fonctionne à Rouen !
Les deux praticables furent bien investis par le public mercredi soir et surtout par les enfants du quartier qui ont couru, sauté, roulé dessus.
Il est clair que les enfants savent faire fonctionner ce genre d'expérience et la joie de toucher le plafond semble vraiment quelque chose de bien palpitant ! Ils n'ont pas peur.
le Modulor Thibault touche le plafond bras levé !

Les dessins de Thomas Dussaix sont également installés et regardés avec attention.





Ce qui est drôle c'est de comprendre aussi les petits ajustements qui pourraient être faits sur le grand praticable et je songe de plus en plus à ouvrir la grande pente.
Transformer l'objet pendant l'exposition pourrait bien être drôle. La vidéo avec Monsieur Claude Parent permet de l'entendre sur des sujets comme le mur, l'architecture industrielle, et Marcel Lods. C'est un document je crois, intéressant.


Mais pour ce qui concerne ce blog très directement n'oublions pas de signaler qu'une série de cartes postales (10) est distribuée gratuitement sur place. J'ai photographié les Hauts de Rouen à l'identique de la promenade de découverte faite au début de la résidence, c'est-à-dire derrière le pare-brise. Car après tout c'est bien souvent ainsi que l'on découvre aujourd'hui le plus souvent des lieux. Mais il s'agit aussi d'une protection et d'une manière détournée mais réelle de dire mon manque total d'envie de revivre l'expérience de Pierrefitte-sur-Seine.
Vous trouverez les cartes postales dans l'article suivant.












samedi 14 mai 2011

la ronde des enfants de Mourenx, ville nouvelle.

Voici un cas vraiment particulier dans le monde de la carte postale.
Voici la preuve que l'architecture moderne et contemporaine trouve parfois dans ce registre l'occasion d'images étonnantes et pleine d'espoir, de beauté.
Voici la preuve que les photographes de cartes postales ne sont pas toujours des faiseurs de clichés mais savent s'amuser, témoigner des lieux qu'ils parcourent.
Bref attention, c'est remarquable :



Vous avez bien vu.
Nous sommes à Mourenx, ville nouvelle que nous devons à Messieurs Maneval et Douillet les architectes.
Les deux cartes postales sont des éditions C. Roux. Audry en photographie véritable.
Mais quelles images !
Elles soulèvent, au-delà de leur ambiance touchante, beaucoup de questions sur leur réalisation.
Les enfants font la ronde au pied des immeubles neufs de la ville. On devine même que la grande tour n'est pas encore habitée, aucun rideau. On imagine le photographe demandant par deux fois à des enfants de Mourenx de faire la ronde devant son objectif. Mais non.
Ce ne sont pas les mêmes !
Deux fois alors, il a dû demander à des enfants différents de faire cette mise en scène !
On peut aussi penser qu'il a partagé un groupe en deux devant l'affluence des bambins voulant être sur le cliché !
Un groupe ici, un autre un peu plus loin.
Comment ne pas être touché par les images de ces gamins dansant au pied de ce qui fut la modernité architecturale de cette époque.
Ces enfants ont-ils aimé vivre là et y grandir ? Certains y vivent peut-être encore...
Regardons-les de plus près :




J'aime beaucoup le grand-frère qui porte le petit sur son dos.


Et la nuit tombe sur Mourenx et Claude Roux photographie la ville. Les enfants de Mourenx doivent être au lit et les tulipes sont bien rangées au premier plan !



samedi 7 mai 2011

un autre supermarché de Claude Parent

Moins connu et pourtant tout aussi intéressant du point de vue architectural et technique, voici un autre supermarché de Claude Parent :



Nous sommes à Athis-Mons devant le SuMa grâce à une carte postale Raymon. Ce supermarché est dans la Cité des Fonctionnaires. On retrouve ce bâtiment bien évidemment dans l'abondant et riche catalogue de l'exposition Claude Parent à Chaillot l'année dernière.
Claude Parent n'est pas le seul architecte de ce bâtiment ce qui explique sa particularité dans son œuvre. Il travailla avec Messieurs Gravereaux, Marty et Heckly. L'ingénieur du procédé particulier de câbles tendus et de la structure métallique est Monsieur David Jawerth.
On s'étonne à peine vu la modernité de l'architecture et du type même de l'objet architectural, un supermarché, que les éditeurs de cartes postales aient trouvé là un sujet à photographier et un lieu particulier dans lequel les habitants pouvaient se reconnaître.
Je retrouve dans le superbe numéro 99 d'Architecture d'Aujourd'hui (1961) sur les structures un article sur ce supermarché d'Athis-Mons :








fonction oblique à Rouen, presque



Jeudi nous avons vraiment bien avancé les pentes. La fonction oblique est donc déjà opérante sur certains endroits dont la grande pente et son petit "siège".
Et il faut avouer que pouvoir ainsi arpenter cette surface est étonnant. Toujours curieux de voir un espace transformé par cette montée et également toujours aussi joyeux de sentir son corps à l'assaut (ou à l'abandon) d'une pente.
On s'amuse, on grimpe, on glisse, on fait des abdos (si, si...), on s'allonge, s'assoit assez naturellement finalement comme sur la pente douce d'une colline.
Il y a encore du travail.
Hier, Thomas et moi étions chez Monsieur Parent pour tenter de parler de Marcel Lods et de l'industrialisation des constructions.
Nous aurons, si je m'en sors, une vidéo pour l'entendre.
quelques images :

la rencontre de la grande pente et de son siège.


La géométrie du montage.

depuis là-haut, il fait bon s'asseoir.

Thomas presque en haut.

la tête s'enfonce dans le plafond.

l'espace pincé n'est pas terminé.

sur la pente, en haut de l'image la proximité avec le spot du plafond vous donne une idée de la hauteur.

les pieds sur la pente.

au loin, l'église Sainte-Claire et les "Lods".

une vue plongeante du chantier.

la rencontre étrange entre un nid abandonné de pigeons et la fonction oblique. Rencontre provoquée par Jean-Paul Berrenger !

mercredi 4 mai 2011

la fonction oblique à Rouen

Bien bien bien.
Hier nous avons poursuivi la construction des praticables à l'oblique. Mais suite à une décision de baisser la hauteur du grand tremplin nous avions oublié que cela occasionnerait obligatoirement une descente de la structure et donc... que nous risquions de nous manger les bastings.
Cela fut un peu difficile car nous avions coupé les planches en longueur mais aussi préparé les angles.
Après avoir réfléchi longuement devant cette difficulté, et sous l'impulsion de Jean-Paul et Marc qui ne rechignent pas au travail, j'ai décidé que nous devions tout reprendre...
C'est dans ces moments-là que l'on sait si on travaille avec des personnes disponibles ou pas !
Car cela n'était pas un mince travail de tout re-dimensionner, recalculer.
Enfin aujourd'hui nous avons monté de nouveau ce grand tremplin avec sa nouvelle hauteur. Il est presque terminé. La pente est déjà belle et l'espace dessous est très surprenant. Je vous donne quelques images de ce montage.
Il faut vraiment redire la grande patience de mes compagnons du devoir oblique : merci Marc, merci Jean-Paul.
Et Thomas, dans la tranquillité d'une sorte de tapis volant fait d'une bâche bleue en plastique, continue dans un silence discret à peine perturbé par nos tracas à faire ses très beaux dessins.
Tranquille, je vous dis, tranquille.

ajustement des pieds par Marc.

la maquette toujours sous les yeux est vraiment une référence.

Jamais je ne me serai autant soucié des angles !

L'articulation des deux pentes.

Marc installe avec précision le basting de pente.

Jean-Paul et Marc posent le sol-plafond du praticable.

bientôt totalement fermé.

Marc m'a fait fabriquer cet outil en carton pour des écarts parfaits.

Le bras de Jean-Paul au repos...