mardi 5 janvier 2010

les cubes de Moshe Safdie

Puisque hier nous étions dans les jeux de cubes :


C'est évidemment un chef-d'œuvre mondial.
Vous connaissez certainement vu la renommée mondiale de cette construction due à l'architecte Moshe Safdie.
Alors rapidement pour les moins informés :
Nous sommes à Montréal au Canada et cette construction fur réalisée pour l'exposition internationale de 1967, excellente année surtout vers le mois de novembre.
Cette architecture réunit tout ou presque de mes goûts architecturaux. D'abord une véritable utopie opérante, un travail formel abouti, simple et complexe à la fois et qui dit sa structure presque de manière obscène, une architecture qui ne s'insère pas dans le paysage mais qui EST paysage, une qualité de logements permettant dans la modularité à la fois l'individualité et l'uniformité, du béton beau, une géométrie palpitante et joyeuse voir humoristique avec des sensation d'écroulement et d'équilibre.
Une pure merveille, et vous savez quoi ?
Des gens heureux d'y vivre... incroyable non ?
Alors la fortune critique d'Habitat 67 n'est pas à faire et vous trouverez sur quelques clics une masse d'informations.
Je vous propose pourtant ce site.
La carte postale est une édition Bartley Photographer expédiée en 1970. Le correspondant indique à sa destinataire que celle-ci avait suivi la construction à la radio !
La carte postale nous donne en anglais et en français : Habitat 67, administré par Société Centrale d'Hypothèque et de logement, Cité du Havre, Montréal, Canada.
J'aime beaucoup le point de vue de l'image, donnant grâce à la perspective un effet de colline de grappe accentué. Et puis le ciel bleu du Canada me donne envie d'entendre Robert Charlebois.
Une belle carte postale, un beau document, un chef-d'œuvre mondial incontestable, comment commencer mieux l'année ?
J'ai besoin de cette lumière descendue droit du Labrador et qui fait neiger sur l'hiver des roses bleues des roses d'or dans le silence de l'hiver.... sur les remparts blancs de l'hiver je veux revoir ce long désert.... bout de l'hiver..... trace de pas.... sentir le froid mourir au fond de chaque pierre... glaçons de bonbons clairs... Boeing bleu de mer... me marier avec l'hiver....
Oui, j'adore.

lundi 4 janvier 2010

Lods et Sculptures-jeux

Vous ne trouvez pas que le photographe ici a fait preuve d'un rapprochement un peu particulier ?


Nous sommes à Fontenay-sous-Bois dans la Z.U.P, c'est la carte postale Yvon qui le dit.
Regardez comment en cadrant le photographe a fait jouer au premier plan des jeux d'enfants contre les bâtiments dont la tour juste derrière...
Remarquable.
Une manière de nous dire, peut-être que l'urbanisme et l'architecture sont faits de la même façon que les jeux d'enfants ?
Non... c'est moi qui extrapole un peu durement...
Je l'aime bien cette image.
Toute la joie de vivre possible de ce lieu tient dans la couleur vive de ces jeux de cubes. Et aussi sans doute, dans la présence rassurante d'un bar-tabac même si celui-ci s'appelle le Gévaudan.
Le photographe n'a pas attendu les enfants pour son premier plan ou alors il les a gentiment poussés hors du cadre.
A moins que nous soyons en plein après-midi du mardi et que tous les petits soient à l'école.
Mes recherches me font trouver que Marcel Lods serait l'architecte de la Z.U.P de Fontenay-sous-Bois, c'est possible mais cela m'étonne du moins pour notre immeuble au fond de cette carte postale.
Je ne sais pas, j'ai du mal à retrouver l'écriture de l'architecte dans cette tour mais il est vrai que je ne connais peut-être pas assez son travail.
En tout cas pour les jeux d'enfants on a une piste sérieuse avec le numéro 166 d'Architecture d'Aujourd'hui de 1973.
Page XXXIV on trouve un article sur sculptures-jeux et voici que les noms de Bernard et Ariane Vuarnesson apparaissent...



On reconnaît bien les modules mais est-ce à Fontenay-sous-Bois ?
Difficile à dire.
En tout cas après le groupe Ludic découvert il y a peu, la question du design des jeux de plein air se poursuit avec ce duo Sculptures-jeux.
On peut aller voir le travail de ces deux designers ici et c'est toujours beau.
Et si on faisait de cette question des jeux de plein air une belle exposition rétrospective quelque part ?

samedi 2 janvier 2010

Allemagne au Brésil

Voilà une belle carte postale :

On y voit l'Ambassade d'Allemagne de l'ouest à Rio de Janeiro.
Posée orthogonalement à la falaise, dans une opposition dure, le bâtiment est bien typé : pilier magnifique, superposition des masses, brisures des lignes, casquette sur le toit terrasse, couleur vive apportée par les rideaux.
Moderniste cela se veut.
J'aime surtout le poids du bâtiment ne reposant que sur un pilier massif mais bien léger tout de même pour une telle masse. Ainsi les autos déposent à l'ombre le personnel et les visites à l'ambassadeur.
Finalement cela ressemble fortement à un collage de trois constructions. Glissée dessous une première construction fine et étroite suit la falaise et la longe. Ouverte, elle est un pavillon d'accueil et offre un sas entre la voie publique qui se poursuit sur le parvis et les bureaux au-dessus. Ceux-ci sont contenus dans l'énorme masse bien dessinée mais assez simple finalement.
Un parallélépipède légèrement cassé en son milieu et fendu sur trois étages de fenêtres allant en butée au bout du bâtiment. L'espace central sans ouverture doit contenir les escaliers et cages d'ascenseurs.
Tout en haut, sur la terrasse un autre type de construction plus moderniste avec sa grande visière et sa façade très ouverte doit servir, j'imagine (seulement) soit de lieu de réceptions divers soit de logements pour l'ambassadeur, c'est, en effet le lieu le plus spectaculaire de la bâtisse. On imagine la vue depuis la terrasse et les belle soirées de l'ambassadeur...
Les architectes seraient Messieurs Schmitt et Van Dorp mais sans certitude...
Architectes allemands va sans dire.
Il est d'ailleurs drôle de constater que des architectes allemands au Brésil ou des architectes brésiliens en Allemagne, à la même époque font à peu près la même chose. Sans doute que les seconds ont subi l'héritage des aînés des premiers et que l'Atlantique est facile à traverser.
La carte postale envoyée par Claude depuis... Beaune La Rolande est une édition Parana Cart. Il s'agit d'un cliché de José Guinart.

vendredi 1 janvier 2010

champagne punk

Certainement dans un léger flou inconscient, mes yeux ce matin se sont tournés vers un symbole de la fête : le Champagne.
Plus particulièrement la ville du Champagne : Epernay.
Mais de cette ville, je ne possède pas de cartes postales des caves ou des maisons productrices mais une carte postale des nouveaux quartiers au Bernon, une multi-vues éditée par La Cigogne en Mexichrome et expédiée en 1975.
Voici :

Regardez bien.



Et maintenant regardez ce que nous livre notre guide vénéré page 68 :




Mais sur cette carte on aperçoit aussi des tours fortes et puissantes dominant un centre commercial (?) orange bien dans le goût de ces années 70 avec des terrasses plantées bien surprenantes.



Il se trouve que les tours sont dues aux architectes Andrault et Parat.
On retrouve d'ailleurs ce modèle dans l'ouvrage qui est consacré au duo.
Voici :


Et aussi un article et une photographie dans notre guide vénéré page 67 :






Alors il ne faut pas manquer d'aller jeter un coup d'oeil sur ce site entièrement consacré à la vie dans ce quartier. On y voit la destruction (encore) des immeubles qui portent bien évidemment à eux seuls les problèmes de la vie actuelle et on y voit aussi le combat d'un quartier désireux de vivre là sans fausse pudeur.
Vous pouvez aussi aller là et voir comment un habitant du quartier à la crête punk violette Monsieur Fab Crobard a tenté et réussi en grande partie de changer la vision de ce lieu.
On ne peut que saluer l'action.
Notre guide contient pas moins de 4 articles sur la Z.U.P de Bernon à Epernay. Et il y est aussi question dans cette ville du supermarché de Monsieur Parent... dont malheureusement je n'ai pas de cartes postales !
Tout cela donne furieusement envie d'aller jeter un œil, voire deux. Mais certainement que je ne trouverai plus rien. La pelleteuse du politiquement correct, du parler vrai, celle qui déconstruit aura fait son œuvre. La z.u.p sera devenue un quartier et des pelouses fraîches recouvriront les gravats.
L'église sur la carte postale est due à l'architecte Georges Juif et elle s'appelle Saint Vincent des Vignes. Je ne peux rien vous en dire d'autre et je lui souhaite d'être encore debout.

guide d'architecture contemporaine en France
messieurs Crettol, Amouroux et Monnet
Technic-Union 1972

Andrault-Parat
Architecture
le cercle d'Art éditeur
1991



jeudi 31 décembre 2009

nickel chrome


Le Comité de Vigilance Brutaliste aurait depuis plusieurs mois réservé la salle.
Les invitations seraient parties en grand nombre dans toute la France et même à l'étranger.
Le carton aurait donné rendez-vous au Nickel-Chrome à tous ses membres le soir du 31 décembre 2009.
Fidèles parmi les fidèles ils auraient tout abandonné pour rejoindre la salle et venir fêter la fin de l'année en compagnie des autres amateurs de l'architecture moderne, de la ville et de sa représentation en images, films, vidéos, photographies et radio.
La fête aurait battu son plein lors de l'apparition de Max Raabe et son orchestre. Sur la piste de danse, déhanchements rythmés, bras levés et frottements divers mais polis auraient largement fait monter l'ambiance à son paroxysme.
Au milieu d'un fond musical débridé les conversations glisseraient sur la ressortie d'Architecture d'Aujourd'hui, les émissions de François Chaslin, le départ de certains pour Boston et pour d'autres le rêve de Brasilia.
Le bleu des néons devrait faire la place aux yeux brillants d'admiration pour le travail de Monsieur Parent au centre de toutes les conversation. Nombreux toast seraient levés à sa gloire éternelle.
On déciderait dans un élan de furie festive presque votive de rejoindre immédiatement Nevers pour une messe de minuit bétonnée.
Il faudrait d'abord danser et danser encore et même les pieds plâtrés des photographes trouveraient un moyen de battre le rythme.
Sur des écrans géants, les films de chacun et les photographies de tous seraient projetés.
On lirait à voix haute Bunker Archéologie, certains en connaîtraient des passages par cœur.
Quelle belle fête !
Et puis les douze coups de minuit achèveraient 2009 et 2010 viendrait enfin.
Tous les vœux comme le champagne couleraient en un flot ininterrompu. On lèverait son verre encore une fois à Claude Parent et on lui souhaiterait le classement de tous ses supermarchés. Accordé ! dirait le ministre. On lèverait son verre au casino de Royan et à sa prochaine reconstruction . Accordé ! dirait le ministre !
Les confettis tomberaient du plafond, les cotillons lancés de partout recouvriraient les costumes et les robes.
Et puis le jour viendrait avec le retour des fumeurs sortis sur le trottoir.
Les parents iraient alors voir si les enfants sont bien couchés.
Les autres, un verre vide à la main sortiraient doucement de la discothèque en petits groupes.
Tous se promettant au moins de se revoir un jour.
Le lendemain l'équipe de nettoyage de la salle trouverait sous un siège un carton d'invitation pour la fête. Sur le recto encore humide d'une tache de Martini Dry une photographie en noir et blanc de la Grande Motte recouverte d'un 2010 doré vraiment trop brillant et dans le sac poubelle l'image avec une indifférence générale serait alors recouverte des confettis, cotillons et dessous de verre.

La carte postale est une édition Grafcart, grafic édition pour le Nickel-Chrome de Rouen, 26 rue Saint Etienne des Tonneliers. Tél : 35 15 37 37
On ne sait jamais si vous vouliez vous y rendre...

mardi 29 décembre 2009

thalassa

édition JOS

J'ai cru longtemps posséder cette carte postale en double.
Et finalement je me suis aperçu tout à l'heure que celle ci-dessous était bien différente !

édition AS, 1972

Une fois de plus il est amusant de constater le permanence d'un point de vue et nous allons pouvoir jouer au jeu des différences, oui je sais j'aime beaucoup cela en ce moment.
D'abord où sommes nous ?
Il s'agit de la cafétéria de l'Institut de Thalassothérapie Louison Bobet dans le Morbihan à Quiberon.
Ces deux vues mettent bien en valeur l'espace avec la lumière qui entre par les grandes baies vitrées sur la gauche, le soleil breton provoque même un éclaboussement sur le lino sur l'une des deux cartes postales.
Mais la carte postale AS qui prend un peu plus de recul nous laisse voir l'extérieur et deviner la mer bleue au fond ce que ne réalise pas la carte postale des éditiond JOS. C'est bien dommage car il s'agit certainement d'une meilleure définition du lieu du moins du point de vue commercial. La terrasse également est ainsi visible.
Il suffit donc de peu, un mètre ou deux en arrière pour dire beaucoup plus de choses. La lumière aussi bien plus vive chez AS découpe franchement des ombres et dessine mieux les ouvertures au-dessus du bar. Le choix du jour et de l'heure y est pour quelque chose.
Les personnes semblent là par hasard même si le barman et la barwoman (?) sont conscients d'être photographiés et regardent l'objectif.
Le mobilier d'un design un peu terne n'ose la modernité que timidement. Seul le choix des luminaires tombant du plafond donne une ambiance plus actuelle.
On remarque aussi cet entre-deux dans l'architecture elle-même alliant pierres bretonnes un peu lourdes à un espace très ouvert au plafond laissant voir sa structure. On remarquera qu'une poutre traverse la hotte de la cheminée (factice ?) !
Le lieu est accueillant et je prendrais bien là un chocolat chaud en lisant comme le monsieur mon journal.
Détails amusants, regardez comme le caoutchouc a grandi entre les deux prises de vues et une porte a été ouverte au bout du bar...




Et si nous sortions...


édition JOS, 1965

A notre gauche la cafétéria et sa terrasse. On peut un peu mieux deviner la structure de la construction que l'on pourrait penser faite de lamellé-collé.
Sur peu de niveaux (2 au mieux je crois) l'ensemble doit s'étirer sur le front de mer. Pas de doute il s'agit d'une modernité toute modérée mais de bon aloi.
C'est gentil et j'aime bien ce type de construction.
Comment cela a résisté au temps marin ? Il faudra aller voir.
Voici ce que nous dit notre guide d'architecture en France. Vous allez voir on retrouve deux architectes déjà évoqués ici, messieurs Lopez et Bruyère.

On comprend que la partie de Monsieur Lopez est moins bien notée que celle de Monsieur Bruyère. N'est-ce pas un peu dur même pour Monsieur Bruyère d'ailleurs ; j'aime beaucoup la dernière phrase :
A l'homme a été préféré une définition traditionnelle du curiste.

Voici une carte postale retrouvée elle aussi in extremis dans mon classeur piscine :


édition JOS

J'aime beaucoup à la fois l'image et l'objet.
La distance donnée par le grillage bien rectiligne avec son angle droit qui semble lutter contre les courbes de la piscine.
Voici d'ailleurs l'image du guide qui prend un autre point de vue plus proche mais aussi plus aventureux voulant démontrer le travail d'ouvertures et de courbes de l'architecte.



En fait cette piscine est collée tout contre la cafétéria et je pense que la porte ouverte au bout du bar le fut pour permettre un passage entre les deux.
Avec cet article me voici presque au complet sur ce centre de thalassothérapie de Quiberon. Je vais pouvoir tout ranger, bien groupé. Mais comment dois-je faire pour la partie de Monsieur Bruyère ? Je la range à part, à son nom ou ensemble avec Monsieur Lopez ?
Finalement dois-je privilégier le lieu ou l'architecte ?
L'architecte évidemment...


Pour finir, les gens là pour toujours :








dimanche 27 décembre 2009

Théâtre 71

D'un grand éditeur de cartes postales de la banlieue, Raymon, voici une carte de la place du 11 novembre à Malakoff :


Un peu mal imprimée, un peu mal photographiée, cette carte nous propose une ambiance bien marquée par les automobiles (toujours) et par sa fontaine.
Le bâtiment moderne avec sa visière relevée est le Théâtre 71 qui aurait été dessiné par Lana et Rozen architectes.
Je ne trouve rien d'autre que ces noms.
Les halles que l'on voit à droite n'existent plus, remplacées par des modernes et le théâtre est accolé à la mairie de Malakoff.
Une fois de plus le point de vue sur le jet d'eau semble vouloir apporter une touche de gaieté et de luxe à un coin de ville dont finalement on voit peu de chose.
Les voitures cernent et ferment l'image en son milieu.
Trois personnes discutent autour d'une 2cv et d'une Renault 8. Sont-ils des membres d'une troupe de marionnettes venant faire un spectacle ici ?
Je ne sais pas pourquoi mais j'ai une impression bizarre très post-68 sur cette image, quelque chose à la fois joyeux et pathétique, minable et superbe.
Et les images d'une troupe de théâtre dans un film avec Miou-Miou me reviennent.
Elle est, je crois dans ce film, une jeune commissaire désabusée rencontrant une troupe de théâtre d'avant-garde un peu dépassée dans une banlieue noire et sombre du nord de la France il me semble.
Quelque chose des illusions perdues et de la mise en avant de l'action avant le rêve : un peu ... déplaisant.
Alors au-delà de l'image il y a toujours cette capacité à construire soit du récit soit de la projection (toutes projections).
Une couleur, la dégradation d'une trame, un coin de bâtiment et un détail vestimentaire fabriquent des images, en retrouvent d'autres dans un jeu incroyable mêlant la mémoire et l'imagination pour former à nouveau récits et images.
Mais ce goût au fond de la gorge est d'une force surprenante et surtout incontrôlable. Ça vient un point c'est tout et il faut alors fil à fil retrouver la chaîne concaténée (je connais ce mot depuis 3 semaines) des événements et de l'imaginaire pour admettre qu'il est impossible de partir d'un blanc total et de croire en la virginité des images. Non seulement il ne faut pas lutter contre cette chute dans le chaos des sensations revenantes mais au contraire se jouer d'elles comme autant de preuves d'un éveil jouissif et inventif, d'une salle de cinéma aux projections permanentes logée dans le corps.



Alors je m'autorise à penser que oui, les trois hommes sont des comédiens, qu'ils discutent du décor qui n'est pas terminé et que de toute façon depuis que José a quitté la troupe il faut l'admettre tout semble s'effilocher.
L'un parle d'un retour sur Montpellier pour un poste d'enseignant-remplaçant, l'autre finalement de faire ce voyage vers la Pologne de ses aînés et le troisième évoque Marie, la jeune stagiaire du pôle culturel qu'il a rencontrée hier.
Demain soir après le spectacle, on abandonnera le décor pour le centre aéré. La troupe se diluera dans les transports en commun, les périphériques et les trains vers la province.
L'hiver suivant le jet d'eau se brisera sous le gel d'un hiver rigoureux et le maire décidera au conseil municipal de le supprimer.
Mais toujours et encore dans le théâtre 71 de Malakoff des espoirs et des réalités oniriques de marionnettes continueront à fendre les paupières d'enfants de la ville.