vendredi 1 mai 2009

Horst Hinde, à la rigueur


Bon.
C'est beau.
C'est un peu Mies van der Rohe, un peu mur rideau à la Prouvé, un peu ennuyeux aussi.
Le classicisme sobre d'une grille parfaite. C'est parfait oui.
Les alentours se reflètent sur la façade à gauche. Donc ça s'intègre, c'est intègre. Pas de fantaisie, pas de coup de crayon qui dérape, l'équerre, la règle et zip ! sur la feuille. Je le répète c'est beau.
C'est fumé, marron, c'est sobre.
La rigueur je vous dis la rigueur.
Cela doit être parfaitement fini, impeccable : le choix des aciers, des verres et des peintures. C'est sérieux quoi.
Parfois ça m'emmerde...
C'est une architecture de Monsieur Horst Hinde construite en 1961.
C'est le "landtag von Baden-Württemberg".
C'est une carte postale Krüger expédiée en 1967.

la tour Perret encore


Deux très belles images de la Tour Perret que nous avons déjà vue sur ce blog.
Donc pas de l'inédit mais quand c'est beau et haut c'est bon à prendre.
J'aime tout particulièrement celle avec les escaliers de la gare je crois. J'aime ce point de vue avec la cathédrale au loin et le beau dessin des escaliers en béton qui semblent nous inventer à l'ascension de la tour. Il s'agit d'une carte postale "La Cigogne" qui nous donne le nom de l'architecte (Tour Perret) et qui fut expédiée le 7 juin 1954. Tout de même...


L'autre carte un peu abîmée, nous parle du "gratte-ciel" !
Elle est une édition Glatigny et fut expédiée le 10 août 1956. Le point de vue ici nous permet de juger de l'implantation de l'édifice. Une nouvelle fois, on peut admirer la qualité du tirage noir et blanc de ces deux images. Le dégradé du ciel picard est superbe.

mardi 28 avril 2009

un peu loin et un peu petit



Parfois les cartes postales sont dites multiples.
Vous connaissez ça.
Pour le même prix l'expéditeur avait droit à plusieurs photographies censées rendre mieux compte du lieu ainsi décrit.
Pour les collectionneurs c'est décevant toujours. Les images sont petites et ne donnent pas toujours un aspect intéressant des lieux. Reste le jeu graphique des fenêtres qui offrent un goût du style de l'époque. On dit aussi que les vues multiples existent aussi en vues simples. Il faut donc être patient...
Voici Châtelaillon en Charente Maritime. Et voici dans un coin sa piscine Tournesol. Là, je me dis qu'il me faudra trouver la vue simple de cette piscine de Monsieur Schoeller, architecte. En attendant je me contente de ça.
Il s'agit d'une édition Artaud expédiée en 1987.



Parfois les cartes postales ne savent pas nous montrer l'essentiel.
le photographe certainement perplexe sur le sujet qu'il a à photographier finalement ne photographie rien.
Je veux dire rien de déterminé.
par exemple ici sur cette carte Cusco, titrée Canellas (Costa Brava) vue partielle on se demande ce qui est partiel ...
La vue de la plage ? La vue de la Villa ?
La vie de la plage est prise d'un peu loin, la mer n'est pas mise en valeur ni les baigneurs et encore moins les beaux rochers.
Et la Villa magnifique d'ailleurs (qui a déclenché mon achat) est prise de trop loin. On devine pourtant une œuvre d'architecte, quelque chose qui pourrait faire penser à Josep Lluis Sert auquel nous devons la Fondation Maeght.
Le blanc, les lignes lyriques et les effets sculpturaux sont en effet très bien dessinés. On remarquera ce qui semble être une jardinière suspendue tout le long de l'édifice. Mais qui est l'architecte de ce bâtiment ?
Auriez-vous le nez fin ?


dimanche 26 avril 2009

Fiat Lux




J'aime vraiment ça.
Les miracles des boîtes à chaussures.
Parmi des bretons en costumes folkloriques, des puits alsaciens bordés de géraniums et des vues d'avion des monts d'Auvergne je trouve ces deux cartes postales italiennes.
Superbes...
Il s'agit de Sestriere. La carte postale nous donne Alberghi Duchi d'Aosta e la Torre. Edition S.A.E.S en Vera fotografia Omniafoto !
Mais si wikipedia me donne en italien quelques informations très utiles je n'arrive pas à savoir si la vue de l' intérieur est prise de la tour de gauche ou de la tour de droite !
Je penche pour la gauche...
La Spira d'ell Albergo Duchi d'Aosta est une édition Luigi Zunca. Je me suis demandé si la prise de vue fut effectuée vers le haut ou vers le bas. Un détail, les rampes et un personnage m'aident à trouver le bon sens : vers le bas !
Il ne s'agit donc pas d'un luminaire au plafond mais d'un bassin sur le sol !
Il s'agit d'après ce que j'ai pu comprendre d'un centre de vacances pour le personnel de la F.I.A.T. construit dans les années trente.
Si vous parlez italien (Claude) vous pouvez lire ça :
http://it.wikipedia.org/wiki/Torre_Marina

pour de vrai, pour de faux



Lorsque j'ai vu pour la première fois les images de Filip Dujardin je me suis fait avoir.
Une jubilation intense et une grande jalousie m'envahirent en même temps, je voulais voir et savoir où se trouvaient ces merveilles.
Alors j'ai ri de ma naïveté et je me suis promis de trouver un jour quelque chose qui pourrait y ressembler. Il doit bien y avoir quelque part au moins la matière première à découvrir, celle qui lui permet de réaliser ainsi quelques rêves presque possibles...
L'image permet tout et je suis certain que devant les gravures de Piranèse ou devant les images de la Tour de Babel certains anciens, tout comme moi ont jubilé de l'existence probable de telles constructions.
Les deux cartes postales que je vous présente ici sont des éditions A+ et se nomment IMAGE/CONSTRUCTION. Elles furent éditées à l'occasion d'une exposition au Centre for Fine Arts, Brussels.
Je les ai achetées au Centre Pompidou n'ayant malheureusement pas vu l'exposition. 
J'aime vraiment ça, je veux dire le jeu et le réel possible.

Et puis j'avais vu un matin au Mans dans la revue Citizen K un article nommé Cosmique Communisme écrit par Frédéric Chaubin avec des photographies prises par lui-même dans les anciennes républiques de l'U.R.S.S.
On y trouve, pour des gens comme moi, des merveilles de brutalisme russe. Et par exemple, en Géorgie le ministère des Autoroutes (sic!) construit en 1974...
Je vous laisse rêver...
Je ne sais pas si Monsieur Chaubin a réalisé un livre mais si c'est le cas qu'il nous l'annonce ! En attendant je garde précieusement ma revue.

samedi 25 avril 2009

Chicago par procuration


Claude est revenu de Chicago bien avant que je ne reçoive sa carte postale.
On peut en conclure que le courrier va moins vite que les passagers.
Cette carte postale nous montre Chicago vu du ciel ou d'un très haut immeuble qu'il faudra identifier grâce à Google Eath.
Ce n'est pas la mer au loin mais le lac. 
De Chicago nous connaissons sur ce blog Marina City.
Ici on n'aperçoit pas malheureusement mes deux tours fétiches mais on voit bien  La Sears Towers Standing 1454 feet tall, is the world's first tallest building, and dominates the Chicago Skyline.
C'est, je crois un vrai architectone de Malévitch mais noir.
Le travail des volumes en gradins décomposés jouant dans un seul volume l'aspect général de la ville (comme un groupe très serré de bâtiments de hauteurs différentes).
Mais à quoi servent les terrasses ainsi inventées ?
Il doit s'agir pourtant d'immenses places dans le ciel.


 
Sur cette autre carte postale, éditée par Dexter press on retrouve notre tour. Prise depuis le lac au niveau de celui-ci on comprend combien la tour semblait alors vraiment surplomber la ville. Elle domine. Je crois qu'aujourd'hui le même point de vue ne donnerait pas cette impression car les immeubles autour ont progressé en hauteur relativisant ainsi la dimension de la Sears. Le petit immeuble coiffé d'un pyramidion semble bien minuscule et on le retrouve sur la droite de la carte de Claude, presque au bord. On remarque aussi le changement dans les antennes.
Si nous regardons bien la carte de Claude, nous percevons au loin la John Hancock Tower. J'aime beaucoup son dessin. Ici trop loin pour être visible.
Claude dans un commentaire qu'il ajoutera, nous donnera sans doute le nom des architectes de ces deux tours grâce à son guide de Chicago.

sans magnésium

Me voici de retour sur mon blog.
Vous m'attendiez. Je sais.
Ma quinzaine parisienne entrecoupée d'un week-end de Pâques normand ne m'a pas permis d'être plus actif du moins du point de vue de la tenue de ce blog. On ajoute une semaine quasi complète au Mans et on a beaucoup de retard.
Ce matin, je me suis décidé à constituer le dossier pour l'inscription au titre des Monuments Historiques du supermarché de Monsieur Claude Parent à Sens.
Faire des scans, des photocopies, réunir les documents et faire des choix de textes, aller chercher les tirages photographiques au Leclerc qui est bien moins beau que Sens...

Tirons un petit bilan de mes promenades parisiennes :
Grâce au guide jaune de Monsieur Eric Lapierre j'ai vu 112 bâtiments ! J'ai utilisé une bonne vingtaine de tickets de métro et deux allers et retours en train Oissel-Rouen. J'ai dû marcher sur environ une centaine de kilomètres à pied. J'ai fait plus de 600 photographies numériques, 150 vues stéréoscopiques.
De toute évidence je dois dire que voir c'est voir des façades. Difficile d'appréhender autrement les constructions. Aujourd'hui les halls sont sécurisés, les caméras sont posées et on ne peut que rarement pénétrer les arrière-cours et encore moins les locaux et les appartements. Seul le hall de l'immeuble Orphée me fut accessible et aussi l'ensemble de Herzog et de Meuron 14 rue des suisses dans le 14ème et cela grâce à un locataire qui me laissa entrer à condition que je ne vende pas la mèche !
Il semble que les habitants soient assaillis de demandes et les dames qui rentraient chez elles furent très acariâtres. Mais ce vieux monsieur fut bien plus conciliant. Cela en vaut la peine car l'ensemble nous présente d'abord une façade dure en métal froid et sombre. La porte passée c'est une cour longue bordée d'un bâtiment à la façade ondoyante couverte de bois qui s'offre à nous. Sur le bord droit deux petits bâtiments d'un autre type (toits double-pentes) en béton singent un peu l'idéal de la maison. Ainsi sur une parcelle restée très ouverte, les architectes construisent trois types de bâtiments se répondant les uns aux autres comme une réduction intime d'une ville.
Je ne vous ferai pas l'affront d'une liste exhaustive de ce que j'ai vu. Cela viendra bien au fur et à mesure de découvertes de cartes postales !
Je veux juste dire que les immeubles de Messieurs Roger Anger, Mario Heyman et Pierre Puccinelli sont superbes, que l'église Saint Eloi de Max Leboucher est magnifique et que le collège Montmorency de Monsieur Pol Abraham est incroyable.
Allez-y voir.
guide d'architecture Paris Pavillon de l'Arsenal 1900-2008
Eric Lapierre
éditions du Pavillon de l'Arsenal 2008