mardi 6 mai 2008

Monsieur Persitz collection 2


Nous voici avec une carte non-écrite mais bien du même lot. La carte nous raconte que nous sommes à Rotterdam, Standbeeld Erasmus met Erasmushuis. L'immeuble est superbe et très rythmé par un escalier extérieur surprenant. La carte-photo est d'une très grande qualité pas très bien rendue par ma photographie, je l'avoue. Tiens c'est curieux, l'éditeur est J.G.V. Agtmaal à... Hilversum. Décidément ! L'ensemble est en Echte fotografie et si mon hollandais est bon il s'agit d'une vraie photographie. Pas de nom d'architecte.
Un peu à rebours, aujourd'hui 26 janvier 2010, je peux attribuer cet immeuble à Dudok. Allez voir le message publié ce même jour.

Monsieur Persitz collection 10



Voici donc la première carte de la série.
Le dos nous laisse rêveur quant à la force du caviardage effectué. Pourquoi un tel acharnement à éteindre la correspondance. Soit le texte est particulièrement personnel, soit la carte servait à quelque chose d'autre que la correspondance et passait dans des mains qui ne devaient pas savoir de quoi il s'agissait.
Au compte-fil j'arrive à lire quelque chose comme Berlin-industrie und handekkamin (!) mit Purse, nurse (?). Donc...
La carte est une édition Hans Andres à Berlin et en soulevant le timbre je vois que le photographe est Hans Hatrz. La carte est affranchie le 6 juillet 1957 et est expédiée à Madame H. Persitz.
L'architecture très forte, administrative et sobre. Peu de fantaisie, sauf peut-être, en devinant bien, le toit terrasse semble intéressant.
Vite Google pour trouver cela.

Monsieur Persitz méritait mieux






Il y a un peu plus d'un an, le 16 avril 2007, je vous parlais de l'incroyable découverte de Claude Lothier (merci Claude, merci) qui mit la main sur une série passionnante de cartes postales adressées à Monsieur Persitz architecte. Dans cette série figure une de mes plus belles cartes, celle dédicacée par le grand André Bloc. Mais suite à mon séjour à Paris et à la visite faite de l'une des constructions de l'architecte, je me suis dit que je n'avais pas assez exploité cette collection rangée dans un classeur à part. Je vous propose donc une petite visite de la chapelle souterraine rue des épinettes, en photographies numériques puis une petite série hommage à Monsieur Persitz au travers de ces cartes postales si étonnantes.
On démarre :
Voici la chapelle souterraine rue des Epinettes dans le 18ème arrondissement. Je mis un certain temps, non pas à la trouver mais à me décider d'oser entrer restant comme un ballot (dirait ma grand-mère Solèa) sur le palier. J'ose enfin sonner et le sourire charmant d'une dame asiatique m'accueille et m'invite juste après une courte explication à descendre seul au deuxième sous-sol. Dans le noir complet et la solitude, il ne me reste plus qu'à flasher pour comprendre sur mon écran d'appareil photographique ce que je devrais voir. Et je vois.
Magnifique accordéon de béton, l'espace est étonnant et ouvert de chaque côté. C'est un peu encombré par des instruments liturgiques et statues pas toujours de bon goût mais l'essentiel est là : la structure.
Ecoutons ce que notre guide vénéré et maintenant vénérable nous raconte page 269 :
Située dans la cour d'un immeuble, cette chappelle souterraine de 700m2 possède une couverture réalisée par des voiles de béton dits " en accordéon". Le béton de la structure des parois a été laissé brut de décoffrage : un rythme ayant été initialement prévu par les architectes.
Architectes A.G. Heaume et A. Persitz, architecte assistant B.Haffner et ingénieur Sarger (oui celui de mon Royan adoré que j'aime tant et tant).

samedi 3 mai 2008

Merci Madame Gagès


C'est avec une vive émotion que je reçois dans ma boîte aux lettres ce matin une lettre très chaleureuse de Madame Gagès.
C'est extraordinaire de penser que ma collection va s'enrichir d'une carte envoyée par la famille même de l'architecte. Mais oui Madame Gagès certains comme nous apprécions l'architecture moderne et contemporaine. Nous apprécions les recherches et solutions audacieuses, nous nous réjouissons de les parcourir, de les voir et pour ma part également de les faire partager à nos étudiants qui y sont si souvent réceptifs quand on prend le temps de leur expliquer ce que ces constructions ont de beau et d'innovant.
Je me permets donc d'afficher cette carte postale dans ce blog et ensuite avec votre courrier joint elle ira enrichir ma collection de cartes postales d'une tonalité toute particulière.
Nous avons donc une carte Cim en Cimchrome intitulée centre d'échanges gare de Perrache galerie marchande. Le nom de René Gagès est cité accompagné de l'Atelier d'Architecture et d'Urbanisme. La carte n'est pas datée.
Madame Gagès m'informe sur le courrier qu'elle représente le lustre de la galerie marchande, le plus grand lustre d'europe créé par le luministe Jean Vincent.
La lumière est faite...
Merci encore Madame Gagès.

mercredi 30 avril 2008

brutalisme transatlantique



Rapidement, voici deux nouveaux classements:
je commence avec cette carte postale des deux tours (on voit à peine ici la deuxième) de la Marina City à Chicago. Admirez comment la base est un magnifique parking en hélice. On doit ce bâtiment à l'architecte Bertrand Goldberg qui serait passé par le Bauhaus.
Voici ce que nous dit la carte postale en anglais :
Chicago Canal, here you see, overlooking the Chicago canal, the beautiful Marina City in the foreground and behind it the Wrigley Building. On the right of the canal is the Executive House motel, the Chicago Motor Club and many other beautiful and interesting buildings. Many such sigths as can be seen throughout the dowtown Chicago area.
La photographie couleur est de Larry Dodson pour les éditions Cameo. La carte fut expédiée le 12 octobre 1964 de Chicago.
L'autre carte postale nous emmène à Manchester devant le Piccadelly Hotel que l'on doit à Covell Matthews and Partners. Le jardin a aujourd'hui été dessiné par Tadao Ando.
Ce brutalisme me réjouit.
La carte postale est une édition Bamforth en Color Gloos imprimée en Hollande.
Bon maintenant je vais dessiner au sous-sol.
A ce soir.

mardi 29 avril 2008

Marcel Lods à Hilversum


Alors que je suis plongé depuis peu dans l'ouvrage de Marcel Lods "Le métier d'architecte", qui est en fait un entretien avec Hervé Le Botef je tombe sur ce passage page 40 :
"...Quelques années après la fin de la première guerre, je décidai de me rendre à Hilversum pour étudier sur place les expériences tentées par Dudok. Je fus fasciné. Après avoir quitté mon hôtel, le premier matin à 7h30, je me suis promené dans les quartiers neufs en me répétant..."c'est trop beau pour être vrai." Je ne me suis pas pincé pour vérifier si je rêvais. Quand j'ai consulté ma montre en songeant qu'il pouvait être l'heure de déjeuner, je me suis aperçu que les aiguilles marquaient la demie de 14 heures !
Ce voyage-là m'a marqué pour toujours. J'ai vu vivre des Hollandais modestes. En me promenant, le soir, dans les rues de Hilversum, j'avais remarqué l'entrée dans une maison de belle apparence, d'un ouvrier en bleu de travail. Je crus que c'était le plombier qui venait faire une réparation. Il n'en était rien. Ce pseudo-plombier était le locataire de cet immeuble qui, à la même époque, aurait pu être chez nous celui de son patron..."
C'est étrange non ?
Hier encore je ne connaissais pas Dudok et voilà que soudain tout me vient sous la main. Et passer par Marcel Lods comme guide c'est heureux. Je vous ferai bientôt un étalage complet des cartes que je possède sur Marcel Lods. A la fin de la lecture de ce livre par exemple.
Je retourne donc à ma lecture.
Le livre est une édition France-Empire de 1976.

avant et après guerre



Le nord.
Maubeuge et sa reconstruction confiée à l'architecte André Lurçat. Admirons ce superbe clocher de l'église construite entre 1955 et 1958. C'est sobre, élégant tout en retenue, avec quelque chose de la bande dessinée belge, une ligne claire. Certainement que le petit immeuble de logements à gauche est également de Lurçat qui travailla pour cette église avec Henri Lafitte. On voit bien l'héritage moderniste qui traîne jusqu'après la guerre. Il doit être très beau de voir les grilles de vitraux de l'intérieur qui doivent donner le sentiment de légèreté à l'ensemble car finalement ce bâtiment doit être plus vide qu'il ne le laisse paraître de l'extérieur. La carte postale est une édition La Cigogne en Hcolor non datée.
L'autre campanile est belge et moins religieux puisqu'il s'agit de la brasserie "les alliés" à Marchienne-au-Mont. Elle fut construite par l'architecte R. Dubois entre 1937 et 1938. c'est un superbe bâtiment associant la courbe de l'immense baie vitrée en façade et la verticalité de la tour d'escaliers arrondie par une haute fente de verre. La pendule a perdu ses aiguilles mais quelle belle architecture de briques. C'est protégé. Ouf ! Si vous voulez en savoir plus :
http://marchiennes.org/index.php?option=com_content&task=view&id=15&Itemid=46
La carte postale est une édition EDY de Mario-Yvoir, imprimée en Italie le tampon de la poste belge sur le visage du jeune Roi nous indique 8 octobre 1970.