mercredi 4 juillet 2007

la Clarté un peu sombre



Encore des images prises par votre serviteur. Je n'ai pas de cartes postales de l'immeuble La Clarté. Si le hasard vous en met dans les mains pensez aux miennes, elles sont vides...

dans la boule




Il ne s'agit pas ici de cartes postales mais pourquoi vous priver de ces images ?
Soyez indulgent avec le photographe, il ne travaille pas à la chambre.
Le mobilier est signé de Gilbert Albert et de l'architecte Ugo Brunoni.

Ledoux Brunoni



De passage à Genève, après le grand tour (Documenta de Kassel et biennale de Venise), nous voici dans la ville suisse qui abrite l’immeuble de Le Corbusier la Clarté. Nous trouvons l’immeuble en travaux ce qui est bon signe. Des dames nous y emmènent en nous informant qu’un crime affreux y avait été commis il y a quelques années...
Mais pour le moment nous tournons autour, nous régalons des grandes ouvertures, des pavés de verre et des portiques gigantesques. Nous trouvons une porte ouverte et nous nous engouffrons à l’intérieur. Belle surprise, le métal se lie au verre et la cage d'escalier laisse pendre une rampe d’ampoules d’une simplicité déconcertante. C’est très beau. un Jeanneret sur une des boîtes aux lettres. Photos, photos, photos...
Puis plus tard, nous visitons l’église catholique de la Sainte Trinité. Il s’agit d’une boule.
Une boule entourée d’eau en cascade. Nous visitons la chapelle au rez-de-chaussée aux vitraux représentant le cosmos. C’est étrange, sombre et un peu kitsch manière Las Vegas.
Nous réussissons enfin à pénétrer dans l’église elle-même et il faut l’avouer c’est assez réussi. D’abord de la lumière tombe des lanterneaux du clocher et des oculi colorés.
Une soucoupe volante ?
Le mobilier est minimaliste en plus d’être minimal ; des cubes de marbre blanc qui se colorent sous l’effet des oculi. Une charmante dame à l’accent italien nous explique la symbolique et l’intégration de l’église à un vaste complexe immobilier appartenant à l’Eglise Catholique Suisse. Nous achetons en partant des cartes postales pour ma collection.

Sylvain et Willerval




Je reçois ce matin un message de Sylvain Bonniol m’indiquant la création de son site de photographe. Je vous conseille vivement d’y effectuer une visite. On peut y voir sa série sur le quartier Mériadeck vidé de ses habitants. L’image est solide, construite et se joue des géométries architecturales. Il aime ça Sylvain.
Il évoque un bâtiment de Willerval, construit sur dalle comme c’était le goût de l’époque.
J’aime beaucoup la caserne de pompiers de Paris de cet architecte et je me demande si dans ma collection de cartes postales je possède une image d’une construction de cet architecte. Je ne trouve ni le bâtiment de Mériadeck, ni la caserne des pompiers mais le nouveau Palais de Justice de Lille qu’il co-signe avec Mr Spender.
Je vous le fais donc partager.

http://bonniol-photo.com/

lundi 18 juin 2007

plan d'un cambriolage ?


une Caisse bien courbe



Des revues, vite des revues




Vive ma collection de revues !
j’ai retrouvé ce matin un article concernant la caisse d’épargne de Mériadeck dans un numéro de la revue architecture intérieure-CREE de septembre-octobre 1979 qui me donne toutes les précisions nécessaires ; je me suis permis de reprendre quelques-uns des clichés et des extraits de l’article.
Voici :
...C’est à des architectes avec lesquels cet organisme avait l’habitude de travailler, le cabinet Dugravier, layre-Cassou, que fut confiée l’étude de ces nouveaux bâtiments.
Ceux-ci s’associèrent avec un architecte de Tarbes, Edmond lay avec qui Pierre Layre-Cassou avait par ailleurs souvent travaillé à l’occasion de concours ou de consultations restreintes. Leur projet pour le Conservatoire National de musique de Bordeaux, étudié l’année précedente n’est d’ailleurs pas sans lien avec ce qui fut élaboré pour la caisse d’Epargne, en particulier par l’usage de volumes courbes qui s’enchaînent. Edmond Lay qui a enseigné à la Cornell University aux U.S.A, a réalisé de nombreuses constructions intéressantes autour de Tarbes, en particulier de superbes maisons et un groupe d’HLM aux appartements en duplex d’une qualité exceptionnelle....
Pourquoi ces formes ?
Comment les architectes ont-ils abouti à une architecture si différente de l’image habituelle d’un organisme bancaire ?
ils s’en sont expliqués ainsi :
“Le choix de notre parti architectural provient des critères suivants : nous avons cherché à suivre de très près les données du programme, par exemple en établissant des liaisons spécifiques telles que celle qui permet au caissier de gagner la chambre forte ; nous voulions aussi assurer à ce bâtiment le maximum de sécurité, enfin nous avons voulu créer une architecture poétique à partir des concepts suivants :
interprétation de deux systèmes géométriques différents, orthogonal et circulaire, pyramidal et conique ; Le premier est réservé exclusivement au services administratifs, le second plus particulièrement adapté ici à l’accueil et à la réception du public.
Création d’un axe paysagé structurant véritable épine dorsale, composée de jardinières et de bassins, emmarchements, reliant les différents espaces, sur les quatre demi-niveaux publics ; aménagement d’une ambiance lumineuse par la création de deux verrières zénithales centrales, par l’utilisation du décalage des volumes extérieurs ; emploi de matériaux de façades, qui par leur couleur, soient en harmonies avec la coloration naturelle de Bordeaux ; conception d’un volume général qui traite l’angle de deux rues, donne selon les angles des silhouettes différentes, variées et douces, affirme le caractère sculptural du bâtiment.”
Voilà qui est clair. J’aimerais beaucoup voir les autres productions de Monsieur Lay.
Les photographies de G. Danvers et G. Jouaville illustrent cet article dont je n’ai pas trouvé le nom de l’auteur. Pourrais-je, croyez-vous faire quelques clichés stéréoscopiques de ce bâtiment ?
On peut donc dire que l'éditeur de cartes postales a oublié des noms d'architectes et mal orthographié d'autres...
Récapitulons donc tous les architectes : Pierre Dugravier, Pierre Layre-Cassou et Edmond Lay.