jeudi 13 mai 2010

La Grande Motte et Henri Cartier Bresson

Deux événements se téléscopent.
Le premier est l'achat ce matin d'un album de photographies d'Henri Cartier-Bresson Vive la France avec un texte de François Nourissier.
Le second est l'arrivée d'une nouvelle série de cartes postales de la Grande Motte dans ma collection.
Il se trouve que dans l'un je trouve l'autre.
Voyez :


Le livre nous donne comme légende, un bureau d'études à la Grande Motte. Deux jeunes gens reçoivent du courrier dans une salle blanche au mur rassemblant des plans et photographie de la future cité balnéaire.
On ne comprend pas bien ce que dit cette image. Le dynamisme un peu écrasé d'une jeunesse pleine d'espoir ? L'avenir rayonnant d'une jeunesse aux plans déjà tout tracés ? La jubilation d'un écart entre cette jeunesse et l'ampleur du projet ?
On ne sait.
Ils ont l'air sérieux ces deux-là, pris dans leur tâche. Lui, le photographe, les plonge dans les plans, les paperasses du bureau.
Il est vrai que l'ensemble du livre édité en 1970 fait le portrait d'une France qui perd prise, où les nostalgies des vies villageoises semblent s'estomper au profit d'un renouveau sans égard pour les traditions.
Les photographies sont celles d'une France comme perçue de l'étranger, un rien cliché. Mais ce qui est étonnant c'est bien que ce cliché semble avoir été le réel.
L'architecture moderne est un rien décriée, toujours juxtaposée soit aux bidonvilles "poétiques" soit aux petits patrimoines sacrifiés de nos villages. Et c'est finalement vrai...
C'est bien cela qui est un peu désespérant dans ce travail de photographie.
Mais heureusement on sourit, on se souvient et on retrouve bien là quelque chose de perdu et aussi une belle espérance fondée justement sur ce mélange de grandeur et de petits riens.
C'est un beau livre.
Alors regardons d'autres photographies par d'autres photographes qui n'ont pas démérité à nous montrer la France par un outil populaire : la carte postale.


Une édition de France nous montre l'Avenue de l'Europe. Mais je regarde sur le bitume la belle et avant-gardiste Talbot Rancho. La carte fut expédiée en 1979.
Presque le même point de vue :


une édition Apa-Poux pour As de Cœur.
je m'amuse à ce collage des deux cartes postales ! Je crois bien que le ou les photographes connaissaient bien le "spot" !


Descendons un peu :


Le somptueux et sculptural Immeuble Impérial II, toujours chez édition de France. Regardez comme une partie de l'image est prise dans une ombre superbe à gauche. Regardez aussi la toute petite et rare voiture Honda devant la 404 Peugeot. Quelle image ! Quelle incroyable et étrange architecture !
Vous voulez du beau ?
Alors...


L'éditeur Mar nous montre la ville de l'an 2000 et le Temple du Soleil !
Cela ne vous rappelle pas un peu ça ?
Allez tous au bain !


On retrouve l'immeuble Impérial II avec sa piscine et son kiosque-bulbe. Tout est dessiné en courbe même les bancs sur le bord de la piscine.
Et si on reprend de l'altitude...


Toujours chez Mar éditeur, on voit que la piscine est vraiment proche de la mer.
Mais à quoi bon la piscine si la mer est si proche ?

2 commentaires:

Chrystel a dit…

Bonjour, comme je me régale de visiter votre blog, et qu'en ce moment je ne suis pas débordée de travail,je reviens un peu en arrière sur les cartes postales de La Grande Motte ..... Juste une petite précision: la piscine ne fait absolument pas partie de la résidence Impérial. En fait, elle appartenait a cette bulle appelée à l'époque "le bully's bar". Il s'agit en fait d'un petit centre commercial. La piscine a malheureusement disparue depuis quelques années, elle n'était plus aux normes ..... A bientôt !!! Et surtout si vous avez besoin de précisions sur La Grande Motte, n'hésitez pas, je vous répondrai avec plaisir ....

Liaudet David a dit…

Les précisions sont toujours les bienvenues. Merci Chrystel !
il ne fait aucun doute que nous aurons encore et encore l'occasion d'évoquer la grande Motte et d'avoir besoin de vos connaissances.
Merci de votre intérêt pour ce travail.
Bien à vous.