jeudi 8 juillet 2010

des rafraîchissements s'il vous plait

Sous le soleil partout présent de ce début d'été, on voit les passants choisir les trottoirs à l'ombre et remplir les terrasses.
La ville offre souvent aux passants des allées, des fontaines et des jets d'eau qui deviennent des points de rafraîchissement idéaux.
Les cartes postales rendent bien compte de ces jets d'eau et sculptures aquatiques qui sont des animations idéales aux paysages urbains, des morceaux d'art, des expressions du goût municipal.
Entre délires ambitieux à la versaillaise et petits filets d'eau maigrelets, toujours ils expriment cette nécessité de fraîcheur et de tranquillité ludique du bruit de l'eau qui coule.
Certainement pour tous aussi, un arrière-goût du puits ancestral, de la fontaine publique nichée au creux des villages, lieu de papotages et de travail ménager.
Il m'a fallu faire une sélection car les cartes postales qui mettent en avant ces lieux sont nombreuses. Les photographes de cartes postales les visent comme des monuments dignes d'une image ou comme manière d'animer, de jouer avec la ville juste derrière.
Parfois on comprend même qu'il s'agit d'atténuer l'architecture, de rassurer le correspondant et de donner finalement une idée bien plus tranquille du paysage urbain.
Magie de l'eau qui coule finalement identique au bleu du ciel dans ce rôle apaisant....
On commence :


D'abord éteinte la pièce d'eau propose une étendue, un léger miroir.
Ici nous sommes à Levallois, place de Verdun grâce à une carte postale Raymon. On admirera le jeu des couleurs de la mosaïque et les beaux immeubles jute derrière.
Mais mon œil regarde surtout les deux gamins qui s'amusent de l'eau. Ils savent que les jours de grandes chaleurs on ne leur dira rien...


Voici Malakoff :


Vous entendez le gazouillis ?
Un rien maigrelets, les filets d'eau forment de belles courbes déstabilisées par le vent. Au fond l'hôtel de ville de Malakoff est finalement le vrai objet de cette carte postale Raymon encore.
Et Vincennes...


La carte postale nous dit bien les Fontaines et la gare du R.E.R comme objets de regard.
La brique en petite chute, la puissance relative des jets d'eau offrent là aussi une vision bien gentille et douce de cette sortie de R.E.R.
Mais qui, en sortant de là, jette un coup d'œil et s'assoie ici pour se reposer de sa journée de travail ?
Et là :


C'est Namur. Un ensemble moderne offre des boutiques sous un ciel radieux. La place vient d'être aménagée si on en croit la jeunesse des arbres. Là aussi, à gauche de l'image un garçonnet ne résiste pas à l'envie de jouer avec l'eau. Il faut dire que le muret est à sa hauteur.


Plus serré : Toulouse


Nous sommes sur la place Occitane devant la fontaine monumentale ainsi nommée. On devine un beau morceau de ville avec un étrange décrochement à droite. Mais il semble bien que tout cela fut remanié il y a peu.
En tout cas l'ensemble est très construit, solide et effectivement monumental. Le point de vue serré, éclairé brutalement, donne à cette image une force et une dureté que j'aime bien.
Voici des architectes :


Nous sommes à Draguignan.
La carte postale nous dit que nous sommes devant la nouvelle fontaine, devant la place et la maison de la culture.
La carte postale nous donne même le nom des architectes : messieurs Robert S. Biset à Paris et Lucien David à Hyères.
On trouve des informations sur ces deux architectes de qualité ici. Mais difficile de dire s'ils ont dessiné les fontaines.
On regardera le monsieur avec son chien. Tous deux ici cherchent la fraîcheur...


On regarde aussi ce goût encore pour la mosaïque ici bleu céladon. Mais pourquoi cette forme si alambiquée et massive ?
En Bretagne :


Pour cette Cart Com, le photographe choisit de faire jouer la Tour de Bretagne avec la masse d'eau de la fontaine et cela fonctionne bien. Rappelons que cette Tour de Bretagne est due à l'architecte Devorsine et que ce monolithe perdu, je l'aime bien.
Ambitieuse :


Nous sommes à Gennevilliers devant la fontaine. Aucune autre précision ni sur le lieu ni sur l'auteur de ce pourtant beau volume bien marqué. Au premier plan, le photographe n'a pas daigné faire le ménage...
Reste une belle construction dont on devine presque une plage sur le devant permettant de se rafraîchir les pieds au moins !
Du beau :


Nous sommes dans le quartier Farsta à Stockholm. Regardez comme ces grands déversoirs de métal s'accordent parfaitement avec l'architecture nouvelle en arrière-plan. J'aime beaucoup les châssis de fenêtres en bois qui jaillissent de la façade en aluminium.
Un beau morceau de ville. L'hiver on imagine les cascades de glace.
Malheureusement ni internet ni l'éditeur AB grafisk Konst ne nous donnent d'information.
Du métal encore :



Deux cartes postales des fontaines dessinées par Jacque Voitot, place Pasteur à Besançon.
Il faut croire que cette sculpture fontaine a été reconnue comme importante pour la ville puisqu'elle a eu droit à au moins deux cartes postales.
J'avoue mon goût pour ce genre métallique brillant et simple.
C'est bien dessiné, pas ostentatoire, un rien chic.
On pourrait y voir une référence à des plateaux de dessert pour buffet froid mais c'est mieux que cela.
On s'attardera également sur la construction de la place qui vient en appui sur la fontaine. La carte Combier insiste et insère la fontaine dans la ville avec une perspective sur la voie piétonne alors que la carte As insiste sur la fontaine elle-même. Mais cette dernière carte postale nous donne par contre d'autres informations comme les noms des architectes messieurs Demenge et Paul Lacroix DPLG. La place ici porte le nom de Place du 8 septembre...
Il semble bien que cette sculpture ait disparu.
Une place de mairie :


Ici c'est Alès dans le Gard.
Et ici aussi des plateaux forment des étages que l'eau vive dégringole. Bien serré sur le sujet le cadre de cette carte postale des éditions SL met en avant l'objet qui ne sait s'il est fontaine ou sculpture.
A gauche une jeune femme s'échappe de la place après avoir profité de la fraîcheur.
Une rose des sables :


C'est bien le nom de cette sculpture située sur la place du Ralliement à Angers.
Une merveille.
On peut voir ici la Rose des sables en suspension. On y apprend aussi sa date de création et les noms des auteurs, Bernard Perrin et André Hogommat.
Mais une nouvelle fois, je regarde.
Je regarde au fond le magasin Eram et sa façade modulée grâce, je crois, à Sculptura Panels que nous avons déjà vu ici.
Voilà pour aujourd'hui.
Il faudra aussi avec vous voir d'autres moyens de se rafraîchir en ville et en cartes postales.
Et les piscines ?