mardi 23 décembre 2008

A.U.A et les vacances


Bon, ça tourne en rond et le centre en serait l'A.U.A.
Me revoici avec une carte postale du Village de Vacances Provençal du Comité Central d'Entreprise d'Air France à Gassin dans le Var. Ici plus précisément, la Bastide halte d'enfants. En rangeant les cartes précédentes, je tombe dessus. C'est le ricochet...
Là encore, des matériaux pris pour ce qu'ils sont, des formes fortes et géométriques s'emboîtant avec rigueur. On devine pourtant un peu de tuile romane. L'ensemble coloré est harmonieux mais je crois que la photographie égalise un peu tout cela. La carte postale est une édition de la collection du comité central d'entreprise d'Air France imprimée en Eurolux. Je vous laisse lire l'article de notre guide vénéré :





Piqûre de rappel : Guide d'architecture contemporaine en France par messieurs Amouroux, Crettol et Monnet éditions AA Technic Union 1972. Je le redis encore : une merveille.

V.V.F et l'architecture

Les Villages Vacances Familles ont eu droit à deux beaux bâtiments. Je vous ai déjà évoqué mon goût pour la Chambre d'Amour à Anglet, magnifique fortification de loisir posée sur le sable.
Voici Grasse. On admire sur cette vue aérienne l'ensemble de petites constructions basses aux toits plats faisant furieusement penser à la fois à Monsieur Candilis et aux villages du Maghreb. On devine de la couleur sur les murs et une circulation automobile interdite compensée par un immense parking à l'entrée. C'est immense et étalé ! On regrettera que les toits ne soient pas en terrasse et pas végétalisés comme pour la Font des Horts à Hyères que j'aime également beaucoup. Mais c'est tout de même un bel ensemble. Notre guide vénéré nous indique :
Ces deux unités se divisent en huit hameaux qui s'articulent autour des installations communes : pavillon central, équipements sportifs, salle commune. La structure est en béton armé. Le remplissage en parpaings a été recouvert d'un enduit teinté dans la masse (Polychromie de Max Soumagnac). Les voutains en béton qui couvrent les cellules d'habitation et les voûtes en briques des salles communes ont été laissés apparents.
Architectes : A.U.A
J. Deroche, V. Fabre, J. Perrotet.
Ingénieurs : M. kostanjevac, S. Venturelli
Aménagements intérieurs : A. Tribel
Maître d'ouvrage S.C.I.C (tiens tiens...)
1966.
Donc pas de la caille !
Qui fera une étude sur les choix architecturaux des V.V.F ? Qui était responsable de cela au sein de l'association ? Car le guide nous indique un autre site intéressant à Gassin pour Air France dessiné par la même équipe. il y a là matière à une thèse, études, article, vidéo... Qui s'y colle ?
Je vais jeter une bouteille à la mer et écrire aux V.V.F. On verra bien.


La carte postale de la vue aérienne est une édition Gilletta photographiée par C. Geay, elle est datée de 1971.

La salle de jeu est une carte postale Gilletta également. Mais d'où est prise cette image ? D'ici ? D'ici ou bien d'ici ?


j'apprends à l'instant que l'ensemble a obtenu le Label patrimoine XXème siècle, voici la fiche :
http://www.paca.culture.gouv.fr/dossiers/xxeme_label/notices/06/grasse/village_clavary/village_le_clavary.pdf

Marseille un peu plus


Le 14 décembre je vous parlais d'un groupe urbain constitué d'immeubles, église, centre de congrès. Je ne sais pas pourquoi, alors que je me targue d'une mémoire visuelle infaillible, je ne m'étais pas souvenu de cette carte postale ! Nous revoici donc devant l'ensemble immobilier St-Georges à Marseille, vu de la place du 4 septembre. On comprend mieux en regardant les deux images l'incroyable et difficile imbrication de toutes les fonctions. On aperçoit parfaitement le clocher qui tente de dominer les cheminées du petit bâtiment très ensoleillé. Quelle concentration !
Dommage que plastiquement, il ne se passe pas grand chose. Le petit blason sur le mur aveugle est bien ridicule, ainsi que le dessin de guingois de la croix et l'étrange couleur rose sur un damier courbé ne changent que peu de chose. Reste une impression de puissance due à la masse qui n'est pas désagréable, du moins de ce point de vue mais le piéton lui ?
Je serais curieux de voir l'intérieur de l'église ainsi intégrée, presque discrète.
L'architecte n'est pas nommé sur cette carte postale expédiée le 3 janvier 1970 pour un jeu concours de l'O.R.T.F dont la réponse était semble-t-il pièce 6321 exécutée par Alexandre Lagoya.
Je vous rappelle donc que l'architecte est Monsieur Claude Gros.

Epinay-sous Sénart, encore.


Ce matin j'ai découvert dans ma propre collection des images nouvelles qui auraient dues être dans des messages antérieurs.
Alors je corrige.
Voici une autre carte postale d'Epinay-sous-Sénart dont je parle dans le message du 16 décembre 2008. Le photographe de cette carte postale Combier se place lui aussi un peu en milieu de chaussée laissant apparaître ainsi les canyons des immeubles. Au fond, le centre commercial, preuve de la modernité de l'ensemble. On devine qu'une grande place est faite aux automobiles rangées au bas des immeubles. Pas de parking en sous-sol ?
L'immeuble de droite est beau, ligné de noir et blanc.
J'aime le lampadaire qui semble vouloir éclairer le haut de la tour en face, raccourci photographique !
La carte postale nous informe qu'il s'agit des Nouvelles Résidences, réalisation : S.C.I.C.-Arcueil. Monsieur Maneval n'est ici pas nommé. Appartenait-il à ce groupement ?
La carte postale est une exclusivité M. Coulon.