jeudi 24 septembre 2009

deux François, un Chaslin et un Deslaugiers

Aujourd'hui encore François Chaslin nous régale de l'un de ses entretiens fameux. Parfois, j'ai le sentiment qu'il suit notre guide vénéré, passant en revue les architectes publiés dans celui-ci.
Il est aussi, à sa manière, un guide bien attendu toute les semaines.
Cette fois, il parle avec Monsieur François Deslaugiers.
Lors de l'une de nos promenades architecturales avec Claude nous avions eu la joie de découvrir son bâtiment de Nemours, beau Meccano effectivement comme le dit Monsieur Chaslin. Prenant des photographies, nous avions été gentiment dirigés vers la sortie et même à l'extérieur bien suivis l'air de rien par un monsieur un peu costaud sûr de son autorité.
Je n'ai pas de carte postale de ce centre des impôts vraiment magnifique ni d'ailleurs d'une autre construction de cet architecte. seule la carte postale d'Euralille nous montre la passerelle Le Corbusier dessiné par cet architecte.
Je montre donc quelques clichés pris par Claude Lothier lors de cette visite. Ne pas oublier la superbe piscine Tournesol orange de Bernard Schoeller juste à côté.







Et puis, comme Monsieur Chaslin et Monsieur Deslaugiers ont évoqué l'église Jeanne d'Arc de Rouen en nous donnant l'information que bien plus qu'une œuvre de Monsieur Arretche elle était le dessin de Monsieur Gaudin, et qu'il se trouve que je l'ai encore visitée hier avec Achille mon filleul, voici des cartes postales de ce lieu superbe achetées dans l'église même.



Vous trouverez des cartes postales de sa construction sur des articles du 19/02/07.
Mais que dois-je faire ? Les ranger à Arretche ou bien à Gaudin ?
Le trouble...
La première nous indique le nom du photographe Monsieur Godard. C'est une édition Le Goubey. L'autre ne nous indique rien sinon que la voûte est en forme de carène de navire inversée.
C'est vrai. Achille l'a bien vu et il a trouvé ça bien beau. Oui.
Pour entendre Monsieur Chaslin et Monsieur Deslaugiers c'est ici.

un donateur : Claude Lothier

Une fois de plus, Claude joue le rôle du donateur.
Il me livre quelques beautés que je partage avec vous.
Pour commencer voici une carte postale bien intéressante.
J'ai reconnu immédiatement le point de vue alors que je ne suis jamais (du moins je ne crois pas) allé là mais mes souvenirs d'images m'ont ramené à ce lieu grâce à une autre carte postale, une de celle que j'aime le plus.
Celle de Claude :

La mienne :


Vous voyez ?
Sur la première l'éditeur Abeille-cartes nous indique place de la Boule. La place c'est encore un peu un lieu pour les piétons. Peut-être un marché, un espace disons partagé. Sur la seconde, l'éditeur Raymon parle de carrefour de la Boule. Cela change tout. Il s'agit bien maintenant d'un nœud routier, voué aux automobiles et rien d'autre. Mais que cela soit sur l'une ou l'autre on se demande bien comment un photographe-piéton pouvait regagner depuis son point de vue les immeubles blancs et neufs au fond de l'image...
Obligation du rond-point, tourner manège.
Mais évidemment l'élément essentiel de ces deux images c'est l'invention du toboggan à voitures.
Comment éviter un carrefour sans trop de frais ? Eh bien le toboggan à voitures vous offre la solution !
Je me souviens d'un semblable à Rouen et de la Renault 12 familiale sautant sur chacune des soudures des plaques de métal de la construction à grands renforts de badaboum, badaboum, badaboum. Je me souviens de notre joie d'enfants à passer là-dessus !
Oui certainement, le monument devait bien mériter une carte postale, il est le signe d'un progrès très pompidolien.
Mais pourquoi ce lieu ? Que représente de si important pour Nanterre ce carrefour pour qu'il mérite ainsi une permanence éditoriale en carte postale ?
Mais qui est l'architecte de ces immeubles si modernes ?
On remarquera aussi les deux trous sur la première image, certainement pour un classement des souvenirs dans un classeur.


Nous voici maintenant grâce à cette carte postale bien longue devant et dans l'hôtel Caravelle Beach que nous devons à Monsieur Bruyère.
Ce qui est étonnant c'est que cette carte postale est américaine ! Alors que nous sommes bien en France à Sainte-Anne en Guadeloupe ! Il s'agit d'une édition Hannau-Robinson imprimée aux U.S.A expédiée en 1969.
Malgré un pli très prononcé, on peut profiter du très bel aménagement intérieur. Regardez bien le mobilier, d'une très grande et simple beauté. On voit un peu moins bien l'extérieur pourtant lui aussi superbe.
Rappelez vous l'article sur ce blog ici ou encore ici.

En 1968, cette carte postale NBC arrive en France.


Elle nous montre Nightime Ginza à Tokyo.
On remarque au coin un cylindre superbe, concession automobile de la marque Mitsubishi. Il semble que le bâtiment soit une sorte d'immense panneau publicitaire tout ouvert sur les modèles de voitures bien rangées sur au moins trois des étages. La transparence permet de bien les voir et de lire le bâtiment dans ses fonctions. L'ensemble est rehaussé d'un autre cylindre en décrochement qui lui ne doit avoir d'autre fonction qu'un affichage forcené de lumière et de logo de la marque. Ne serait-il pas pivotant, ajoutant ainsi aux jeux de lumières un cinétisme de bon goût ?
En tout état de cause, l'ensemble est encore très contemporain mais existe-il encore ?
Oui.
On remarquera que ce morceau de ville ne semble que structuré par les publicités qui forment volumes et écrans jouant des échelles dans une ambiance pop joyeuse et un rien mercantile. Le ciel ne sait pas s'il doit tomber en nuit ou en petit matin.
L'architecture serait due à Nikken Sekkei.

Nous finirons avec Le Corbusier.



Voici la maquette du couvent Dominicain d'Eveux. La carte postale nous dit que la maquette a été réalisée par le Père Sage et le cliché par Récamier. Aucun nom d'éditeur pour cette étonnante image. La maquette semble très juste par rapport à la construction finale. Peut-être a-t-elle été construite après la construction pour des raisons didactiques. On peut en effet percevoir vers le bas de l'image une légende explicative.
Comme souvent, les photographies de maquettes de cette époque sont totalement nettoyées et détourées. Posant le bâtiment dans un vide blanc ou noir selon l'usage.