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vendredi 3 août 2012

Royan, du ciel 1

Nous aurions pris des cours de pilotage.
Nous aurions fixé des appareils photographiques sur des cerf-volants.
Nous serions monté dans les étages des immeubles voisins.
Nous aurions sauté en parachute.
Nous aurions pu aussi glisser dans la nacelle en osier d'un ballon à air chaud.
Nous serions entre azur et sable, en toit et nuage. Ni trop haut, ni trop bas.
A nos pieds, la plus belle ville du Monde, en construction ou terminée, livrée aux oublis des horreurs de la guerre, libérée, vivante et fière de sa modernité flamboyante, vengeresse.
Et comme tout un chacun, pour perpétuer et raconter cette vie ensoleillée, nous aurions acheté et envoyé une carte postale.
Premier épisode de l'été :



















Pour L. Chatagneau, ce cliché de A. Bouclaud de Rochefort nous montre de haut l'Avenue Aristide Briand et le Nouveau Marché. La ville est dessinée presque terminée. On devine encore les baraquements de commerces.
Prenons le virage à gauche et descendons en piqué dans l'espace et dans le temps :



















Par les éditions Sofer, nous visons par le petit trou du Portique disparu comme au travers d'une serrure, nous visons la mer. Le Marché devient une sorte de rond-point aérien autour duquel nous tournons. Royan sait être une ville, un manège, une plage, un lieu.

lundi 19 décembre 2011

aires de jeux au pied de l'architecture

Une petite suite de cartes postales sur l'espace dédié aux enfants au pied de nos architectures. C'est un objet d'étude qui semble aujourd'hui trouver un nouveau regard et nous avons sur ce blog de nombreuses fois évoqué les qualités de certaines réalisations comme celles de Messieurs Szekely, Jacques Simon ou encore les groupes comme Group Ludic ou Sculpture-Jeux.
On peut aussi se reporter au livre et à l'exposition Anthologie Aire de Jeux d'Artistes par Vincent Romagny chez Infolio ( isbn 978-2-88474-183-5).
Voici donc une manière nouvelle de regarder les lieux et les cartes postales qui disent souvent également la qualité des espaces, tentant de prouver que l'architecture sait parfois se répandre au sol à la hauteur des gamins, alternant préoccupations du design, du paysage et du bâti.
On commence :



Nous sommes à Franconville au pied d'une tour d'une grande banalité, sorte de prototype calme de la tour moderne. Pour ce qui est de l'architecture, à part sans doute, l'efficacité hygiéniste, il y a peu à en dire...
Il en va de même pour les jeux des enfants...
On retrouve la balançoire en tube d'acier, le toboggan en... tube d'acier, le tourniquet en... tube d'acier... et l'inévitable tube... en béton, collecteur des eaux usées qui fait toujours un praticable pas trop cher !



Du sable et les enfants alternant entre vertige du toboggan et mal au cœur du tourniquet finissent par certainement trouver dans la carcasse d'une camionnette ou la friche d'un terrain vague bien plus de joie que dans cet espace sous surveillance hautaine d'une tour grise. On remarquera la maman qui regarde les enfants en blouse faire leur quart d'heure de détente.



On passe...

Où croyez-vous être ?
Allez...
Du marron à l'envi, des cheveux longs sur des épaules d'adolescents désœuvrés en pantalons de velours côtelé, des constructions alignées sans fantaisie...
Nous sommes en Allemagne à Unna-Massen-Nord sur la "Spielplatz" que mon allemand très pauvre me permet de traduire en place des jeux. Immense d'ailleurs ! Regardez comme elle va loin et on la dirait traitée en zones d'âges pour des praticables de plus en plus risqués ! C'est sans doute pour cette raison que le petit groupe d'adolescents a trouvé refuge sous ce tipi de rondin de bois. Mon œil ne peut s'empêcher de loucher sur les trois barres de la chaussure Adidas...





Puis la neige...


Au pied de l'architecture de Monsieur Breuer à Flaine, on trouve sur la neige tombée en abondance une petite structure tout à l'opposé du modèle architectural, une sorte d'édicule jaune très beau :



Ce qui trouble c'est la solitude de l'objet !
Perdu au milieu du vide blanc de la place, sans doute que la neige cache en partie l'aire de jeux.
On notera que la carte postale Théojac nous donne bien le nom de l'architecte Breuer pour cette galerie marchande, le "Cassiopée", l'hôtel des Lindars et l'Aldebaran... Nous sommes en 1977.
Allons à ...



Grigny ! C'est écrit sur cette carte postale multi-vues de chez Estelle éditeur. On s'attardera surtout aujourd'hui sur la fenêtre en bas à droite avec ce jardin d'enfants aux jeux oranges si design comme on dit aujourd'hui !



Admirons les beaux tourniquets en plastique moulé orange qui ressemblent à des soucoupes volantes, la belle échelle en bois jaune et... orange et d'étrange tripodes en plastique orange...
On retrouve surtout cette belle girafe que nous avions déjà vue là. Girafe dont des cordes partent de la tête et qui permettent de tourner en se balançant !
Passons un cran...


Nous sommes à Vichy devant l'ensemble de la Résidence et du Marcotel. Ici non seulement des praticables similaires à ceux de Grigny sont posés sur le sol de sable mais un vrai paysage de jeux est constitué.
Une petite colline se coupe en deux offrant ainsi une échelle de corde pour la traversée, un tube est enfoncé dans la terre et doit sans doute traverser la colline. L'ensemble est bien dessiné, ambitieux et tout est à l'unisson pour faire de cet espace un vrai espace construit et pensé pour le jeu.



Le très beau praticable de bois au premier plan répond parfaitement aux courbes du sol et joue le contraste avec les tripodes de plastique. Un dessin de métal (?) fait de courbes reste mystérieux comme une sculpture de Land Art.
A n'en point douter un bel ensemble pour les glissades, les sauts, les cachettes...





mardi 13 décembre 2011

dans le panneau de Jean Prouvé

Et dire que j'ai intitulé il y a encore peu, un message : Jean Prouvé très discret à Royan !
Or, si j'avais vraiment voulu bien parler de l'architecte et de l'ingénieur, j'aurais dû dire qu'il est exceptionnellement présent dans cette ville et dans sa région.
La discrétion étant plus une manière de dire que sa présence n'est pas d'une visibilité directe alors que son œuvre est bien là.
Il suffit de... regarder les cartes postales et aussi de lire quelques ouvrages.
D'abord, sans doute la pièce la plus remarquable de Jean Prouvé à Royan est bien l'une de ses maisons. Nous avons déjà vu cette beauté ici et je me souviens avec émotion de sa visite grâce à Madame Quentin qui s'occupe activement de l'Association de Défense de l'Eglise de Royan.
Alors je suis à l'affût de cartes postales où nous pouvons voir cette maison. Peu pour le moment la donnent à voir directement mais voici une vue du ciel qui vous permettra de la situer. Elle est fortement exposée aux vents salés car il s'agissait alors d'éprouver sa résistance !
Regardez bien...

d'un peu plus près...

et voilà !

Puis n'oublions pas la participation de Jean Prouvé pour le Palais des Congrès. On devine facilement par exemple sur cette carte postale...






... la présence des panneaux de façade qui sont bien de l'ingénieur, panneaux que l'on retrouve au dos du Palais des Congrès sur cette autre carte postale.







Je n'ai malheureusement pas de cartes postales de l'intérieur qui recèle également des éléments Prouvé dont certains ont déjà à regrets trouvé le chemin des collectionneurs privés...
Prions pour leur retour !
Mais voici qu'une nouvelle carte postale dont vraiment je ne soupçonnais pas l'existence relance encore l'histoire de Jean Prouvé avec Royan.



Ici nous ne sommes pas exactement dans la ville mais sur la Grande Côte devant le Restorama. Il s'agit d'une exceptionnelle carte Théojac car elle nous donne bien à voir à nouveau sur la rotonde les panneaux de façade Jean Prouvé.
D'ailleurs l'ensemble architectural est assez beau avec son toit parapluie mais aujourd'hui totalement défiguré. Que sont devenus les panneaux ?
Peut-être dorment-ils dans le garage du propriétaire ? Dans un grand musée international ? Dans une benne à ordures ?



Je trouve dans Architecture d'Aujourd'hui d'avril 1953 un petit article consacré à cette construction peu connue dont l'architecte serait Monsieur Simon. On voit que les panneaux sont rouges et on peut aussi voir les portes vitrées. Les photographies sont de Sabine Weiss.
Je vous gâte...
Dans le même numéro, une publicité pour les bacs autoportants Jean Prouvé !







dimanche 17 avril 2011

Royan, promenade autour du marché

Si nous allions ce matin faire nos courses au marché de Royan ?
Voici une petite sélection pour ce faire.
On commence avec une carte postale qui nous met dans l'ambiance puisque tout simplement le marché n'est pas... construit !


Cette carte postale Elcé datée de juillet 1956 (Claude avait un mois !) nous montre une vue de la Nouvelle Ville. En bas de l'image, le terrain de construction du marché et d'ailleurs aucun signe de sa future construction à part quelques tas de gravats et une palissade (?)


Le portique lui-même n'est pas encore construit et donc pas encore démoli. La plus belle Ville du Monde est donc en chantier et toute neuve.
Attention le voilà !
Notre beau marché.


Une magnifique carte postale Théojac en photographie véritable nous le montre superbement blanc de lumière.
N'est-il pas l'un des plus beaux marchés qui soient ?
Et en couleur :


Cette carte postale Yvon expédiée en 1983 nous donne même le nom des architectes : M. Simon et M. Morisseau. On remarquera l'état de la coquille toute grise en attente d'une nouvelle peinture. Et les lecteurs de bandes dessinées regarderont la camionnette Tintin du vendeur de journaux.


Et avec toutes les beautés architecturales de Royan :


La carte Tito présente en effet les grandes constructions de la cité balnéaire : le marché, l'église, le casino et le front de mer.
Faisons un bilan : le marché est restauré, le casino est détruit, le front de mer est défiguré et l'église on s'en occupe avec L'A.D.E.R, Association de Défense de l'Eglise de Royan.
Bref... un bilan patrimonial mitigé qu'il faudra reprendre en main.
Sauvons ce qu'il reste de Royan.



samedi 25 décembre 2010

Royan en construction

Votre cadeau de Noël : une carte postale exceptionnelle pour cette fin d'année.
Une carte postale pour les amoureux de Royan et du béton.
Voici :


Finalement ce point de vue aérien pourrait bien être un peu banal sur notre ville. On y voit le Boulevard Aristide Briand, son enfilade donnant sur la mer courbée par la grande conche. Mais ce qui fait de cette carte postale un document certainement unique c'est ce qui se passe en bas de l'image.
Regardez bien :
Lorsque j'ai vu ce détail j'ai sauté de joie. (oui, je sais...)
On voit le marché de Royan en construction !
On voit parfaitement le chantier et dans quel sens la conque s'est fermée. Comme ce moment devait être beau à voir ! Comme les architectes et les ouvriers coffreurs devaient être fiers de l'avancement de ce coquillage de béton.
Je ne suis pas assez au fait des techniques mais on pourrait penser en regardant bien que le "toit" attend une seconde couche (?).
On devine par contre très bien le coffrage dessous les courbes et des chevalets sur l'un des modules. Je crois qu'ils servent à tendre les câbles et les positionner.

En tout cas voilà bien le genre de document passionnant que réservent les éditeurs de cartes postales. On peut d'ailleurs aussi s'interroger sur le cadrage permettant à la fois de montrer le plus possible le marché comme achevé en fermant le cadrage par le bas.
On devine les grues du chantier du casino au fond. Le portique est déjà terminé et les correspondants ont fait une croix sur leur hôtel.
Nous sommes le 2 août 1956.
Ma ville (la plus belle du monde) est en train de naître.



lundi 27 septembre 2010

des nouvelles, de Royan

La plus belle ville du Monde vue depuis quelques nouvelles cartes postales :



Cette édition de L'Europe nous propose un point de vue intéressant. La ville semble bien avancée mais restent encore quelques traces de chantiers juste sous nos pieds à droite en bas. On peut penser que nous sommes sur cette résidence des congrès de Monsieur Simon architecte.


Il s'agit d'une carte postale Artaud pour Gaby.
Revenons à notre carte postale des éditions de l'Europe qui nous permet de voir l'église mais aussi, moins connu, cet immeuble fort intéressant également de Monsieur Simon architecte d'une facture plus classique à la Perret :


On change de quartier et on se retrouve rue Gambetta :


L'ombre longue nous indique que nous sommes l'après-midi.
La ville est belle, toute neuve. On voit la belle courbe et aussi la pente légère. La carte postale qui nous met à la hauteur du piéton est une édition d'Art Videau.

Le bus vient d'arriver à l'église.


Monsieur Gillet, l'architecte de cette merveille, est bien nommé sur cette carte postale Cap en Réal-photo.
Ciel, autos, noir et blanc, font de cette carte postale l'une des plus belles de ce monument.
Une autre car je sais que vous aimez ça :


Parfait non ?
Une chose assez drôle, cette carte postale des éditions de l'Europe nomme l'église cathédrale, ce qui est une erreur assez commune.
Sauf que la correspondante reprend cette erreur en questionnant : "Où sont les belles cathédrales d'antan ?"
Mais sous vos yeux Madame !
La carte fut expédiée en 1960.
On revient sur le front de mer :


Depuis le portique dont la rambarde apparaît dans le cadre en bas à gauche on voit bien l'animation du bord de mer sur cette version coloriée des éditions Maison de la Presse.
La Ds Citroën est suivie de près par une 403 Peugeot. Les enfants jouent sur des petites carrioles attelés de chevaux, la plage est bien occupée également. Une joie de vivre finalement.
La carte fut expédiée en 1965.
Poursuivons notre promenade :


Cette vue d'ensemble du front de mer nous montre sur l'horizon courbe l'église et nous permet d'apprécier également l'auditorium de plein air.
Certainement que, à l'aller comme au retour, les enfants aimaient passer là à la recherche du ballon multicolore, de la bouée canard ou mieux du petit voilier en bois.
Cette carte postale Iris fut expédiée en 1978 mais je crois la prise de vue bien plus ancienne.