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mardi 4 septembre 2012

les métropolitains sont à l'arrêt

Voici que nous n'entendrons plus la voix de Monsieur Chaslin à la radio.
Me voici dépité.
Perdu. Comme dans un réseau du métro sans métropolitain.
Alors, je me suis demandé ce qui dans ma collection pouvait résumer ce que Monsieur Chaslin et ses émissions ont pu m'apporter et c'est énorme !
Comment résumer une voix, une tonalité sérieuse, une analyse maniant objectivité amoureuse et remise en question toujours possible ?
Comment dire la capacité de Monsieur Chaslin à nous faire VOIR ce que l'on ENTEND ?
Je voulais quelque chose de modeste mais de beau, quelque chose de moderne mais de disparu, quelque chose d'un peu oublié mais qui n'a pas démérité. Et comme un clin d'œil final et nostalgique au titre de l'émission et à sa densité de réseaux (du savoir), je trouve cette toute petite chose :



Cette carte postale des éditions Chantal nous montre le métro régional (R.E.R.). En haut, les quais de la station "Charles de Gaulle-Etoile" et en bas, des détails de la station "Auber". Regardons bien l'un des détails...



On y voit des sphères, des boules colorées coupées et tranchées net. C'est pop, c'est joyeux, cela sans doute construit une sorte de village entre celui des Schtroumpfs et des Barbapapas. Cela est bien dans le ton de cette époque fruitée, French Fresh Delight, qui voudrait par la couleur et les formes simples donner un sentiment plus serein à ce métro, ce R.E.R. Et cela fonctionne bien.
On trouve dans notre guide fétiche, celui de Dominique Amouroux des informations nécessaires. Et on retrouve même nos sphères derrière les barrières du métro. On remarquera que Monsieur Amouroux reprend le terme de "décontraction" pour le visiteur. On trouve aussi les noms des architectes concernés par cet aménagement de la station Auber et il y a du beau monde ! Monsieur Wogenscky comme architecte et messieurs Richard et Monpoix pour l'architecture intérieure donc c'est bien à ces derniers que nous devons ces bulles de couleur.













































































Mais qui me dira ce que cette "chose" fait accrochée au plafond ? Quel est son rôle ? Luminaire ? On remarquera également la très belle photographie noir et blanc d'un homme seul dans le couloir du R.E.R.



Alors, cela ne suffit pas bien sûr à remercier Monsieur Chaslin. Cela ne suffit pas à payer la dette. Mais c'est un petit signe amical et respectueux. Merci Monsieur Chaslin. Nous, nous continuerons sans vous à tenter de comprendre les parpaings. Bien à vous.


mardi 13 mars 2012

épousailles

Parce que je vous ai parlé il y a peu de Marta Pan et de l'exposition qui lui est consacrée aux Landes Blanches, je trouve naturel de poursuivre avec André Wogenscky que nous avons déjà évoqué de nombreuses fois ici et notamment pour sa cantine de Marçon.
Ils étaient mari et femme.
Mais revenons sur un bâtiment fort célèbre et d'une grande qualité : la Maison de la Culture de Grenoble.
D'abord cette vue du ciel par les éditions Cellard expédiée en 1970.



On admirera sans difficulté le plan et les formes denses et serrées de la construction formée par la rencontre d'un œuf et d'un rectangle. La carte postale accuse magnifiquement le traitement hardi des surfaces laquées de blanc ou de noir que l'ombre vient encore appuyer.
J'aime tout particulièrement la très longue rampe qui court le long de la Maison de la Culture et l'aspect très refermé de l'ensemble comme une boîte à secrets.
On devine déjà d'ici la sculpture de Marta Pan sur l'esplanade qui semble vouloir s'amuser d'un rapprochement formel comme si elle était, cette sculpture, directement une production de l'architecture, presque une sécrétion.



On notera une faute d'orthographe sur le nom de l'architecte avec l'oubli du C.
Faute que ne font pas les éditions Iris en nommant parfaitement Monsieur WogensCky comme architecte pour cette autre très belle carte postale :



Depuis le sol, nous visons la Maison de la Culture ici mise en relation avec le fond montagneux.
Regardez une nouvelle fois l'alternance du noir et du blanc en bandeaux et comment tout cela est clos vu d'ici. Même l'espace sous pilotis par son ombre forte semble fermé. Tout cela renforce aussi le beau dessin en tendant à l'extrême les formes.
On retrouve, minuscule depuis cette image, la sculpture de Marta Pan.



Cette sculpture porte le titre de... Sculpture !
Comme sa visée depuis les escaliers, en montant vers la Maison de la Culture devait bien dire la manière heureuse dont une forme architecturale et une forme sculpturale pouvaient faire de belles épousailles.

dimanche 11 mars 2012

Marta Pan aux Landes Blanches

L'occasion m'est donnée de vous montrer deux cartes postales de la ville de Brest :

éditions d'Art Jos

éditions YCA, Photographie de Y-R. Caoudal

Il s'agit de la rue de Siam dont l'ensemble est jalonné par des œuvres de Marta Pan. Ces deux cartes postales sont simplement aujourd'hui un prétexte à vous inviter fortement à vous rendre à l'exposition qui est consacrée à cette grande sculptrice au centre d'art des Landes Blanches.
Nul doute que ceux qui feront la visite pourront apprécier un travail cohérent et ouvert aux très grandes qualités de dessin. Il y a chez Marta Pan une manière belle de tendre une forme, de la percer et de jouer de son équilibre spatial mais aussi matériologique. Une œuvre majeure.
Régalez-vous et rendez vite visite à cette exposition :


Marta Pan, Sculpture
du 1er avril au 20 mai 2012
et du 14 juin au 26 août 2012 inclus
02 40 31 23 98

mardi 1 novembre 2011

Grenoble gris moderne

On pourrait démarrer comme ça par le ciel :


Le boulevard Joseph Vallier est visé par le photographe de carte postale. Il met l'accent sur la ville proche de l'horizon montagneux. Une ville grise.
Mon regard s'attache immédiatement à deux constructions qu'il reconnaît. En bas à gauche l'église St-Jean apôtre et en haut je reconnais à la fois le Palais des Sport et la tour de la houille blanche des frères Perret.
L'église a encore son très beau toit conique, nous verrons plus loin en détail cette construction.
Rapprochons-nous du centre :



Deux très beaux bâtiments dans un parc. Toujours le Palais des Sports et le nouvel hôtel de ville dont l'éditeur Iris nous donne les architectes : messieurs Novarina, Welti et Giovannoni.
En 1977 voici comment la ville se représente :



On retrouve les stars (icônes ? Ai-je le droit ?) de cette ville moderne : le stade de glace, les tours vues ici, la maison de la culture de Mr Wogensky, la gare et son stabile de Calder et la mairie ou l'hôtel de ville. La carte est une édition André.
Voici l'un d'eux :



Le Palais des Sports qui est donc aussi appelé le stade de glace est ici parfaitement photographié pour une carte postale typique. Un panache de branches et de feuilles au premier plan ouvre la vue vers la construction qui ne démérite pas face à ce modèle de la "nature"!
J'aime beaucoup cette construction que nous devons à Messieurs Demartini et Junillon.
Revenons au Boulevard Vallier :



Le canyon que produit cette artère nous offre encore une vision un rien sévère de la ville qui est accentué par la barrière de la Montagne au fond. Et malgré la largeur de ce boulevard, j'étouffe un peu.
Qui nous racontera l'histoire de cet urbanisme à Grenoble qui semble avoir poussé d'un coup et de manière si homogène ? Les jeux olympiques ne peuvent pas être les seuls responsables de cette sensation ?
Pour venir à Grenoble, vous arriverez par la gare :


Elle est avec son stabile de Calder (ici admirablement ignoré par le photographe), une carte postale très populaire.
En voici un autre exemple :


On pourra un peu mieux voir le beau stabile et aussi regarder la belle qualité du traitement graphique du sol. On regrettera sans doute les inévitables jardinières bourrées de fleurs qui atterrissent on ne sait comment comme s'il fallait absolument combler le vide. Je déteste toutes ces jardinières, petites poésies minables d'un manque probant de qualité paysagère.
Et voici la preuve :



La nuit aurait pu baigner la ville d'une étrangeté puissante et orange. La nuit serait tombée sur l'œuvre de Calder et l'aurait effacée doucement par le haut. Mais la jardinière emplie de fleurs droites et figées bien moins libres que la sculpture offrent l'occasion au photographe de s'agenouiller et de se planquer derrière ces plantations : un premier plan inutile.
La gare de Grenoble est donc photographiée à 11h45, 13h10, et... 21h50.
altitude urbaine :



La carte postale André nous donne : Tour de l'exposition, Parc et Place Paul Mistral. A l'angle du Boulevard et à gauche, le Park Hôtel. On a même le numéro de téléphone ce qui me fait penser à une carte postale promotionnelle pour cet hôtel.
Mais revenons un peu en arrière en retournant vers l'église Saint-Jean apôtre de l'architecte Maurice Blanc.





On a déjà conté l'histoire de sa couverture et de ses problèmes dans ce message mais ces deux cartes postales nous permettent de bien comprendre et regretter la grande beauté de ce toit disparu. Et je me permets de dire que ce très beau tressage n'avait rien à envier à ceux de Shigeru Ban...
La nuit tombe, nous devons quitter Grenoble et sa grande richesse architecturale. Certainement que nous y reviendrons bientôt.
Alors...


Dans une très belle lumière, les trois tours de Anger et Junillon font horizon. Le soleil chatouille encore un rien les montagnes de Belledonne.
Il ne fait aucun doute que je devrais revenir à Grenoble.

mercredi 17 août 2011

les marquisats pour les jeunes et la culture




Trois cartes postales d'une maison des jeunes et de la culture à Annecy.
Trois cartes postales en noir et blanc installent une construction rigoureuse dans un paysage de moyenne montagne.
Toujours un peu loin, toujours derrière de la végétation, la construction ne dit pas grand-chose de ce qu'elle est.
Pourtant son architecte est un grand architecte français, un de ceux qui a les honneurs de ce blog parfois : Monsieur André Wogenscky.
Alors si on dit cela, on regarde certainement plus attentivement la construction, on cherche l'air de rien les références à son mentor Le Corbusier.
Là, dans la répétition d'une trame de fenêtres, ici dans un béton brut, ou encore sans doute dans des volumes articulés.
Mais il faut bien avouer que c'est difficile de faire une analyse.
On retrouve ce travail de Monsieur Wogenscky dans notre guide d'architecture contemporaine en France mais peu d'informations sur sa structure, son programme et sa forme.
Aujourd'hui le centre des Marquisats propose des logements pour étudiants et apprentis.
Les trois cartes postales sont des photographies de H. Odesser et ne donnent ni date ni le nom de l'architecte. Elles furent expédiées tardivement en 1985 alors que la construction est de 1966 !



samedi 13 novembre 2010

André Wogenscky connu moins connu.

On trouve facilement des cartes postales de la Maison de la Culture de Grenoble de Monsieur Wogenscky. Cette œuvre a eu un grand retentissement et elle est devenue avec d'autres constructions de Grenoble le symbole du modernisme de cette ville autour des jeux olympiques de 1968.
Je vous propose cette version des éditions André :


L'éditeur nous informe bien sur le nom de l'architecte Monsieur Wogenscky et nous donne aussi des informations sur le négatif photographique : Kodak Ektachrome !
La carte fut expédiée en 1968.
On y voit parfaitement la Maison des Arts dans un point de vue assez commun mais qui révèle bien la belle construction très carrossée.
On se reportera à l'article pertinent de notre guide d'architecture contemporaine en France :


Mais certainement plus rare et moins connu dans l'œuvre de Monsieur Wogenscky on trouvera en cartes postales ce village vacances "les aludes" à la Garde-Freinet dans le Var.
Dans le paysage :


La carte postale Combier nous montre très bien comment Monsieur Wogenscky a réussi à jouer avec la topographie du lieu, comment il est parvenu de manière très délicate à installer son œuvre face au village.
Les toitures entièrement végétalisées permettent ce jeu d'apparition et de disparition de l'architecture sans céder au pastiche et même avec une certaine vigueur géométrique. Il place l'ensemble des petits pavillons sur la pente, les fait glisser doucement en un étagement qui suit la colline.
On retrouve ce travail sur cette carte postale :


La carte postale Combier nous offre ainsi la possibilité de voir en détail l'œuvre de Monsieur Wogenscky.
On reconnaît aussi certains aspects bien inspirés de Le Corbusier comme les voussures, le béton brut et la polychromie.
C'est beau, c'est franc et délicat en même temps.
On notera pour finir l'incapacité des éditeurs de cartes postales à trouver la bonne orthographe de Wogenscky écrit parfois avec un i parfois sans le c.
Qu'importe finalement, il nous reste beaucoup de belles œuvres à admirer et à vivre.

guide d'architecture contemporaine en France
Messieurs Amouroux, Crettol et Monnet
technic-union 1972

vendredi 8 mai 2009

Qui la trouvera ?



Voyons...le modulor...voyons voyons...


Qui la trouvera la carte postale de la cantine de Marçon ?
Cette cantine dessinée par Wogenscky et le Corbusier.
Qui m'enverra cette merveille ?
Car j'ai visité les tourniquets du village pendant que les étudiants dessinaient la cantine. Et rien. Elle n'y est plus.
Pourtant elle est belle cette cantine, elle est classée, elle fonctionne.
Y aller un jour de classe à midi pétante pour voir les enfants courir sur la rampe et attendre à la porte que la cantinière leur ouvre.
Voir comment un petit bâtiment, presque discret est riche d'inventions et de qualités. Voir aussi le bonheur du maire de l'époque à nous raconter l'histoire avec passion. Voir cette petite ville nous recevoir gentiment.
85 000 repas, l'ancien maire nous a répété ce chiffre plusieurs fois, 85 000 repas sans incident.
Que des bons souvenirs.
Wogensky est venu, pas Le Corbusier. Wogenscky a quitté le Corbusier avec sous le bras la cantine à terminer.
C'est beau.
C'est un peu enfermé maintenant par des constructions récentes épouvantables et épouvantablement proches.
Mais elle est où cette carte postale ?

les pissotières ... dessinées par Le Corbusier !

le dessin du pilier de la rampe est une vraie réussite.
mobilier dessiné par Le Corbusier

les porte-manteaux dessiné par Le Corbusier

Ne pas oublier à Marçon, d'aller jeter un oeil au Club des jeunes du programme Mille Clubs. Je crois qu'il s'agit d'une édition " Ed-kit", voir l'article dans "les années ZUP" par Richard Monnier et Richard Klein aux éditions Picard.





dimanche 16 novembre 2008

Nanterre, deux travellings

Je vous propose en nous appuyant évidemment sur des cartes postales de faire deux mouvements, deux cheminements d'un lointain vers une proximité avec des bâtiments de la ville de Nanterre.


Commençons avec cette carte postale du Parc départemental des Hauts-de-Seine chez l'éditeur Raymon expédiée en 1984 ; on peut apercevoir au loin L'Unité Pédagogique d'Architecture dont je vous ai déjà parlé le 10 mai 2008. On aperçoit également un étagement d'immeubles camouflés dans le bleu du ciel et surplombant l'école. Beaucoup de verdure au premier plan donnant la sensation d'une ville perdue dans le végétal. Malgré mes deux années d'étudiant à Nanterre je ne me souviens pas de la réalité de cette prise de vue.



Avec cette autre carte postale Lyna-Abeille cartes en couleurs naturelles on se rapproche de ces immeubles colorés mais aussi on voit apparaître la préfecture de Nanterre de Monsieur Wogenscky dont je vous ai également parlé le 6 février 2007. Le photographe Rolf Walter a décidé de coller sur le même plan la petite église de brique au clocher pointu qui dépasse la tour de la préfecture ! La végétation du premier plan semble un peu folle alors que la pelouse sur la colline est, elle, parfaitement tondue. La ville à la campagne d'Alphonse Allais.



On se rapproche encore un peu et au travers des branches d'un conifères la majestueuse tour de la préfecture surgit dans le ciel comme découverte après des heures de marche. Une belle carte postale Raymond photographiée par J.N Duchateau.



Et puis nous voici au pied du bâtiment, devant le plan d'eau. la carte est envoyée en 1984. Ciel nuageux sur lignes noires et blanches, volumes sculpturaux en béton à la manière de Le Corbusier et comme nous l'apprend notre guide construits en suivant le Modulor.
Ecoutons le :






Reprenons un autre cheminement.
Depuis le Parc de la Défense et devant le plan d'eau où des enfants heureux font naviguer des petits voiliers, on peut apercevoir au loin les Tours Aillaud ; c'est ainsi qu'elles sont nommées par l'éditeur de cartes postales Abeille-cartes ; on retrouve notre photographe Rolf Walter. A-t-il fait les clichés le même jour ?

En basculant notre point de vue légèrement sur la droite on voit apparaître la petite église vue précédemment. La distance est la même entre le photographe Monsieur Duchateau et les tours de Monsieur Aillaud. Là aussi, on peut se demander si le photographe a réalisé ses images le même jours et peut-être en compagnie de son collègue Walter ? La carte postale Raymon nous indique que le parc porte le nom d'André Malraux.


Enfin nous voici tout à côté et légèrement en hauteur. Le photographe Monsieur J.E. Pinet pour Abeille-cartes est venu prendre ce cliché des Tours Aillaud en laissant à nouveau apparaître le travail sur les espaces verts au pied des immeubles ; les arbres sont bien jeunes. Mais de qui sont les barres colorées derrière les tours Nuages ? D'Emile Aillaud également ? Le traitement des couleurs les rapproche mais la forme est si radicalement opposée... On admirera les fenêtres en gouttes d'eau ou en hublot. La coloration tient du camouflage céleste, de la trace de pinceau agrandie et sur ce ciel pâle. La carte fut expédiée en 1988.