mercredi 29 juin 2011

béton architectonique en Poitou



Lors de mon entretien filmé avec Claude Parent ce printemps, celui-ci m'indiqua son mépris pour le béton architectonique.
Défini comme un module permettant faussement de faire une architecture industrielle, économique, je lui faisais remarquer que malgré l'échec patent de ce genre de construction face à une vraie réflexion pour une architecture industrielle comme celle de Marcel Lods, il n'en demeurait pas moins que parfois, ce béton architectonique avait permis la réalisation de belles façades...
"De belles façades, oui... " avait alors avec raison ironisé Claude Parent.
Je vous en propose un exemple grâce à ces cartes postales du Palais des Congrès de Parthenay.



On trouve bien cet élément répété en façade permettant sans aucun doute une belle rythmicité de l'ensemble, alternant par un jeu du dessin sobre et géométrique les entrées de lumières et la composition spatiale de la dite façade.
l'abstraction est totale, assumée et rigide. Le motif pourrait d'une échelle à une autre être une grille de radiateur, un filtre à café, un moucharabieh moderne, un carrelage de cuisine.
Mais soyons tout de même justes et reconnaissons à cette architecture une belle présence, un rigorisme solide et même une fantaisie moderne.
Dans l'excellent ouvrage architecture du XXème siècle en Poitou-Charente aux éditions Patrimoines et média, on trouve dès la couverture la façade de notre palais des congrès de Parthenay ce qui indique bien sa valeur graphique et symptomatique de l'image du modernisme en architecture.


Puis un article nous indique le nom des architectes : Jacques Maréchal et Léon Le Sauter.
Lisons ce que Gilles Ragot, l'auteur de l'ouvrage nous en dit (cliquez dessus pour une meilleure lecture) :


Il a parfaitement raison !


mardi 28 juin 2011

ici c'est la fête !

Une belle manière de fêter notre victoire : le moniteur
Et cette page vue plus de 1100 fois !
Eh bien.. .merci.

lundi 27 juin 2011

Walter Förderer, Architettura d'Aujourd'hui

Et si les cartes postales permettaient tout simplement d'apprendre à découvrir l'architecture ?
Comment ?
En passant d'une simple image à des articles dans des revues (anciennes) d'architecture !
la méthode est simple :
1 on découvre une construction étrange dans un paysage de montagne...
2 on va sur Archires qui nous permet avec son remarquable moteur de recherches de trouver le nom de l'architecte.
3 on va au sous-sol et on cherche la revue Architecture d'Aujourd'hui qui correspond.
4 on a une bonne mémoire visuelle et on se souvient avoir vu "quelque chose comme ça" dans une autre revue, italienne cette fois, Architettura.
5 on partage découvertes, images avec les lecteurs de ce blog !

C'est parti !
Voici la carte postale en question :


un détail :


Grâce à une édition Darbellay, nous sommes en Suisse à Hérémence dans une rue du village. Au fond de l'image s'élève une construction curieuse et un rien dissonante, l'église St-Nicolas.
Rapprochons-nous !
Vous aurez compris que ce genre de construction mêlant architecture brutaliste, béton dur et bloc sculpture pour former une église ne pouvait que séduire et ravir votre obligé !
Alors lorsque dans la revue Archittetura (N° : 183 1971) je découvris des images de l'œuvre de Walter Förderer je ne pus m'empêcher de penser que j'irais bien y faire un tour !







Et puis, en plus, dans la revue Architecture d'Aujourd'hui (N° : 121 1965) on trouve un article sur l'architecte.
Voici des images de la maquette retouchée par l'architecte Förderer :



samedi 25 juin 2011

Orly tout neuf volume 4


Mais la journée s'achève aussi à Orly et la nuit fait briller les lumières.
Toujours chez P.I édition, le orange du soir baigne l'entrée et le parking.
Va-t-on trouver une place ? Va-t-on retrouver la voiture ?
Et le vol s'est bien passé ?(ambiguïté du mot vol ici !)
Dépêche-toi, l'avion décolle dans trente minutes !
On s'amusera que, finalement un aéroport c'est comme un pont entre deux parkings : celui des autos et celui des avions...
On gare la Dauphine. On gare la Caravelle. Et ce n'est pas un hasard si Renault a emprunté aussi ce nom pour l'un de ses modèles d'automobiles.


Symétrie nominative, symétrie du programme (ranger un engin à moteur pour pouvoir monter dedans).
Aujourd'hui envoie-t-on encore depuis les aéroports des cartes postales ?
Je crois surtout que les téléphones portables livrent des messages à l'envi.
T ou ?
arri V 8h
Love
Lol

vendredi 24 juin 2011

Orly tout neuf volume 3

Nous nous serions donné rendez-vous ici au "point de rendez-vous".


Puis nous aurions poussé notre valise sur le chariot guidé par une hôtesse toute de rouge vêtue.


Par deux fois, à des intervalles réguliers, nous aurions admiré la foule qui emplit le hall de l'aérogare.




Depuis la mezzanine, nous aurions regardé la galerie marchande, choisi d'un peu loin un cadeau possible à emporter, quelque chose de Paris, de bien français, sans doute un parfum Dior et une petite porcelaine de Limoges...


Les cactus nous diraient déjà notre destination comme pour nous y habituer avant de partir...



dimanche 19 juin 2011

Orly tout neuf volume 2

Poursuivons notre visite d'Orly et cette fois par les cartes postales. La série que vous allez voir est éditée par les éditions P.I


On commence avec cette carte expédiée en 1964 par Jean-Claude. J'aime bien la petite silhouette de l'homme en blanc qui semble égaré sur la route.
Cette fois :



Ce cliché Dalmas nous propose une vue depuis les pistes de l'aéroport. C'est toujours beau un avion. Au fait, on devine les stores jaunes qui ponctuent la façade d'Orly. Ils sont toujours très présents et forment à eux seuls l'un des éléments forts de l'image de l'aérogare. Curieux comme un élément de la sorte signe en fait un bâtiment.
En 1967 :

Nous sommes sur les terrasses de l'aérogare. C'était un but de promenade à l'époque, venir voir le départ et l'arrivée des Jets ! Le cliché est de L. Coirier.
En 1966 :


Toujours sur les terrasses grâce au cliché d'Alain Maisonneuve. On retrouve bien nos stores jaunes.
A la verticale :



Voici la nouvelle tour de contrôle. Elle est un rien étrange, composite. On dirait une tour de bureau chapeautée par le château de commandement d'un cargo !
Pour Claude et pour tous les amoureux de la France à 100 000 volts :




samedi 18 juin 2011

Orly tout neuf volume 1

Claude m'offre un livre superbe sur l'inauguration de l'aéroport d'Orly. Il est l'occasion de vous montrer les cartes postales correspondant à cette construction qui marqua la France un peu comme le Paquebot France, l'invention de la DS et Brigitte Bardot.
Mais d'abord explorons le livre de Claude.
Il s'agit d'un livre officiel, d'un album souvenir édité à 12 000 exemplaires dont seulement (!) 4000 sont numérotés et couverts avec une jaquette en papier Arches. Mon exemplaire est le numéro 1411.
Ce livre fut édité en novembre 1961 alors que l'aérogare fut inaugurée en février 1961. Voilà pour les circonstances.
Dans ce livre sont glissées également les cartes de remerciements de Pierre Boursicot, Président du conseil d'administration et de Pierre D. Cot directeur général.
On trouve également les allocutions de Mr Boursicot et de Mr Buron, le ministre des travaux publics et des transports.
Tout ce grand monde s'adresse au Général De Gaulle. Et il y est question de la grandeur de la France, de la grandeur de la tâche, de la grandeur de l'aérogare, de la grandeur du projet, de la grandeur, de la grandeur, de la grandeur...
Dans cette allocution, Madame De Gaulle est nommée mais pas les architectes... Cette France...
Puis on trouve une image aérienne de l'aérogare et en face De Gaulle les bras levés, ce qu'il faisait si bien. Un extrait de son discours : " C'est qu'en effet, dans la compétition des peuples, faute de laquelle l'humanité serait vouée à se pourrir et à mourir, nous voulons avoir notre place et, à l'occasion, l'emporter."
Il devait sans aucun doute penser à l'Algérie...
Puis on visite en quelque sorte l'aérogare (aéroport) en y trouvant au fil des pages chiffres techniques sur le fonctionnement, réalité du programme, affirmation du bon goût français, et autosatisfaction mesurée mais aussi bien méritée il faut le dire.
Je vous laisse feuilleter ce livre et prendre plaisir au voyage.














vendredi 17 juin 2011

c'est fait ! Sens est protégé !

Hier soir, alors que je quittais l'école, Claude Parent me téléphone.
La nouvelle vient de tomber : la Préfet de Bourgogne vient de signer l'arrêté d'inscription à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le centre commercial de Sens de Monsieur Parent !
Deux années de procédure, de travail, de découverte et le soutien de tous par l'envoi des cartes postales ont permis cette réussite.
Il s'agit donc du premier centre commercial de France protégé de la sorte.
Je suis particulièrement heureux (et fier ?) de cette conclusion. Je veux aussi joindre à cette victoire la DRAC Bourgogne pour son soutien et son travail d'une grande qualité et tout particulièrement Madame Rat-Morisse qui m'a guidé, soutenu, encouragé dans les moments de doute et lors de ma visite à Dijon.
Merci.
Il faudra poursuivre la vigilance et le Comité de Vigilance Brutaliste est là pour ça !

redonner de la dignité à une chaise Bertoia

Aujourd'hui, il me fallait redonner de la dignité à cette chaise Bertoia invisible sous le corps des vêtements...