lundi 31 octobre 2011

génie civil, scientifique et religieux

Il m'arrive de perdre la tête, d'aimer des formes en oubliant leur raison d'être ou de comprendre leur fonction.
Il faut dire que parfois, les architectes, les ingénieurs et les techniciens se retrouvent pour brouiller les pistes.
L'église de Royan n'est-elle pas construite avec le système de l'ingénieur Laffaille pour des silos à grains ?
Alors je ne sais plus si ce que j'aime est une forme vidée de sa fonction, sa fonction même transcendée dans une plastique dépassant son cadre, voire le mystère même de cette forme et de sa raison d'être.
Vous me suivez ?
Je vous explique par l'image ?
Oui, allons-y !



Voici à Hamburg la Fernsehturm. Il s'agit d'un relais-antenne pour les télécommunications. Mais au-delà de cette fonction n'est-ce pas une très belle architecture ?
Ne pourrait-elle pas être tout autre chose ?
Ne me dites pas que vous n'êtes pas sensible à la grande qualité de son dessin, à l'équilibre de ses formes...
Et ici :



La grande oreille de Pleumeur-Bodou avec son antenne P.B.2 du type "Cassegrain" (1969) n'a-t-elle pas un sens plastique au-delà de sa fonction ?
A moins que, représentée, lisible, presque symbolisée cette fonction aussi clairement établie dans sa forme ne fasse toute la puissance de cette architecture, une forme de transparence fonctionnelle.
On écoute ou on voit ?
Et là alors, non mais là :



Pas de science, pas de fonction industrielle ici non.
Il s'agit d'un tout autre type d'outil que cette construction puisque c'est une église...
Nous sommes devant St Botvids Kyrka à Oxelösund.
L'architecte Rolf Bergh n'a-t-il pas fait un clin d'œil à quelques amis ingénieurs du génie civil ?
N'a-t-il pas un jour rêvé d'être astronaute ? De construire un radar pour la défense de son pays ?
Bâtiment aveuglé posé sur le sol avec fermeté voire lourdeur, il fait partir vers le ciel quelque chose qui pourrait à la fois recevoir ce ciel et tendre vers lui, un campanile.
Mais l'image est trompeuse car l'église est bien plus ouverte sur l'autre côté. Et si on regarde le beau travail d'appareillage du béton (?) on remarque un jeu subtil de teintes. Pourtant...
Comment ne pas perdre la tête devant la capacité des formes a évoquer d'autres champs, d'autres fonctions.
Ne serait-ce pas simplement la beauté ?

dimanche 30 octobre 2011

la donation Catherine Schwartz

Catherine Schwartz est une artiste.
Elle est aussi une amie.
Comme preuve évidente de ces deux choses, elle m'offre une série de cartes postales que j'avais d'abord décidé de publier séparément mais je n'ai pas le cœur à cela alors, ainsi rassemblées, elles forment un bouquet dont chaque fleur est la preuve de l'attention de Catherine à notre amitié.
Un très beau bouquet donc.
On démarre :



Les feux des voitures jouent avec le temps de pose de l'appareil photographique et forment des néons de couleur sur le sillage des automobiles allant et venant vers l'aéroport de Paris-Orly que nous avons déjà visité ici. Il s'agit là d'une édition Pi.
Prenons le chemin du sud :



Sur la plage de la Grande Motte, ville fétiche de ce blog, les vacanciers vivent heureux dans des couleurs vives à l'ombre de la belle architecture de Monsieur Balladur. Les corps bronzés et alanguis semblent avoir perdu toute pudeur pour une joie de vivre bien méritée.
Encore les vacances :



Certes c'est un peu loin le Golden Dolphin Holiday Resort à Izmir en Turquie, certes c'est un peu loin pour bien voir l'architecture des loisirs mais on peut bien si on le veut deviner une architecture très marquée, brutale et structurée. On trouvera bien à l'occasion, par une autre carte postale le moyen de s'en rapprocher.
Plus proche :



Sur cette carte postale de Lisieux, on voit bien l'horrible Basilique de Sainte Thérèse. Typiquement le genre d'architecture que je ne supporte pas comme Montmartre ou Notre-Dame de la Garde à Marseille. Mais je sais aussi que ce lieu fut souvent celui d'une enfance étrange ou dans certains moments compliqués, la vie nous poussait en famille vers cette construction afin d'y trouver quelque chose dépassant de très loin la question de l'architecture. Je pense encore que Sainte Thérèse aurait mérité mieux, plus fort, plus secret, plus discret aussi sans doute, quelque chose qui aurait accueilli une pluie de roses sans entreprendre de la faire oublier.
Au fond de l'image le quartier Hauteville vient rappeler la vraie vie ordinaire et terrestre. Certainement ici, dans cette image, on peut voir comme un raccourci saisissant d'une géographie spirituelle et politique. La carte postale est une édition La Cigogne par Henrard l'opérateur !
Toujours religieux :



La cité-secours Saint-Pierre à Lourdes est très commune en carte postale. Elle est un rien étrange offrant une volonté moderne qui a eu droit à un article dans Architecture d'Aujourd'hui en décembre 1958-Janvier 1959. L'architecte de ce bel ensemble est Pierre Laborde :




Partons en Afrique du Nord :



Magnifique non ?
Nous sommes à Tanger devant l'immeuble qui porte le nom de son architecte le " Toledano".
La carte postale La Cigogne nous indique en effet que ce très joli petit immeuble est dû à Toledano sans plus de précision. Quelle image !
Enore ?


Voici la place de l'Hôtel de Ville de Mostaganem grâce à cette carte postale Cap en real-Photo expédiée en 1962.
On admire les très beaux immeubles dans ce paysage urbain. Qui nous donnera leurs noms et leurs architectes ?
Finissons avec une autre merveille :



Nous sommes en Italie devant un très beau Palais du Tourisme à Cesenatico.
Et là on ne peut que rester sans voix devant le très beau travail du dessin des piliers comme des arbres de béton qui soutiennent la terrasse. Et regardez le beau dessin de l'étage !
Superbe !
J'arrive à trouver ce lien qui vous en dira plus sur ce " Palazzo del Turismo" dont l'architecte serait Saul Bravetti. Il faut lire l'italien !
Je me dois de remercier Catherine pour cette belle donation et je vous invite à mieux la connaître en allant voir par exemple son irresistible blog "tu sais l'artiste..."

samedi 29 octobre 2011

Souvenirs des années Art Déco



Je reçois cette semaine par le service de presse des éditions Thames & Hudson, un superbe livre intitulé Souvenirs des années Art Déco de Patricia Bayer. Merci à cet éditeur.
Le livre pourrait en quelque sorte être la prolongation du Moderne Grusse Modern Greetings vu ici.
Au fil des pages défile la collection de cartes postales de l'auteur aidée de quelques autres collectionneurs pour un panorama de l'architecture et de la décoration entre 1925 et 1930, période faste de ce style un rien étrange parfois : l'Art Déco.
Beaucoup de cartes postales américaines en couleurs pastel si caractéristiques de la production des U S A voisinent avec des cartes européennes ou d'autres pays.
L'ensemble est rangé par thématiques comme les bâtiments public ou les restaurants par exemple. Un petit texte introduit à la fois le style et la collection puis viennent les cartes postales parfaitement reproduites avec soin, parfois même des détails. C'est, il faut le dire, totalement jubilatoire et incroyablement appétissant !
On regrettera l'absence quasi-totale des noms des architectes. Un petit glossaire final eut été parfait.
Mais, tout au bout de la lecture, vous trouverez 8 fac-similés de cartes postales détachables à envoyer à vos amis.
Ce livre trouve donc sa place dans ma bibliothèque et vu son prix modique pour un tel ouvrage, pas de doute qu'il trouvera sa place dans la vôtre.
Une très belle idée de cadeau pour... Noël !
Bon, allez j'arrête la promotion, pour vous offrir quelques pages et vous donner envie de le voir et je tente dans ma propre collection de trouver quelques pépites Art Déco. Ca va être un peu dur...

Souvenirs des années Art Déco
Patricia Bayer
Thames & Hudson
22 euros !








mercredi 26 octobre 2011

la plus belle chapelle de France

Je vous propose un petit retour sur la chapelle de Saint Rouin que nous avons visitée au début de ce mois.
D'abord parce que le coup de foudre pour ce lieu reste très vivace et que ensuite quelques cartes postales nouvelles sont arrivées dans ma collection pour entretenir mon attachement à ce qui peut être considéré comme une petite merveille de l'architecture religieuse du siècle dernier.
Allez la voir, la visiter et l'aimer (ça c'est le plus simple !)
D'abord vous remarquerez que les cartes postales nous montrent toutes la chapelle sans ses vitraux, donc en cours de construction offrant ainsi des trous géométriques noirs sur la façade ce qui étonnamment donne aussi une belle composition !
Toutes ces cartes postales sont des cartes-photos c'est-à-dire qu'il s'agit d'un tirage argentique sur un papier photographique dont le verso est imprimé avec une séparation type carte postale. Il doit donc s'agir de petits tirages effectués par un amateur.
Seule la première carte postale est une édition Combier, c'est aussi la seule coloriée et expédiée.
Voici :


On remarque au bas de l'image le toit d'une automobile, celle du photographe ? A noter qu'aujourd'hui il est impossible d'aller en voiture jusqu'au pied de la chapelle Saint-Rouin et heureusement car ainsi elle apparaît lentement entre les arbres. L'accès est certainement aussi à cette époque celui du chantier...





Sur celle-ci on remarque les planches du coffrage qui restent encore sur place. La ligne qui court sur le mur n'est pas un cheveu oublié sur mon scanner mais une ligne moulée dans le béton !
Remarquez le beau noir des percées pour les vitraux à venir, vitraux dessinés par une enfant japonaise de 8 ans, Kimié Bando. Qui sait ce qu'elle est devenue ?
Une autre :



Prise depuis le chemin, aujourd'hui la végétation a un peu poussé... Regardez comme la croix blanche se détache bien et comment cette géométrie joue avec les végétaux.



Disparaissant sous les feuillages, l'arbre du premier plan coupe l'image en deux et donne un sens fort à cette architecture sereine et moderne, presque intégrée.
Et pour finir :


Point de vue depuis l'intérieur et cadrant la forêt au travers de l'ouverture encore sans vitrail, cette carte postale superbe nous dit bien comment l'ensemble architectural joue à la fois d'une intégration et d'une opposition. Finalement comme un énorme rocher.
Rappelons que le Père Rayssiguier établit les plans et que Monsieur Szekely se chargea de l'aménagement et du mobilier.

tétrodon participation

Pour tous ceux qui aiment l'architecture étrange, l'architecture mobile, l'architecture modeste, l'architecture éditée, l'architecture menacée, l'architecture à sauver, l'architecture regardée et aimée voici une belle occasion de montrer votre engagement en versant une petite somme ou une grosse à cette association qui se charge de sauver le tétrodon vu ici et ici.
Chargez la fiche pdf ici et envoyez votre obole :
C'est rapide, efficace et surtout indolore.
Pour ma part c'est fait !

mardi 25 octobre 2011

une possibilité



Il avait bien cru qu'avec une telle modernité et un tel appui des sciences il obtiendrait le premier prix au concours d'architecture pour la construction de cette église.
Il avait d'abord vu cette forme au Palais de la Découverte et avait cru trouver là une belle solution plastique pour son toit en lamellé-collé qui posait problème depuis le début de ses recherches.
Il pensait qu'une église se devait en ce milieu de XXème siècle recourir ainsi aux sciences mêlant la spiritualité la plus pure à la beauté des mathématiques car il avait beau être un laïc il aimait croire que, quelque part dans l'univers, régnait un ordre supérieur qui dessinait le monde.
Alors pourquoi ne pas penser que la surface à section horizontale elliptique, montrant la variation de la corrélation théorique entre 2 variables liées par la loi de Gauss, dans la salle des mathématiques ne pourrait pas être une architecture superbe pour l'église de Royan.
Mais voilà, Guillaume Gillet emporta le concours haut la main avec un projet plus élancé, plus structurel alliant génie civil, art de l'ingénieur (Laffaille et Sarger) et une forme d'une certaine manière plus classique.
Cet échec au concours remit en cause son engagement dans l'architecture et il retrouva vite son goût pour la musique pensant que là aussi, les formes et solutions mathématiques donneraient bien plus de solidité à ses mouvements symphoniques.
Il plongea dans la musique sérielle et dans l'anonymat le plus strict.
On dit que parfois, quand le vent vient du large, le béton de l'église de Royan vibre et laisse échapper un son qui ressemble étrangement à sa troisième composition pour percussions et piano préparé.

lundi 24 octobre 2011

La Grande Motte considérée

Samedi, par hasard, j'entends une émission de télévision qui évoque la richesse architecturale de la Grande Motte.
Il était temps !
Que la télévision publique française soudain bascule avec un nouveau regard sur ce patrimoine est bien l'indice du manque total de culture architecturale en France.
Toujours, chez nous, il faut passer par des labels, des inscriptions sur des listes, des tampons officiels pour que soit pris au sérieux notre attachement à cette architecture.
Il faut du patrimoine avec un grand P. Vous me direz qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis mais parfois il leur faut beaucoup de temps !
Allez encore un an ou deux et vous verrez Thalassa ne plus parler de bétonnage des côtes françaises mais de richesses du littoral...
Je n'oublierai pourtant jamais leur indifférence à Royan et à la Grande Motte et à tant d'autres édifices qui n'ont pas le mérite d'être en chêne vieux et en pierre de taille !
Alors voilà au moins une raison de trouver que le Label Patrimoine du XXème siècle sert à quelque chose.
Pour fêter ce changement radical, voici quelques nouvelles venues dans ma collection :



Cette carte postale est une édition Audumares en SIRA Chrome (sic). Pas de date et l'architecte Jean Balladur n'est pas nommé.
Cette autre :



Ici c'est l'excellent Combier qui nous donne cette belle carte postale de l'église Saint Augustin et qui nomme bien Mr Balladur. C'est beau partout, cliché et architecture.
enfin :



Cette carte est plus rare et nous montre l'une des demi-lunes de la Motte du couchant. La carte postale MAR parle de ville de l'an 2000... Si l'on en croit le regain d'intérêt, on devrait dire ville de l'an 2011.

dimanche 23 octobre 2011

escalader Le Corbusier

Les enfants sont terribles !
On leur donne ça et ils prennent ça !
Regardez comment cet impudent tente l'ascension d'une des œuvres majeures de l'architecture du siècle passé :


Remercions la photographie et l'inventeur du scanner qui nous permettent en effet d'imaginer qu'ainsi par le raccourci des distances ce n'est pas le praticable que tente d'escalader le gamin mais bien la façade est de la Maison Radieuse de Rezé par Le Corbusier !
Regardons avec un peu plus de recul cette très belle et vivante carte postale Yvon en photographie véritable :

C'est beau non ?
Et comme toujours, le photographe de cartes postales utilise les enfants au premier plan comme animateurs d'images.
Les gamins ça ne se pose pas trop de questions sur le pourquoi du comment de l'architecture mais ça l'utilise toujours de manière inattendue et intuitive.
C'est souvent ce qu'on appelle l'intelligence.
Ici sans même le savoir et en jouant sur un jeu de plein air, ils arrivent même à nous faire croire à l'impossible : escalader le pignon d'une façade de Le Corbusier !
Ils sont vraiment terribles les gamins de l'Architecture Aujourd'hui...



samedi 22 octobre 2011

Colloques au pluriel



Me voici de retour.
J'étais un peu pris cette semaine par une occupation saine et instructive : le colloque.
D'abord à l'Institut National du Patrimoine où sur l'invitation d'Anouk Bassier, Paul Smith et Bernard Toulier, nous avons pu débattre et suivre l'importance de la carte postale comme moyen d'apprendre, comprendre et parfois même analyser des situations historiques et des témoignages populaires. Dans ce cadre, mon intervention était plus serrée sur la question de la carte postale comme objet documentaire pour l'architecture moderne et contemporaine.
Et puis cerise sur le gâteau, j'ai pu entendre mon ami Dominique M., président du Cercle Guimard discuter de l'importance des cartes postales de cet architecte comme construction d'une image de modernité.
Puis jeudi à l'auditorium de la Cité du Patrimoine et de l'Architecture, il était question du Label Patrimoine du XXème siècle et de son importance dans la lisibilité de cet héritage architectural du siècle passé.
Là, également, en plus d'apprendre et de mieux comprendre les logiques différentes de labellisation suivant les régions, après mon intervention j'ai pu rencontrer une pléthore de personnalités passionnées et passionnantes dont Dominique Amouroux, Viviane Rat-Morris de la Drac Bourgogne qui m'aida beaucoup pour le centre commercial de Sens. J'ai aussi pu mettre un visage sur le nom d'Olivier Nouyrit de DOCOMOMO auquel j'ai promis de venir à Paris suivre les débats de cette association qui fait tant pour le mouvement moderne et dont, je l'avoue, malgré mon adhésion je ne fais pas autant que je voudrais.
Enfin, j'ai eu de prometteuses et revigorantes nouvelles de Royan par les sympathiques chargées de la culture de cette ville que j'aime tant.
En plus, j'ai pu aussi discuter longuement avec Monsieur Perreaudin de la bibliothèque de la Cité de l'Architecture et visiter ce bel outil dont j'ai pu entrevoir la richesse. Jalousie...
Je voudrais remercier toutes les personnes qui d'abord m'ont invité et m'ont offert par deux fois l'occasion de parler de mon travail sur ce blog mais également tous les témoignages de sympathie rencontrés sur place et fort encourageants pour la poursuite de ce travail.
Voilà en quelques mots comment j'ai pu passer une semaine sans vous offrir d'article... Mais allez on va se reprendre !
Alors j'ai cherché dans ma collection une carte postale ou deux pouvant évoquer ces deux colloques. Pour Chaillot ce ne fut pas trop difficile mais pour L'Institut National du Patrimoine... J'ai opté pour une sorte d'évocation...

En tête d'article vous avez déjà vu une carte postale du Palais de Chaillot aux éditions Yvon. Cette belle carte nomme bien les architectes Messieurs Boileau, Carlu et Azéma. Mais son intitulé est drôle puisqu'elle donne : "Paris ... en flânant"
Une autre :


Cette autre très belle carte du Palais de Chaillot, Trocadéro nous montre sa maquette ! L'éditeur de ce cliché est Chipault Concessionnaire (?). La carte postale semble datée de 1937 et elle nous donne : architectes du Trocadéro : Carlu-Boileau-Azéma et architectes des bassins : Thiers-Maitre et Expert.
On oublie en effet souvent ce travail d'architecture des bassins.
Je vous laisse admirer le travail de retouches et d'invention sur ce cliché de maquette surtout dans la végétation. On s'y laisse prendre ! Et le logo de l'éditeur avec des ailes veut nous faire croire à une photographie aérienne... certainement que le survol d'une maquette en avion ça doit être quelque chose !
Pour finir :


J'ai cherché une carte postale pouvant évoquer l'ambiance des colloques et je n'ai trouvé que cette dernière !
Alors on est un peu loin de ce que j'ai vécu ces derniers jours mais c'est amusant toujours de voir une salle préparée pour recevoir et entendre des personnalités.
Ici nous sommes dans la salle du conseil d'Administration du Centre Technique du Bois, avenue de Saint Mandé à Paris 12e. J'ai déjà publié cette carte postale en 2009.
Je crois bien que Candida Höfer ne fait pas mieux.
Admirez le mur du fond à gauche recouvert d'une photographie géante... d'un sous-bois !

Tétrodon sauvé !

J'apprends une incroyable nouvelle !
Des passionnés d'architecture sont en train de sauver un des tétrodons de Fos-sur-Mer que nous avons vus sur ce blog.
Quelle belle nouvelle !
Il semble que depuis quelque temps cette petite architecture de résine et plastique si typique du milieu des années 60 et du début des années 70 trouve enfin un regain d'intérêt. On sait le sauvetage des bulles six coques de Maneval, des Futuro et de certaines piscines Tournesol. Maintenant s'ajoutent les tétrodons de A.U.A.
Imaginons un magnifique musée de plein air sur lequel auraient atterri toutes ces architectures souvent pleines d'innovations et de richesse plastique.
Pour ma part, j'apporte mon soutien à ce sauvetage et je vous tiendrai au courant des événements. Il semble qu'une association va voir le jour, nous y adhérerons cela va sans dire.
Voici quelques images envoyées par Philippe Piron, ces images sont de Denis Moreau, merci en cas de diffusion de citer son nom.





samedi 15 octobre 2011

Calatrava, France, Italie, Suède

Parce que je reçois de Monsieur Perreaudin une carte postale du pont de Calatrava à Venise, je décide de jetter un œil dans ma collection pour voir ce que j'aurais comme cartes postales de cet architecte singulier.
D'abord la très belle carte de Venise (merci Mr Perreaudin) :


Cette carte postale d'un grand format nous montre Venise de nuit traversée par cette passerelle d'une très grande élégance et même, pour l'architecte, d'une grande sobriété. On sent là, à la fois la volonté d'une forme affirmée, décidée et tendue mais également un respect, un silence nécessaire au lieu de son implantation. Peu de fantaisie constructive, de débordement structurel. Une très belle courbe se jette d'une rive à l'autre.
On pourra sans doute regretter l'effet "Escalator" du garde-corps et la présence de ce verre bleuté.
Mais l'ensemble est beau sans aucun doute et je retrouve quelques images que j'ai prises à Venise :



Il convient d'admirer les très délicats détails du dessin :

Le très beau squelette ne se révèle que sous le pont, presque invisible ou alors seulement spectacle depuis les bateaux de Venise :



Partons en Suède :



Voici la Turning Torso. Quelle silhouette !
Pas de doute ici l'architecte fait preuve d'un vrai désir d'image, construire un objet singulier et marquant comme il sait le faire. Nous passerons sur les références biomorphiques qui lui sont chères et que je trouve parfois d'un symbolisme douteux et inutile pour admirer simplement le tour de force (LA tour de force ?) que représente un tel objet architectural.
L'effet visuel est saisissant et la volonté de faire une fois de plus un signe urbain est parfaitement claire. Ici le défi est sans doute plus du côté de l'ingénieur que du côté de l'architecte au sens où évidemment l'exploit est dans la structure porteuse qui finalement ne détermine rien de nouveau ni sur la manière d'habiter ni sur la manière de lier la ville au privé. Sorte de Tour Eiffel de l'habitat, sensationnelle certes mais pas révolutionnaire. La photographie de cette carte postale est de Stefan Berg pour HB Liab Box éditeur.
Celles-ci sont de votre serviteur :









Enfin le pont d'Orléans :





Tout tient dans le biais et dans sa courbe.
Ce pont est vraiment superbe. Je vous conseille vivement d'aller le voir et d'arpenter les rives.
Les deux cartes postales sont envoyées par Claude (merci). La première est une édition Ligneau qui nous donne le nom de l'architecte Clatrava et aussi la SESTEC/TPI (?)
La seconde est une édition M.G qui ne nomme que l'architecte.