lundi 19 avril 2010

un vieil ami norvégien


Rien à vous dire de plus que ce que je vous ai déjà dit le 15 novembre 2009 dans cet article.
Mais une nouvelle carte postale de ce tremplin norvégien. Une édition Hagen et Kornmann photographiée par Ernst Schwitters.
La carte fut expédiée en 1958 vers la France.
Ce qui reste étonnant c'est finalement de trouver encore une carte postale de ce lieu. Fut-il donc si célèbre et si visité ?

bleu, jaune, orange, gris, nostalgie



Des fois, c'est simple.
Il suffit de peu.
Un ciel bleu parfait, le jaune nostalgie d'un coupé Renault 15, le orange de sièges en plastique et l'architecture.
Ici, en voussures belles et arquées, d'un beau gris soufflé de crépi, en ouvertures généreuses promises aux joie inégalées de la vie d'un port de plaisance, l'architecture tant décriée à tort des nouveaux aménagements du littoral a au contraire très souvent joué d'intelligence et de sensibilité formelle au service d'une écoute des besoins et des désirs.
Ici je crois que c'est parfait.
Égalité du module et modulation des volumes... Regard porté sur l'histoire du vieux Gruissan sans pastiche ridicule, les deux concepteurs Messieurs Raymond Gleize et Edouard Hartané ont su bien faire, c'est certain.
On pense à Georges Candilis et aussi à André Gomis. On pense à une intelligence un peu perdue aujourd'hui dans un brouillard sentimental à la Thalassa.
Mais je m'en fiche.
Je traîne sur le quai du nouveau port. Je me rêve au volant de l'auto sportive de la Régie. La mer est calme. Personne ne peut me l'enlever ce voyage que je fais simplement à l'œil, glissant sur la quadrichromie d'une image.
Cela m'enveloppe totalement.
Êtes-vous encore là ?


La carte postale est une édition SL expédiée en 1979. 11 ans.
Au fait, nous sommes à Gruissan sur le nouveau port de plaisance. Et comme le dit l'oblitération : " Une station nouvelle dans un site millénaire"
C'était les villes nouvelles, l'espoir, le futur, où tout cela est-il passé ?
On peut aller sur le site du C.A.U.E du Gard si on veut en savoir plus en téléchargeant la conférence de J.F Pinchon.


Atlantico caillou



Comme moi je crois vous serez surtout séduits sur cette image par le parallèle fait entre la construction de droite, bloc rectiligne et fermé et le rocher à gauche.
La photographie est trompeuse (comme toujours ?)
En cherchant à retrouver ce point de vue à Calpe (Alicante) sur le Pinon de Ifach (le rocher), je n'arrivais pas à comprendre les transformations de l'hôtel Atlantico.
Car... tout simplement la carte postale ne nous montre pas un seul bâtiment mais bien deux, juste collés ensemble par le point de vue.


J'étais d'ailleurs très séduit par cette façade de l'hôtel presque aveugle et percée de hublots en nombre comme une ruche, un filtre géant d'automobile, un appareil culinaire.
Mais lorsque mon voyage me permit sur la route de Google Map de voir l'autre façade, la vraie, celle qui offre le paysage aux pensionnaires de l'hôtel ce fut un choc géométrique magnifique.
Une dégringolade de cubes tentant dans leur disposition d'orienter au mieux les chambres offrent un dessin étonnant.
Mes recherches ne me permirent pas de trouver le nom du ou des architectes comme souvent avec mes recherches espagnoles.
Aujourd'hui les constructions à Calpe ont entouré cet hôtel Atlantico et ne permettraient plus cette belle image d'une construction contre un paysage.
La carte postale est une édition Subiratas Casanovas.