samedi 7 avril 2012

Monsieur Novarina en résidence

Il y a des moments où tout est à l'unisson.
D'abord un parfait carton 10 par 15 cm, absolument neuf et imprimé avec soin nous montre une belle tour surgissant forte et majestueuse entre les deux bords verticaux de cette carte postale Guy pour André Leconte éditeur.
Puis au dos, comme pour confirmer l'impression de qualité et dire que l'œil ne s'est pas trompé, le nom d'un grand architecte français : Monsieur Novarina.
La carte est expédiée le 11 octobre 1971 depuis Viry-Chatillon car c'est bien là que nous sommes dans cette image. Devant l'ensemble résidentiel CILOF. Compagnie Immobilière des Logements des Fonctionnaires.
Regardons :



D'abord une surface grise légèrement mauve. Viennent des barres horizontales, une fois pour les ouvertures, une fois pour la façade elle-même. La ponctuation des stores de couleur rythme aussi ici cette façade : qui écrira une histoire des stores de couleur dans l'architecture moderniste ?



On remarque que les ouvertures verticales sont toutes rejetées vers les bords de la tour brisant ainsi la monotonie de la grille et soulignant par la même occasion sa verticale. Simple ? Oui mais efficace.
On devine une tranchée verticale sur les côtés de la tour qui allège aussi la silhouette.
Revenons au sol et regardons maintenant comment cette tour travaille son contact avec la terre. Un rez-de-jardin qui semble décoré d'une céramique ou d'un appareillage de brique forme le socle fin et accueillant de la tour de Monsieur Novarina. Puis une première ligne de percées horizontales (stores oranges) assoit encore cette horizontale : des appartements ?
On remarque que si nous poursuivons notre chemin depuis ce point de vue vers la tour, nous arriverons par sa gauche à une sorte de premier niveau en passant sur un édicule de béton gris. La tour est en effet un peu en contrebas.



Puis sur la façade, deux niveaux aveugles sauf aux extrémités forment un rectangle plein qui aussi assoit la tour. Une sorte de "socle" pour la grille de la façade.
Tout est parfaitement dessiné, sobre, élégant.
D'ici, comme souvent avec Monsieur Novarina, simplement une grande et belle architecture.


URGENCE : Signez la pétition pour la sauvegarde du centre Thomson-Houston de Claude Parent et Paul Virilio architectes.

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