mardi 20 mai 2008

les chemins de la modernité

Bon vous ne voyez rien depuis quelque temps. C'est la faute à la technique, je vous le rappelle je suis en panne. Mais l'amitié ne l'est pas et suite à un échange de courriers, Madame Gagès m'a très gentiment envoyé un exemplaire de l'ouvrage consacré à son époux René Gagès dont je vous ai déjà parlé. D'abord il me faut remercier une nouvelle fois madame Gagès pour ce très heureux cadeau dans lequel mes yeux sont plongés depuis quelque temps. Après la lecture de Marcel Lods, il est intéressant de constater que tous deux semblent affirmer une forme de déception du mouvement moderne, comme un ratage (en France) et chacun pour les mêmes raisons : les politiques (ça on sait) et les entrepreneurs (ça on commence à le comprendre); les uns étant encore de nos jours les amis des autres cela explique sûrement la difficulté de la France d'après-guerre de saisir l'opportunité d'un grand changement et l'application d'idées sérieuses, audacieuses et humaines.
Mais malgré tout cela, il se produit des miracles et des bâtiments se construisent.
Le livre est intitulé " René Gagès les chemins de la modernité" aux éditions Mardaga 1988.
Merci Madame Gagès.

lundi 12 mai 2008

panne à sonic

Le blog va connaître un ralentissement. Mon Lumix DMC FX9 est en panne. Je l'aime pourtant ce Panasonic et c'est mon deuxième. Mais c'est fragile.
Avec un peu de chance, je pourrai à nouveau vous montrer des images bientôt. Si j'ai le courage, je sortirai le scanner.
bon.
A tout de suite.

dimanche 11 mai 2008

un porte fanion libéral et démocratique



Monsieur Gillet à dessiné Notre-Dame de Royan. Chef d'œuvre. Mais monsieur Gillet a aussi dessiné le Palais des Congrès de Paris. Voici deux cartes postales nous le montrant avant la transformation par Christian de Porzamparc.
Messieurs, dames, suivez le guide, le guide est bénévole :
Trois restaurants et des salles de réception financés et gérés par la Société du Louvre. Commerces sur 15 000m2 financés et gérés par un consortium formé de la Société Générale, du promoteur Féau et de la chambre de Commerce et d'Industrie. Hôtel sur 50 000m2 de 1000 chambres. Tour de 32 étages, 140 mètres de haut. 750 chambres 3 étoiles, 250 4 étoiles. 32 chambres de 22m2 par étage. Prix une nuit une personne de 72 à 100f. Exempté de loyer pendant les 7 premières années. Rentable au bout de la troisième année d'exploitation. financé par Campenon-Bernard et la Société du Louvre. Géré par cette dernière. Bureaux : 6000m2 financés et gérés par l'U.F.I. Parc de stationement de 3000m2.....(mais pourquoi toutes ces informations financières ? Qu'arrive-t-il à notre guide ?)
Risque d'une nouvelle concentration de bureaux dans le secteur. Selon ses promoteurs, ce Palais des Congrès est le "porte fanion du monde libéral qui applique la démocratie de l'échange et du dialogue".
Oulala ça fait peur non ?
Donc les architectes de ce porte fanion sont messieurs Gillet, Guibout et Maloletenko. Nous avons une carte postale Yvon imprimée par Draeger dont j'ai déjà chanté les louanges. Les architectes sont bien nommés et la carte fut expédiée le 18 juillet 1976. L'autre carte est une édition Raymon en Raymon color.

samedi 10 mai 2008

je suis là


Oui un monument.
Je n'ai jamais fait comme l'expéditrice de cette carte, l'ascension par les ascenseurs extérieurs de la terrasse. Cette carte postale pourrait rejoindre mon classeur cartes postales situées mais je la crois plus à sa place avec les architectes.
Je continue à aimer cette inscription dans l'espace et dans le temps que font les expéditeurs de cartes postales. Se poser là, sur l'image tellement multipliée de ce genre d'édition est une expérience politique forte. Cioran disait qu'il était plus difficile d'écrire une carte postale que de lire un ouvrage. C'est je crois assez juste, il y est alors question de représentation, d'appropriation et de localisation. Pourquoi je suis là, qu'est-ce que je fais là, qu'est-ce que j'ai à vous en dire et évidemment quel temps il fait...
Il s'agit d'une carte éditée par Paul Maurer pour la fondation l'Arche de la Fraternité. Pas de date.
Oui j'oubliais, pardon l'architecte est J. O. von Spreckelsen.

ce matin Christophe m'a mordu sur le côté du ventre


On poursuit avec une autre belle trouvaille qui se trouve également dans le guide. Je crois que pour moi il doit s'agir de trouver une carte postale de chacune des références du guide en question...
Donc : de Bobigny nous avons une vue de sa préfecture toujours en Lyna éditions (les plus belles) et en couleurs naturelles ; la carte est datée de juillet 1976. Pas de nom de photographe cette fois mais on remarquera l'inévitable premier plan fleuri qui adoucit les mœurs de nos architectes modernes. La nature est là.
Page 287 le guide nous raconte :
Rendue nécessaire par la création du département de la Seine-Saint-Denis, la construction de ces trois bâtiments amorce la restructuration d'un espace urbain. Ce sont respectivement : la préfecture, le centre administratif, et la trésorerie générale auxquels viendront s'ajouter un deuxième centre administratif et un palais de justice. Au strict parallélépipède percé régulièrement d'alvéoles identiques (centre administratif) et au choix général d'un béton noirâtre, sévère si ce n'est inquiétant, vient s'opposer la volumétrie plus exprimée de la préfecture elle-même. Son volume, pyramide dissymétrique, correspond à l'attribution pour chaque service d'une superficie propre, et, à une disposition hiérarchique dans l'édifice. Sculptures de Marta-Pan, sur le bassin, devant la préfecture.
Architectes J. Binoux M. Folliasson M. Rueq
ingénieur S. Ketoff
1971
L'adjectif inquiétant me donne sauvagement l'envie de m'y rendre. En plus le texte au verso dont le titre de cet article est tiré est assez puissant...

on se lasse de tout sauf de comprendre


Après une journée au soleil d'Ivry, je vous propose de voir un peu de la récolte de ce jour. Vous aurez compris le rythme de ce blog : le week-end je traque les cartes postales et la semaine je les classe.
Ce week-end commence bien et dans de trop nombreuses boîtes à chaussures, je trouvai de quoi me et vous nourrir de belles architectures et de belles cartes. Je revois à Oissel ce vendeur qui m'a promis de me mettre les cartons non-regardés de côté. Me voici rassuré.
Je commence avec une vraie trouvaille comme je les aime. Il s'agit de l'Unité Pédagogique d'Architecture UPA1-UPA5 de Nanterre. Il me semble que François Chaslin nous a parlé de ce bâtiment comme étant menacé il y a de cela quelques mois mais je n'en suis pas certain. Notre guide vénéré page 340 nous apporte à nouveau l'éclairage nécessaire à la compréhension de cette construction. Ecoutons le :
La volumétrie et l'organisation de cette école découle d'une différence d'orientation entre l'axe d'implantation longitudinal (Nord-Sud) et celui de la trame orthogonale (Nord Ouest-Sud Est); à cette mise en diagonale de la trame s'ajoute la diversité des surfaces de niveau à niveau, créant ainsi terrasses, patio, avancées. Le 2ème étage s'évide à l'est déterminant ainsi que pour les 3ème et 4ème étages, deux surfaces dominantes de locaux aux extrémités Nord et Sud.
Caractéristiques :
conçue pour 1000 étudiants ; rez-de-chaussée : amphithéâtre, 1000m2 de circulations couvertes ; 1er activité de groupe, 2ème locaux individuels, patio ; 3ème travaux d'équipe. Structure acier. Circulations verticales groupées dans des cylindres en béton. Cloisons intérieures démontables. "Créer des espaces différenciés tout en respectant une technologie claire, didactique".
Le guide nous dit aussi :
architecte en chef J. Kalisz
architecte assistant R. Salem
ingénieur M. Kostenjevac
maître d'ouvrage ministère des affaires culturelles
animation colorée M. Soumagnac
Comme toujours c'est complet et comme toujours cela donne envie d'aller voir.
Il s'agit d'une carte postale envoyée pour un concours dont la réponse était : "On se lasse de tout sauf de comprendre."
Comme c'est juste...
Il s'agit d'une carte Lyna (si belles) en Abeilles-cartes envoyée en 1996. La photographie est de J.E.Pinet.

vendredi 9 mai 2008

Ivry en relief

Je vous prie de m'excuser chers Aficionados de ce site (vous êtes environ 5) pour l'absence d'image car aujourd'hui mes yeux ensemble ont glissé sur les verres grossissants de mon stéréoscope lumiscope Richard F40 me faisant ainsi revivre mes journées ensoleillées aux étoiles de Jean Renaudie à Ivry. Là, bien caché derrière mes lunettes, tout à loisir, dans un silence photographique, mon cerveau leurré par les lois de l'optique, j'arpente les formes, contours et matière d'un béton intelligemment moulé et ferraillé (sic) pour produire le plus bel exemple d'idée de ville, d'idée de l'habitat bref d'un certain art de vivre.