Regardons par exemple cette carte postale Iris qui nous montre le centre commercial :
D'abord nous admirerons la ville en chantier et le dessin des bassins. On dirait une ville posée dans un désert. Mais au premier plan ne peut-on pas admirer le beau dessin de ce centre commercial recouvert de petites pyramides et qui sait s'articuler en placette à son extrémité ?
Ne devine-t-on pas que le principe constructif naît d'une grille et d'un module répété à l'envi ? On retrouve bien ce type de construction dans le livre de Georges Candilis, Recherches sur l'architecture des loisirs. On nous explique qu'un morceau fut construit pour en étudier les inconvénients et avantages et que ce morceau était la Capitainerie du port. Le livre nous donne aussi à voir une belle projection en axonométrie du système constructif bien dans les manières un peu pop de l'époque. La structure se voudrait une nappe continue et transformable à loisir selon les besoins. La mobilité structurelle étant bien là une donnée de ce moment de l'architecture. Qu'en reste-t-il ?
Et voici encore Port-Leucate depuis le ciel :
Ce très beau dessin organique qui aménage des terrasses à n'en plus finir est celui du Kyklos. Nous avions déjà visé là ce très beau bâtiment dont il semblerait que le cabinet d'architectes Gardia-Zavagno en soit finalement le créateur.
En tout cas cette carte postale Théojac donne toute la mesure de ce désir méditerranéen de terrasses ouvertes ou plus secrètes dont il est parfois difficile de comprendre les articulations. C'est simplement très beau et cela contraste évidemment parfaitement avec la logique plus régulière et orthogonale de Monsieur Candilis. Regardez comme le dessin déborde le bâtiment, le quitte presque pour rejoindre celui des espaces publics. On admirera également la parfaite maîtrise de la photographie de J.-C. Meauxsoone qui avait également réalisé le cliché précédent.
Recherches sur l'architecture des loisirs
Georges Candilis
Karl Krämer Verlag éditeur
1972
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