mardi 9 août 2011

Royan, un parasol brésilien...





Il avait vu la polychromie comme la promesse joyeuse d'un avenir parfait.
Il avait cru que les espaces en se déployant d'abord dans une transparence puis dans un cheminement gracieux du sol vers le toit terrasse assureraient à l'ensemble une postérité des plaisirs.
Il avait visé la mer tout autour sous un grand parasol de béton dont la lumière ferait vibrer le plafond caissonné.
Il avait cru que dedans et dehors devaient se rencontrer et se limiter seulement par le verre fin et fragile.
Il avait dessiné une entrée tournoyante et, sous un dais gracile fait entrer les visiteurs.
Il avait fait son chef-d'œuvre.
Nous l'avions aimé.
Ils l'ont détruit.
Monsieur Ferret était l'architecte.
Nous demandons la reconstruction immédiate de son Casino.
Immédiatement.


4 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai peur David que cette requête soit encore bien plus dure à satisfaire que le classement du centre commercial de Sens de Monsieur PARENT...
Mais après tout, qui aurait cru cela possible au début de l'aventure. Alors je dis banco ! Appelle-moi dès que tu lances l'offensive.
Carole C.

P.Ferret a dit…

merci de cette appréciation sur un des chefs d'oeuvre
malheureusement disparu du mouvement moderne.
Le climat royanais semble en ce moment positif grâce
à quelques élus.
trés cordialement,
Pierre Ferret,architecte

Liaudet David a dit…

oui il semble que cette erreur (catastrophe en fait) ne pourrait plus se reproduire.
Est-ce un hasard Monsieur Ferret votre homonymie ?
Bien à vous.

Anonyme a dit…

J'ai bien connu le casino du temps de sa splendeur et bien qu'étant une toute jeune fille, j'ai fréquenté les soirées dansantes, le bowling, les projections cinématographiques concernant les conférences de "connaissance du monde"... que de bons souvenirs s'y rattachent et combien je regrette son abandon et sa démolition. Claire, 66 ans déjà...